2e dimanche – C

« Or, on manqua de vin. » (Jean 2, 3)

> Premier « signe » (miracle qui pointe vers le Royaume) dans l’Evangile de Saint Jean, le miracle bien connu de Cana a une valeur programmatique de tout l’Evangile. Il vient signifier ce que Jésus nous offre : la vie en plein, en plénitude. Face aux manques des hommes et des femmes, face à ce qui est vide en nous, il promet l’accomplissement de la promesse ultime du salut qui se fait proche en Jésus Christ.

Comme une jarre de pierre vide, comme un mariage sans vin, seuls nous sommes incomplets. Vains. Nous avons besoin de Dieu. En Jésus Christ, il vient accomplir notre être en plénitude.

Cette semaine nous nous proposons donc de réfléchir à nos manques, à nos incomplétudes, à nos vides. Face à ceux-ci, Jésus nous promet la vie en plénitude avec Lui. Si nous lui faisons confiance, si nous osons l’interpeller, si nous croyons qu’avec lui l’impossible devient possible, alors nous pourrons prendre part à la grande fête du Royaume où les manques deviennent vains, où l’eau est vin.

34e dimanche – B – Christ-Roi

« Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? « Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix.  » » – Jn 18, 37

> Au moment de sa Passion, et jamais avant dans l’évangile, Jésus affirme sa royauté. C’est une royauté qui n’est pas de ce monde, mais qui est venue d’ailleurs. Cet ailleurs, c’est Dieu, le Père, qui a envoyé Jésus dans le monde. Pleinement humain (« je suis né »), Jésus manifeste la venue de Dieu dans le monde. Pour une seule raison : rendre témoignage à la vérité, c’est-à-dire à ce qui est fiable, digne de confiance, en définitive, à Dieu.

Parfois, il faut descendre très bas en soi, là où la lumière ne passe plus, dans les profondeurs de nos tristesses, de nos échecs et de nos souffrances pour y trouver Dieu contre toute attente et découvrir que nous sommes inconditionnellement aimés et toujours accompagnés.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à une période de notre vie un peu sombre et difficile et de nous souvenir comment nous nous en sommes sortis. Peut-être pourrons-nous superposer le nom de Dieu sur ce qui nous a fait redécouvrir la lumière ? Pourquoi ne pas en parler ensuite à quelqu’un de notre entourage ? Et ainsi, à la suite de Jésus, rendrons-nous témoignage à la vérité et ouvrirons-nous une brèche d’espérance à notre interlocuteur en ces temps troublés…

21e dimanche – B

Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » (Jn 6,59-60)

> Et nous… combien de fois nous disons-nous « C’est rude ! C’est dur ! Il n’a pas le droit de parler comme ça ! Cette parole me heurte ! Je suis blessé ! »…

Tout comme les paroles de Jésus ont heurté le peuple, jadis, alors qu’elles étaient bonnes, bien des paroles qui nous heurtent aujourd’hui sont en réalité de bonnes paroles pour nous. Si nous prenons le temps d’y réfléchir par la suite, nous y remarquons souvent un chemin de lumière, avec le temps.

Alors nous nous proposons, cette semaine, de réfléchir à la dernière parole qui nous a heurté-e. Peut-être y avait-il un peu de divin caché derrière, peut-être a-t-elle, aujourd’hui, quelque chose à nous apprendre, cette parole.

20e dimanche – B

« Et comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mangera vivra par moi. » (Jn 6, 57)

> Les paroles de Jésus au chapitre 6 de l’évangile de Jean sont loin d’être évidentes. Elles ont d’ailleurs pas mal heurté les contemporains de Jésus, puisque il va jusqu’à déclarer que celui qui le mange aura la vie, qui plus est la vie éternelle. Dans le langage biblique, la chair représente l’homme tout entier et le sang est ce qui transporte la vie. Ainsi, manger le corps et le sang du Seigneur, c’est prendre en soi tout ce qu’est le Christ lui-même. Ce qui est intéressant au verset 57, c’est que ce que le Christ nous invite à vivre avec lui, il le vit déjà avec le Père. Le Christ vit ainsi par son Père et nous invite à vivre par lui. La vie que nous propose le Christ est contagieuse et il nous invite à ne pas nous arrêter aux limites humaines, mais d’oser partager sa vie !

> Nous sommes invités cette semaine à nous laisser rejoindre par la vie du Christ jusqu’au plus profond de nous et à prendre conscience de ce qu’est pour nous, dans notre quotidien, cette vie par le Christ.

19e dimanche – B

« Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. » – Jn 6, 47-48

> Jésus, dans l’évangile de Jean, utilise souvent l’expression « moi, je suis… ». La lumière du monde, le bon berger, la porte, le chemin, la vérité, la vie, le pain de vie… Autant d’images pour exprimer qui il est, lui, le Fils de Dieu, envoyé par le Père. Le pain est le symbole de la nourriture, sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. Plus loin, Jésus explique que les Hébreux ont bien reçu la manne dans le désert, mais qu’ils sont finalement quand même morts. Alors que celui qui mange le pain de vie ne mourra pas, mais aura la vie éternelle. Quel programme ! Quel programme fou, peut-on penser au premier abord !

Oui, la foi c’est la folie de croire que la mort n’a pas le dernier mot !

Que nos petites morts (nos échecs, nos ratés, nos maladies, nos deuils, nos regrets, nos séparations, notre solitude…) peuvent être surmontées !

