Mardi 14 avril 2020

« Marie-Madeleine le prenait pour le jardinier… »

Jean 20,15

> Passée sa course folle pour aller annoncer aux disciples que le tombeau est vide, voilà Marie-Madeleine de retour au tombeau pour tenter d’approcher une seconde fois cette réalité scandaleuse… Et Jésus de lui offrir une rencontre incroyable, mais où dans un 1er temps, elle ne le reconnaît pas!

Dans cet aveuglement, je vois tout le défi qu’il y a désormais à trouver le Christ dans chacune de mes rencontres!! Et Dieu sait que ces derniers jours, nos rencontres sont justement avec des personnes et des métiers dont nous prenons moins conscience de la valeur d’habitude: caissières, postiers, horticulteurs…

Avec le Christ qui annonce sa montée au ciel (« Je vais vers le Père ») me voilà rendue autonome et responsable des relations que je noue, des aides que j’apporte autour de moi et vous imaginez aisément que le champ de la mission se donne à voir dans l’immensité des possibles !!! Si le Christ se cache dans chaque personne rencontrée, alors : je ne SAIS plus où donner de la tête ! Et puis, est-ce que je n’ai pas assez à m’occuper de moi et de mes soucis ? Et qui s’occupera de moi, quand c’est moi qui aurai besoin d’écoute et de soutien, hein ?! Est-ce que l’ensemble ne pourrait pas s’intituler : « Mission impossible » ? 

Eh bien non, parce que cet appel à aller vers mes frères, le Christ le double d’une promesse de réciprocité : c’est Lui qui mettra aussi sur ma route celui ou celle qui sera pour moi signe de Sa présence…un jardinier peut-être ?

Avent 2013 – Jour 23

« Il ( Zacharie) demanda une tablette et écrivit ces mots : « Son nom est Jean »; et tous furent étonnés. A l’instant, sa bouche et sa langue furent libérés et il parlait, bénissant DIeu. » (Luc 1, 63-64).

> En toute rigueur exégétique, le mutisme de Zacharie était une punition de son incrédulité à l’annonce, par l’ange Gabriel, de la naissance de son fils (cf 1, 20). Il me plaît à croire cependant que, dans ce silence imposé, Dieu faisait à Zacharie la grâce … d’être dispensé de parler!

Du reste, le nom même qu’il devait écrire, avant que de pouvoir enfin le dire, ne signifie-t-il pas, justement, « Dieu fait grâce » (Yohanan)?

Prendre le temps, nous aussi, de nous taire – fut-ce le temps d’une grossesse – pour mieux entendre la promesse à laquelle nous peinions à croire…