13e dimanche du temps ordinaire – B

« Ne crains pas, crois seulement. » (Marc 5, 36)

> En cinq mots, Jésus offre à Jaïrus, ce chef de la synagogue dont la fille est mourante, un condensé d’Evangile.

« Ne crains pas », d’abord. Devant les malheurs du monde, du terrorisme au consumérisme et à l’individualisme, en passant par les dépressions et les burn-out, devant les douleurs de la mort et de la maladie, devant la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire juste, de ne pas être aimé, Dieu répond par la grâce. Ne crains pas, car je t’offre tout mon amour. Toute ma grâce.

« Crois seulement », ensuite. C’est le mouvement initié par la grâce, celui de la foi, de la confiance. Mais pas une confiance passive, mais une foi qui fait déplacer des montagnes. Qui pousse Jaïrus à se tourner vers Jésus, à fendre la foule et passer par-dessus les rejets des disciples pour quand même aller à lui. La foi demande du courage, et demande d’être actif dans le monde.

« Ne crains pas, crois seulement. » Cette semaine, cette phrase nous est adressée, à chacun.e de nous dans nos situations particulières. Jésus nous invite à déposer nos peurs et à lui faire confiance, tout en osant faire les démarches que la foi exige. Un condensé d’Evangile à vivre dans notre quotidien.

3e dimanche de carême – année B

« Il fit un fouet avec des cordes et chassa tous [les marchands] du Temple. » (Jn 2,15)

> On est toujours surpris par ce passage d’évangile qui met en scène de la violence. Pourtant Jésus n’est pas du genre à caresser ses interlocuteurs dans le sens du poil. Est ce qu’il n’y a pas une forme de violence dans le fait de forcer un paralytique à marcher ? Un aveugle à voir ? D’ordonner à des hommes de quitter leur famille pour le suivre ? A d’autres de tout vendre pour faire de même ? L’évangile est rempli de cette violence qu’on lit comme bonne en adhérant au message du Christ.

Pour les marchands du Temple c’est pareil. Cette violence si semblable à celle dont nous usons pour de mauvaises raisons dans nos humaines vies quotidiennes veut nous amener encore et toujours à un choix radical : on ne peut servir qu’un seul maître, Dieu. Et son Fils aura essayé par toute sa personne de nous en convaincre. Nous avons grandement besoin qu’on nous questionne violemment sur notre rapport à l’argent par exemple… Est-il toujours compatible avec notre foi ? Et d’après les gestes de Jésus, ce n’est pas un point négociable.

Et cette semaine, si nous nous interrogions sur ces lieux de notre vie où la violence aurait une saine place pour nous pousser à abandonner radicalement des attitudes incompatibles avec l’Evangile?

3e dimanche – C

«Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». » – Lc 4, 21

> Jésus vient de citer un passage du prophète Esaïe qui peut être considéré comme son « programme » pour son ministère terrestre d’enseignement, de guérison et d’annonce du Royaume. Notons les termes de ce verset : « commencer », « aujourd’hui », « s’accomplir ». Jésus se situe à la charnière entre ce qu’ont annoncé les prophètes (la tradition scripturaire) et ce qui est en train de se produire au moment où il « commence » à enseigner (dans le temps historique, ici et maintenant).

En ce début d’année, il nous est proposé de réfléchir au lien entre ce qui est écrit dans la Bible et notre histoire personnelle. Cette semaine, essayons de prendre le temps de lire un ou deux versets de l’évangile du jour, chaque jour, et de se demander comment cette parole de Jésus, ou cette parabole, ou cette guérison, nous rejoint dans la journée. Percevrons-nous que Jésus veut notre bien et nous sauve, nous, déjà aujourd’hui ? Oui, maintenant, à chaque minute, tout peut (re)commencer, conformément à ce qui a été annoncé avant lui par les prophètes de l’Ancien Testament. Essayons ! Cela risque bien d’alléger et d’embellir notre quotidien…

24e dimanche – B

« Pour vous, qui suis-je ? » – Mc 8, 29

> C’est la question que Jésus pose à ses disciples, qu’il nous pose à nous personnellement. Pour toi, qui est le Christ ? Un prophète ? Un rabbin ? Un sage de son temps ? Un prédicateur itinérant prêchant l’amour ? Le Messie annoncé et attendu ? Un peu tout ça à la fois ? Comment le découvrir ?

Cette semaine nous nous proposons de réfléchir à cette vaste et importante question. Une des pistes à prendre est la suivante : qu’est-ce qu’être chrétien, pour nous ? Est-ce plutôt adhérer à une idéologie altruiste et pacifiste en lisant l’évangile, ou reconnaître que la vie a un sens en vivant l’évangile ? La prière aide à approfondir cette question, à affiner notre connaissance de Jésus et à approfondir notre relation avec lui. Essayons !

4ème dimanche de Pâques – C

Il leur dit encore: « Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent. » (Jn 10, 27) 

> Le Bon Pasteur connait ses brebis, mais celles-ci le connaissent également puisqu’elles écoutent sa voix, ce qui leur permet de décider de le suivre. Je vous propose cette semaine de lire un passage plus ou moins long d’un des évangiles pour toujours connaître un peu plus le Christ. Ne choisissez pas plusieurs passages que vous aimez bien, mais choisissez seulement le point de départ et lisez ensuite le texte à la suite au long de cette semaine. Laissez-vous ainsi interpeller par ce que de nouveaux passages peuvent vous apprendre sur Jésus-Christ.