Qu’en plaçant notre confiance dans le Christ, nous sommes capables de nous relever en acceptant la main qu’il nous tend pour nous aider à nous remettre en route et de redire “oui” à la vie !

Qu’en mangeant le “pain de vie”, nous sommes assurés de ne pas être seuls sur le chemin !

Oui, la vie éternelle, c’est déjà maintenant ! Si on le veut bien…

Au coeur de l’été, nous vous proposons de discerner à quel moment ce pain de vie vous a rassasié et vous a redonné la force de continuer votre route. Si vous vous trouvez actuellement dans une période un peu sombre, demandez-vous où vous pourriez trouver ce pain de vie et s’il ne vous apporterait pas un tout petit peu de réconfort, juste le nécessaire pour passer une journée paisible.

18e dimanche – B

« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur (aux gens) répond : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6, 28-29)

> Après le miracle de la multiplication de pains et des poissons, la foule continue à chercher Jésus. Elle en veut plus, de ce ces « signes ». Mais Jésus les renvoie, simplement, à leur foi.

Dans notre quotidien, nous pouvons nous aussi nous poser cette question : que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? Tout de suite nous viennent des images aussi gigantesques que miraculeuses, comme « changer le monde » ou « apporter le Royaume de justice, de paix et d’amour » ! ☺ Pourtant, Jésus nous le rappelle, pas besoin d’être une superhéroïne de Dieu ou un « Miracleman » pour travailler aux œuvres de Dieu. Il suffit de… croire que Jésus est Christ, Seigneur et Sauveur, et qu’Il est le vrai pain de vie qui nous nourrit au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

Alors cette semaine, nous vous proposons pour une fois… de ne rien FAIRE, mais de RECEVOIR la nourriture spirituelle du Christ au travers de sa Parole, de rencontres, de lectures, ou autre manifestations du Christ à notre égard. Recevoir ses signes pour fortifier notre foi que seul Jésus est le vrai pain de vie.

17e dimanche – B

À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » (Jean 6,14)

> Les gens de l’époque reconnaissent, en Jésus, le grand prophète parce qu’il vient de multiplier les pains et les poissons. Sacré signe !

Mais Jésus se cache derrière chaque visage que nous rencontrons. Comme nos yeux sont lents à le reconnaître ! Comme nous sommes exigeants envers Dieu, en lui demandant systématiquement des signes pour prouver sa présence…

Cette semaine, essayons de prendre REELLEMENT conscience de la présence de Jésus en chaque visage que nous croiserons. Et chaque soir de cette semaine, nous pouvons nous interroger en repassant les visages de la journée dans notre tête : comment ai-je ouvert les yeux sur la présence de Dieu dans telle ou telle personne ?

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Jean 17,11b

> Etre unis dans le nom du Christ, voilà un vaste programme. Est-ce que j’y pense à chaque fois que je critique l’autre, simplement parce que sa façon de penser, de faire, d’exister ne me revient pas ?

Nous nous proposons, tous, cette semaine, de rester dans l’unité, de ne pas critiquer ou juger notre frère, notre soeur en Christ. Cela commence au fond de nos coeurs… et cela va jusqu’aux claviers de nos réseaux sociaux.

Pas facile ? C’est vrai. Mais si cette petite piste empêche ne serait-ce qu’une seule critique dans les jours qui viennent, nous aurons fait ensemble un petit pas de plus vers l’unité.

6e dimanche de Pâques – B

Mon commandement, le voici: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. (Jn 15,12-13)

> Magnifiques versets, cœur de notre foi, sommet de la charité.

Au moment de cette déclaration, Jésus n’a pas encore vécu sa passion, et pourtant déjà il appelle à aimer comme il nous a aimés.

Il ne nous demande pas d’aller à l’autre bout du monde ou de souffrir un martyr sanglant pour le suivre. Ce qu’il nous demande c’est de donner notre vie pour ceux qu’on aime. C’est un commandement pour la maman, pour l’ami, pour l’enfant, pour l’amant, pour le consacré, pour chaque homme, chaque femme qui prend soin de ceux qui lui sont confiés. Trier les chaussettes qui se démultiplient, couper en morceaux le repas du petit frère qui en met partout, aider sa vieille sœur à monter les escaliers tout doucement, écouter les soucis de chaque paroissien, et puis recommencer, tous les jours, toute la vie. L’humble sainteté du quotidien, la façon extraordinaire de donner sa vie pour ceux qu’on aime dans l’ordinaire.

Jésus nous aide sur ce chemin d’une vie d’apprentissage pour aimer vraiment : il nous a montré la voie et il nous amène au Père.

Et nous, pour nous, c’est quoi donner notre vie pour ceux que nous aimons? Et si cette semaine, nous réfléchissions à tous ces gestes que ceux qui nous aiment font pour nous? A tous ceux que nous faisons et à tous ceux que nous aimerions faire un peu plus, un peu mieux pour ceux à qui nous donnons notre vie?

2e dimanche de Pâques – B

Alors Thomas dit à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28)

> Thomas a enfin ouvert les yeux, reconnu le Christ, il a cessé d’être incrédule et est devenu croyant.

Et nous, cette semaine, admettrons-nous que Dieu se trouve bien souvent là où nous ne l’attendions pas, là où nous n’y aurions jamais cru ? Ces prochains jours, en qui reconnaîtrons-nous notre Seigneur et notre Dieu ? Derrière quel visage ? Derrière quelle rencontre ? Derrière quel événement ?