26e dimanche du Temps ordinaire – C – 25 septembre 2022

« D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme… »

Luc 16,26

> Elle est dure cette parabole du riche et de Lazare! Enfin… dure pour moi, qui suis comme le riche et aime bien faire bombance! Pour le pauvre, elle est promesse d’une vie meilleure où la souffrance et la précarité n’auront plus cours. Ce que la mort fige et qui est irrattrapable, c’est la rupture entre le riche et Lazare. C’est trop tard, Le riche ne pourra plus jamais fraterniser avec Lazare, un gouffre les sépare dans la mort parce qu’il s’est créé dans la vie.

> Cette parabole a pour principal objectif de nous repositionner dans l’importance de nos choix de vie. Au jour du jugement, Dieu ne fera que nous rappeler nos choix. Si nous ne sommes pas dans le désir d’une relation d’amour vis-à-vis du prochain, ne nous attendons pas au miracle ! IL FAUT VIVRE POUR AIMER …

16e dimanche du Temps ordinaire C – 17 juillet 2022

« Marie a choisi la meilleure part »

Luc 10, 42

> Avec cette histoire bien connue, une question m’est posée : que choisir pour ma vie ? Le service ou la contemplation ? Les deux sont nécessaires, mais la meilleure part, nous dit le texte, est bien celle de l’écoute de la Parole. Quelle place celle-ci prend-elle dans ma vie ? 

> Il y a un temps pour le service, et un temps pour la contemplation. Un temps pour l’agitation pratique, et un temps pour l’écoute de la Parole. Et dans ma vie, comment se joue cet équilibre entre ces différents temps ? 

> En cette semaine estivale, le temps nous est donné… pour prendre le temps. Prendre le temps simplement de cueillir le jour et de faire des choses que nous n’avons peut-être pas le temps de faire d’ordinaire : un geste envers des proches, une prière, une proposition, un service, un temps de silence, méditer un texte biblique, etc. Un temps donné avec Christ… à déguster, comme la meilleure part.

2e dimanche du Carême – C

« Pendant que Jésus priait, l’aspect de son visage changea et son vêtement devint d’une blancheur éclatante. » (Lc 9, 29)

> Sur cette montagne avec Jésus, les disciples découvrent quelque chose d’inattendu. En cet homme Jésus se donne à voir la lumière de Dieu. Il est celui qui récapitule la loi (Moïse) et les prophètes (Elie). Il y aura la croix, comme il y a nos chemins de souffrances. Il y aura l’impuissance et la fragilité, comme ces situations de vie que nous connaissons. Mais toute la réalité n’est pas contenue dans ce que nous croyons voir de notre quotidien. 

Il y a, derrière, cette lumière qui est celle de Dieu. Le récit de la Transfiguration de Jésus nous invite à voir plus large. De la même manière que derrière les rides d’une personne âgée se raconte toute une vie d’une richesse stupéfiante et unique. Que derrière un acte fautif et regrettable se cache la complexité d’une existence faite de joies et de souffrances, de passions, de rire, d’interrogations, de nuits sans sommeil… 

Nous cheminons dans nos existences. Et les montagnes sur lesquelles nous montons ne sont jamais évidentes. Elles peuvent être le signe d’un changement: un Dieu qui vient nous rencontrer autrement, ailleurs, qui ouvre des perspectives nouvelles. 

La vie est complexe, nos choix sont complexes, mais le Dieu vivant se donne à découvrir toujours à nouveau, et parfois cela nous transforme profondément. Comme les disciples, quand sa lumière vient nous éclairer… Comme nous, lorsque nous acceptons de lâcher ce que nous croyons posséder ou savoir, et goûtons une vie nouvelle.

Dimanche de la Sainte Famille – B

« Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu. » (Luc 2, 27-28)

> Suivant la coutume, l’enfant Jésus est présenté au temple et un vieil homme, Syméon, reçoit cet enfant. C’est lui qui annonce comment Jésus va venir apporter le salut. Syméon, qui attendait cette venue, peut désormais partir en paix.

