Avent 2014 – Jour 1

« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! » (Mc 13,37)

> Veiller c’est attendre quelqu’un qu’on aime.
Veiller ce n’est ni surveiller ni épier ni prolonger indûment sa journée.
Veiller c’est répéter souvent : « Viens, Seigneur Jésus ».
Veiller c’est aussi s’endormir en sachant que le cœur ne dort jamais : « Je dors, mais mon cœur veille… » Ct 5,2

Puissions-nous au cours de notre journée ne pas sur-veiller mais veiller-sur les autres.
Puissions-nous décider de veiller cinq minutes en silence, pour le Seigneur lui-même.

34e dimanche – A – Christ-Roi

 » Alors les justes lui répondront: « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?  »  » Et le roi leur répondra: « En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!  » (Mt 25, 37-40)

> Le chapitre 25 de Mathieu nous parle du jugement dernier. C’est l’histoire d’un roi qui sépare les justes des mauvais en fonction des actions que chacun a commises. Un premier étonnement vient du fait que ce roi s’identifie aux plus petits. Mais l’attitude des justes est également surprenante: elle est gratuite! Ils n’ont pas pris soin des plus petits pour obtenir une récompense, pour bien se faire voir du roi. Ils ont simplement agi ainsi parce que, pour eux, cela allait de soi!

Il nous est proposé cette semaine de nous laisser imprégner par la générosité gratuite de ces justes. De sourire aux personnes que nous croisons, de visiter une personne seule, de donner un coup de main à un voisin (et bien d’autres choses encore…); sans rien en attendre, ni remerciement, ni reconnaissance…

33e dimanche – A

« Celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître… » Mt 25,16-18

> Un « talent » correspond à 6’000 fois le salaire journalier d’un ouvrier, à l’époque. Ce passage est donc probablement à prendre de manière symbolique, plutôt qu’en imaginant de petites pièces comme on nous le faisait parfois dessiner dans nos jeunes années de catéchisme.

Mais alors, si c’est symbolique, que sont ces talents que le Seigneur donne « à chacun selon ses capacités », comme dit le verset précédent ? Ce sont nos charismes, nos dons, tout ce que nous avons reçu.

Pourquoi l’attitude du troisième homme va être critiquée par Jésus ? Justement parce qu’il a eu PEUR de montrer ses capacités, il a enfoui tout cela, il a caché ses dons. La peur n’est jamais bonne ! Cacher ses qualités non plus !

Quels sont les talents que nous avons reçus et que nous pourrions faire fructifier cette semaine ? Utilisons-les, non pour les mettre en avant mais pour servir notre prochain.

Dédicace de St Jean du Latran

« Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » – Jn 2, 19-22

> Il en faut, du temps, pour démolir et pour bâtir. Il en faut, du temps, pour lâcher prise et laisser de côté de qui est usé, pour accepter la grâce de Dieu et accueillir en soi sa Présence. Il en faut, du temps, pour affirmer sa foi et « laisser braire » les détracteurs. Il y a la mort, certes. Mais il y a aussi la Résurrection !

Cette semaine, nous sommes invités à construire avec Jésus ce Temple dont il parle, c’est- à dire son corps, l’Eglise universelle. Pour cela, réfléchissons aux murs de division qui séparent les chrétiens et à la manière dont nous, nous pouvons les faire tomber au quotidien, avec nos amis, notre pasteur ou notre curé, à l’école, en famille ou simplement par la prière. La destruction vient toujours d’abord de l’intérieur de nous-mêmes… Rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls à la tâche. C’est Jésus qui nous invite à bâtir ensemble !

Commémoration des fidèles défunts – Réformation

Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient — et c’est maintenant — où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. » (Jn 5, 24-25)

> En ce dimanche où nous commémorons les fidèles défunts chez les catholiques et la réformation chez les protestants, le texte du jour nous invite autant à penser aux défunts, aux saints, aux réformateurs, en bref au passé, qu’à notre présent. « Voici l’heure d’entrer dans la vie », dit le Christ. Autant pour ceux qui sont déjà décédés que pour nous-mêmes, le message d’espérance de la vie plus forte que la mort est le même : la résurrection est pour chacun de nous. La condition ? Ecouter Sa parole et croire, placer sa confiance, au Père qui L’a envoyé. C’est un élan qui nous est demandé, pas une foi inébranlable « assurance tout risque », mais un élan de confiance envers Celui qui nous a donné la Vie.

Cette semaine, essayons de vivre aussi cet élan de confiance : mettons-nous à l’écoute de Sa parole et plaçons notre confiance en le Père qui L’a envoyé en essayant d’être attentifs aux signes de résurrection présents autour de nous. Car la résurrection, ce n’est pas seulement pour les autres, mais elle est à vivre chaque jour, que ce soit individuellement et/ou en Eglise. Si l’Eglise est toujours à réformer (semper reformanda), la résurrection, elle, est toujours à recevoir et à vivre !