2e dimanche de Carême – A

« Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » (Matthieu 17, 5-7)

> Devant un signe de la présence de Dieu, l’homme de la Bible ne commence pas par s’émerveiller, il s’effondre dans la crainte, face contre terre. Cette crainte est présente dans les trois Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc).

Pourtant, le récit matthéen a la spécificité de contenir le geste et la parole de Jésus. Celui-ci, d’abord, s’approche, puis touche les disciples, et enfin il leur parle avec cette parole que l’on pourrait traduire par « Soyez relevés une fois pour toute » !

Le verbe egeiro, verbe utilisé d’une part pour « se relever » par exemple d’un siège, voire pour « se réveiller », est également celui de la résurrection. Anticipation de la gloire pascale, cette parole ne peut véritablement être comprise qu’à la lumière de Pâques qui inclut le chemin de croix. Ainsi, par cette parole, le Christ nous invite à nous préparer à la résurrection à venir dans nos vies.

Vendredi Saint – C

« Portant lui-même sa croix, Jésus sortit et gagna le lieu dit du Crâne, qu’en hébreu on nomme Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent ainsi que deux autres, un de chaque côté et, au milieu, Jésus. » (Jn 19,17-18)

> Jésus, portant sa croix, prend sur lui l’ensemble de notre péché, de nos fragilités, de nos déchirures. Et si, pour cette journée, nous repensions à la croix que nous avons à porter dans notre quotidien et que nous essayions de la remettre au Christ qui nous en relève ? Car le Christ crucifié est bien au milieu de nos croix…