Recevoir l’enfant, cet enfant que nous avons tant attendu comme Syméon, cela paraît si simple. Prendre un enfant dans ses bras. S’émerveiller. Bénir Dieu pour la vie de cet enfant. Se réjouir. Lui faire de la place dans sa vie. Le recevoir pleinement. Tout un programme qui n’est pourtant pas si facile.

Cette semaine où nous allons entrer dans l’année nouvelle avec ses « bonnes » résolutions bien souvent difficiles à tenir, et si nous essayions de recevoir pleinement cet enfant qui nous est donné à Noël ? Et si nous essayions de Lui faire toute la place dans notre vie ? Et surtout, n’oublions pas de bénir le Seigneur, pour le salut en cet enfant si vulnérable, pour sa grâce et sa paix qu’il a donnés à Syméon. Et pour la vie de tous les enfants. Car la vie est toujours un miracle. Gloire soit rendue à Dieu !

Cette semaine, nous sommes aussi en communion avec les 20’000 « grands enfants », entendez les jeunes, qui sont rassemblés à Bâle pour la rencontre européenne de Taizé. Ensemble, en communion avec eux, nous pouvons prier avec ces mots de Frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé :

« Toi le Ressuscité comme un pauvre qui ne veut pas s’imposer, Tu accompagnes chacun sans forcer l’entrée de notre cœur. Tu es là, Tu offres Ta confiance, Tu ne délaisses personne, même quand les profondeurs crient de solitude. Pour T’accueillir nous avons besoin de guérison. Pour Te reconnaître, il importe que nous prenions le risque de refaire à tout moment le choix de Te suivre. Sans ce choix, à chaque fois radical, nous nous traînons. Te choisir, c’est T’entendre nous dire : « ‘Toi, m’aimes-tu plus que tout autre ? » Ainsi-soit-il ! » (Frère Roger)

Avent 2015 – Jour 25

Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » (Luc 1,60-61)

> Elisabeth vient d’enfanter. Ses voisins et sa famille viennent se réjouir avec elle mais comme dans toute bonne famille, chacun souhaite donner son point de vue. Surtout quand il s’agit de trouver un prénom au nouveau-né !

Elisabeth ne se démonte pas face à toute sa famille et ses voisins, « Il s’appellera Jean ».

Nous nous retrouvons régulièrement en porte à faux avec notre famille, nos amis, nos voisins quand il s’agit de faire la volonté de Dieu. Notre cœur nous tiraille entre la volonté de suivre Dieu mais également celle d’écouter notre famille qui peut souvent malgré elle nous immobiliser.

Aujourd’hui, à deux jours de la naissance de notre Sauveur essayons de contempler la beauté et la fermeté de notre Foi avec un regard neuf d’enfant découvrant le monde.

26e dimanche – A

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » (Mt 21, 28-30)

> Répondant aux piques des grands prêtres et des anciens par cette étrange parabole, Jésus vient nous interpeller, nous aussi, par l’attitude des deux fils. A l’ordre donné par le père, le premier refuse d’abord d’obéir puis change d’avis, « pris de remords » et s’en va, prenant son propre chemin en y allant (littéralement « il s’éloigna » v.19). Le second fils, à l’inverse, semble d’abord suivre l’ordre de son père, mais, divisé intérieurement (le « Oui Seigneur ! » du v. 30 pourrait aussi être traduit par une interrogation « moi Seigneur ? »), il n’y va finalement pas.

Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à cette volonté du Père exprimée dans sa Parole et à notre réponse à celle-ci. Qu’est-ce que cela signifie pour nous « aller travailler à sa vigne » ?

« Que ton OUI soit OUI et ton NON soit NON », dit Jésus ailleurs dans l’Evangile de Saint Matthieu (5,37). Pourtant bien souvent, dans nos vies, nous sommes divisés, comme ces fils. P’têtre ben qu’oui, p’têtre ben qu’non, dirait un Normand. Alors, si nous prenions le temps cette semaine de penser à une décision, un choix à prendre, pour y discerner la volonté du Père et oser dire fermement OUI ou NON, sachant que le chemin au Père n’est jamais barré à celui qui croit et qui se repentit…