26e dimanche – A

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » (Mt 21, 28-30)

> Répondant aux piques des grands prêtres et des anciens par cette étrange parabole, Jésus vient nous interpeller, nous aussi, par l’attitude des deux fils. A l’ordre donné par le père, le premier refuse d’abord d’obéir puis change d’avis, « pris de remords » et s’en va, prenant son propre chemin en y allant (littéralement « il s’éloigna » v.19). Le second fils, à l’inverse, semble d’abord suivre l’ordre de son père, mais, divisé intérieurement (le « Oui Seigneur ! » du v. 30 pourrait aussi être traduit par une interrogation « moi Seigneur ? »), il n’y va finalement pas.

Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à cette volonté du Père exprimée dans sa Parole et à notre réponse à celle-ci. Qu’est-ce que cela signifie pour nous « aller travailler à sa vigne » ?

« Que ton OUI soit OUI et ton NON soit NON », dit Jésus ailleurs dans l’Evangile de Saint Matthieu (5,37). Pourtant bien souvent, dans nos vies, nous sommes divisés, comme ces fils. P’têtre ben qu’oui, p’têtre ben qu’non, dirait un Normand. Alors, si nous prenions le temps cette semaine de penser à une décision, un choix à prendre, pour y discerner la volonté du Père et oser dire fermement OUI ou NON, sachant que le chemin au Père n’est jamais barré à celui qui croit et qui se repentit…

25e dimanche – A

« Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? » Mt 20, 14-15

> La justice de Dieu n’a rien à voir avec la justice des hommes. Elle explose tous nos systèmes et pourtant elle existe bien cette justice divine : il a bien fallu que Jésus meure sur la croix en rémission de nos péchés. Mais justement cette justice a quelque chose de scandaleux à nos pauvres yeux d’hommes, habitués à une rétribution en fonction du mérite. Et pourtant, qui pourrait se targuer de mériter ce don absolu de Dieu ? Qui pourrait se vanter d’être à la hauteur de l’amour que Dieu donne ?

Ouvrir nos yeux et notre cœur à cette justice divine si extraordinaire, voilà ce qu’on pourrait apprendre cette semaine… Réajuster nos grands idéaux de justice aux piliers de la justice divine : don de soi et miséricorde !

24e dimanche – A

« Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-16)

> Dans l’épisode avec Moïse dont il est question ici, ceux qui étaient mordus par un serpent étaient sauvés s’ils levaient leur regard vers le serpent de bronze élevé sur le mât. De même Jean nous invite dans ce passage à lever notre regard vers le Fils de l’homme. Mais pour voir quoi? Une mort atroce pour apaiser la colère de Dieu? Non, c’est tout le contraire, puisque la croix est le lieu où se dévoile l’amour de Dieu.

Nous sommes invités cette semaine à lever régulièrement notre regard, pour contempler l’amour de Dieu, que ce soit dans la création, dans le visage de l’autre, etc. Lever notre regard vers le Fils de l’homme pour sortir de nos soucis quotidiens et voir le cadeau de la vie que nous fait Dieu.

23e dimanche – A

« Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18,19)

> Le mot grec que traduit ici « se mettent d’accord » évoque une SYMPHONIE. Il s’agit donc de chanter à deux la même partition pour demander quelque chose à Dieu. Mais une symphonie est un ensemble de voix différentes, chacune jouant sa propre partition. Il s’agit donc d’être différent mais de demander à Dieu, ensemble, quelque chose, harmonieusement.

Or, dans notre manière de prier, on est souvent seul. Même les couples ont souvent de la difficulté à prier ensemble.

Cette semaine, nous vous proposons donc de trouver une personne – pourquoi pas celle qui partage votre vie, ou une autre – et de demander ENSEMBLE quelque chose à Dieu dans la prière, chacun avec ses mots mais ensemble. Alors, dit Jésus, la prière sera exaucée.