15e dimanche – B

« Si une localité ne vous accueille pas et si l’on ne vous écoute pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds: ils auront là un témoignage. » (Mc 6, 11)

> Le texte de ce dimanche (Mc 6, 7-13) est l’envoi en mission des douze. La majorité du texte expose des consignes de Jésus quant à cette mission. La dernière de ces consignes porte sur l’attitude à adopter si les apôtres ne sont pas accueillis. On peut remarquer que Jésus ne leur demande pas d’insister ou d’imposer la Bonne Nouvelle par la force. Au contraire, il leur demande de partir en secouant la poussière de leurs pieds, histoire de marquer la rupture et de témoigner. Au-delà de ce qu’on pourrait prendre pour un échec, Jésus nous appelle ainsi à respecter la liberté de l’autre. Il nous apprend également à accepter que notre témoignage puisse être refusé.

> Je te propose cette semaine de réfléchir aux situations où tu as été confronté à de tels rejets et de discerner avec Dieu si ce sont des lieux où Il t’appelle encore ou au contraire, s’il t’invite à tourner la page et à secouer la poussière de tes pieds.

12e dimanche – B

« Le soir venu, Jésus leur dit : « Passons sur l’autre rive. » » (Mc 4,35)

> Voici le temps des vacances pour plusieurs d’entre nous. L’occasion de « passer sur l’autre rive » avec Jésus, de voir du pays, de s’aérer l’esprit et le coeur, de quitter nos basses eaux pour voguer au grand vent de l’été.

Comme les disciples, nous vous souhaitons de prendre tout de même Jésus avec vous, dans la barque de l’été. Qui sait les tempêtes qui nous y attendent ? Ce serait pas mal qu’il soit là, le moment venu.

Bonne traversée !

11e dimanche – B

« Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. » (Marc 4, 27)

> Nous aussi nous dormons et nous nous levons, nous aussi voyons grandir ce qui a été semé en nous, chaque jour, toute notre vie. Souvent d’ailleurs, nous découvrons avec surprise ce que nous voyons fleurir.

Nous nous en occupons, de cette semence qui nous est confiée, parfois nous en prenons soin, parfois un peu moins, parfois elle nous déroute aussi. Nous savons bien qu’il faut de la patience pour faire un beau jardin, retirer les mauvaises herbes, même s’il nous arrive de vouloir le laisser dépérir. Et même dans ces moments-là nous finissons par nous rendre compte que la semence continue de pousser, nous ne savons comment. C’est qu’avec l’aide du jardinier qui l’a mise là, ensemble nous arrivons à la faire grandir et à la rendre belle !

Cette semaine il nous est juste proposé de remercier pour la vie qui nous est donnée et pour tout ce qui grandit en nous chaque jour, faisant naître parfois de belles surprises.

Dimanche des Rameaux – B

« Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite:  » Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.  » Il sortit précipitamment; il pleurait. » (Mc 14, 72)

> Ce dimanche, c’est la fête des Rameaux. A cette occasion, nous allons réentendre tout le texte de la passion de Jésus-Christ.

Il nous est proposé aujourd’hui de nous concentrer sur le personnage de Pierre et sur comment il se comporte à ce moment crucial de la vie de Jésus.

Pierre, c’est celui qui a suivi Jésus depuis le début. Celui qui est capable des plus grands moments de génie, mais également des plus grandes incompréhensions face à Jésus. Pierre, c’est celui qui clame haut et fort qu’il ne laissera jamais tomber Jésus et que s’il n’en restait qu’un de fidèle, ce serait lui. Mais on remarque dans le verset cité, que Pierre c’est aussi celui qui renie Jésus. Il a failli à sa promesse et le regrette amèrement, puisqu’il pleure suite à son reniement.

On pourrait s’étonner que Pierre, avec toutes ses imperfections et ses faiblesses, soit celui qui a été choisi pour être à la tête des disciples après la mort et la résurrection du Christ. Mais on peut également regarder son reniement d’une autre façon : n’est-ce pas en reconnaissant ses limites et en comprenant qu’il n’est pas meilleur que les autres, que Pierre fera un meilleur pasteur ?

> A la suite de Pierre, réfléchissons sur nos limites. Non pas pour nous dévaloriser, mais pour voir en quoi la connaissance de nos limites nous permet de nous ouvrir sur les autres.

1er dimanche de Carême – B

« Durant quarante jours, au désert, Jésus fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. » (Mc 1,13)

> Dans l’évangile de Marc, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit immédiatement après son baptême. La vie publique de Jésus, sa mission, ne commencera par contre qu’après ces quarante jours de désert. Cette étape du désert est ainsi comme un sas entre le baptême et la mission. On pourrait se dire que Jésus a besoin d’être seul pour bien réfléchir à son appel, mais finalement il n’est pas seul du tout, puisqu’il y a Satan, ainsi que des bêtes sauvages et des anges. Pour confirmer son appel, Jésus a besoin de se retirer, mais également de confronter voir tester son appel face à d’autres « individus ».

Nous sommes invités, pour ce premier dimanche de carême, à prendre du temps pour nous poser et pour nous questionner sur notre mission, notre vocation. Quelles sont les appels que nous avons reçus, quelle est notre mission, notre vocation ? Comment est-ce que ces appels résonnent en nous ? Quelles résistances, voir tentations s’opposent à cet appel ? Et comment est-ce que nos choix sont confirmés par Dieu, par notre entourage, par la communauté ?

