2e dimanche du temps ordinaire – C – 16 janvier 2022

 « Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent »

Jean 2,10

> Il est frappant de voir l’insistance mise sur le secret dans ce récit. Personne ne doit voir ce qui se passe, le maître de maison n’en a rien vu, ni les invités. Seuls les serviteurs sont au courant de la transformation, les disciples et puis Marie, qui a été la commanditaire de l’opération. Le changement de l’eau en vin à Cana s’accomplit de manière mystérieuse et secrète. De l’eau est rajoutée à l’eau contenue dans les six jarres. Et on peut y puiser alors du vin. Aucun geste, aucune parole particulière de Jésus. Presque personne n’est au courant!

> Mais quel est le sens de ce secret ? D’abord, c’est qu’il n’y a rien à voir. 

> La transformation qui s’opère n’est pas spectaculaire. Elle ne concerne pas la vue, mais le goût. Et le terme employé par l’évangéliste pour la qualifier est le mot « signe », et non « miracle » ou « action de puissance ». On n’est pas dans le domaine de la magie, mais dans une action d’un autre type, qui est le témoignage.

> Et donc l’attitude spirituelle la plus juste face à ce secret, ce n’est pas la curiosité, c’est la réserve et la complicité. C’est la disponibilité et la méditation. Jésus, en tant que Messie de Dieu pour nous, est celui qui transforme dans le secret… l’eau en vin, autrement dit la vie en quelque chose de plus précieux encore que la vie, mais qui est vie aussi !

> Pour que chacun au seuil de cette année 2022, si pleine d’incertitudes et de tensions puisse se dire « Tu as gardé le meilleur pour ma vie devant moi, Seigneur »…