6e dimanche – B

« Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » » – Mc 1, 43-44

> Jésus qui se fâche, qui s’énerve et qui demande qu’on ne parle surtout pas de ce qui vient de se passer ! Eh oui ça arrive ! Il n’a pas toujours l’étiquette de l’homme joyeux et gentil dont on l’affuble trop souvent en évitant soigneusement les passages moins lisses des évangiles. Ici, Jésus guérit un lépreux, un malade mis au ban de la société. Miracle. Certes. Mais pas seulement. Les miracles de Jésus ne sont pas des actes magiques appelant à faire de lui un prophète parmi d’autres. Ses miracles sont des manières de conduire à Dieu son Père. Sinon le geste est vain.

En enjoignant le lépreux à garder le silence et à aller voir le prêtre, Jésus désire qu’il intériorise ce qui vient de se passer, qu’il le médite et qu’il reconnaisse que cela vient de Dieu. Ainsi pourra-t-il aller accomplir son offrande au temple comme la Loi le prescrivait. Mais le lépreux ne peut garder tout ça pour lui, et on le comprend… Les conséquences font que c’est Jésus lui-même, « victime de son succès », qui sera mis au ban des villes trop pleines de monde pour qu’il puisse y entrer…

Cette histoire enseigne deux choses : lorsque tu vis un exaucement (après avoir longtemps prié ou galéré dans une situation particulière qui enfin se décante), avant de le clamer haut et fort, remercie le Seigneur pour ses bienfaits et pour sa fidélité envers toi. Deuxièmement, essaie de discerner en quoi ta nouvelle situation t’appelle à changer quelque chose dans ta vie pour te rapprocher un peu plus du Dieu de Jésus Christ et lui être fidèle. Ce pourrait être l’un de tes objectifs pour le Carême qui commence cette semaine !

4e dimanche – B

« On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. » (Mc 1, 22)

>On imagine bien la scène… Jésus entrant dans la synagogue, imposant silence et respect dans l’assemblée alors qu’il enseigne. Cette autorité qui nous paraît évidente pour Jésus, c’est de sa vie tout entière qu’il la tire, de la cohérence de ses actes avec ses paroles, quitte à choquer souvent comme à la fin de cet évangile de dimanche. La véritable autorité n’est pas un dû qui découlerait d’une certaine position, elle est vertu à acquérir, attitude de vie à avoir. L’autorité ne peut s’obtenir sans exemplarité où alors d’où tirerait-elle sa légitmité ?

Cette semaine nous pouvons réfléchir à ces endroits où nous avons une position d’autorité : si nous avons des petits frères et sœurs par exemple ou une responsabilité au sein d’un groupe, d’une classe, si nous sommes parent, grand-parent… Toutes ces fois où tu devons avoir une position d’autorité, est-ce que nous faisons d’abord en sorte d’être un exemple ? Est-ce que nous avons conscience que l’influence que nous pouvons avoir est une lourde responsabilité et qu’il nous revient de travailler sans cesse à nous rendre meilleur pour que ton autorité soit juste ?

Baptême du Seigneur – B

« (…) en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux :  »Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » » – Mc 1, 10-11

> A travers chaque baptême, Dieu dit combien Il aime le croyant et combien de joie Il trouve en lui. Frère ou sœur de Jésus, premier baptisé qui sera aussi premier né d’entre les morts, nous aussi nous sommes fils ou fille bien–aimé(e) de Dieu. Nous provenons d’un coup de cœur du Créateur qui nous désirait, nous connaissait et nous aimait déjà avant notre conception (cf. Jr 1,5). Quelle que soit l’histoire de notre venue au monde, quelle que soit ou fut notre relation avec nos parents, Dieu nous aime le premier ! N’est-ce pas là une bonne nouvelle ?!

Cette semaine, comment allons-nous répondre à ce don d’amour ? Comment allons-nous (re)dire « oui » à Dieu ? Comment allons-nous Lui (re)dire « merci » ? Comment allons-nous Lui (re)dire « moi aussi, je T’aime ! » ? Tout acte de foi sera cette réponse. Et ce qui est beau, c’est que tout est possible, ici et maintenant, en ce premier jour du reste de notre vie, pour nous tourner vers le Seigneur qui nous aime comme son fils ou sa fille, qui croit en nous et qui veut notre bien !

Avent 2014 – Jour 8

« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi » (Mc 1,7).

> Sur notre route d’Avent, Jean-Baptiste se présente comme celui qui ne vit qu’en relation avec Celui qu’il annonce. Il est la « voix » au service de la « Parole ». Et nous, comment annonçons-nous la présence de Celui qui vient ? Comment laissons-nous toute la place dans notre vie à Celui que nous attendons ?

Avent 2014 – Jour 1

« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! » (Mc 13,37)

> Veiller c’est attendre quelqu’un qu’on aime.
Veiller ce n’est ni surveiller ni épier ni prolonger indûment sa journée.
Veiller c’est répéter souvent : « Viens, Seigneur Jésus ».
Veiller c’est aussi s’endormir en sachant que le cœur ne dort jamais : « Je dors, mais mon cœur veille… » Ct 5,2

Puissions-nous au cours de notre journée ne pas sur-veiller mais veiller-sur les autres.
Puissions-nous décider de veiller cinq minutes en silence, pour le Seigneur lui-même.