17e dimanche du temps ordinaire – C

« Père, fais connaître à tous qui Tu es » (Luc 11,2)

> A la demande d’un des disciples, Jésus leur apprend à prier, mais pas une prière mécanique! Une prière qui commence par un doux petit mot: Abba, littéralement Papa… C’est à une expérience affective qu’il les invite! Et il se passe quelque chose dans cette prière où toute l’humanité est engagée, parce que je dis « Notre » et non pas « Mon Père »… et que la première requête me demande déjà de penser à tous et non seulement à ma petite personne!

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut dire que je m’implique déjà dans l’intercession: je pense par exemple à ceux qui sont endeuillés cette semaine et je demande au Père qu’il se fasse connaître à eux, de la façon qui les réconfortera et leur fera du bien.

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut encore dire que j’ouvre ma prière aux extrémités de la Terre, je ne reste pas sur mon quant-à-moi dans ce coin de pays plutôt favorisé, non je repousse les limites: pour que chaque être humain ait une fois au moins dans sa vie la possibilité d’entrevoir combien le Père est bon et tendre pour ses enfants.

Dire « Notre Père », c’est prendre d’assaut l’égoïsme !

11e dimanche du temps ordinaire – C

« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière. » (Jean 16,12)

> Toute vérité n’est pas bonne à dire, il y a des vérités lourdes à porter.  Elle est délicate, cette attention du Christ en son dernier enseignement d’adieu de tenter encore de ménager ses disciples… Et cela me plait infiniment, dans la suite de Pentecôte, de me souvenir que l’Esprit s’offre pour glisser un souffle léger là où je me cogne à des vérités trop lourdes à porter seule.

Cette semaine, Seigneur, aide-nous à explorer la profondeur de mon être, à nous examiner et nous connaître dans la vibration de ton Esprit. Toi tu connais toute notre vie en vérité, tu es la Mémoire de tous les instants qui ont compté et de tous les obstacles surmontés. Apprends-nous à lâcher du lest pour que notre prière s’élève vers toi sans entrave, lorsque la dureté pourrait nous retenir clouée au sol.
Amen

32e dimanche – A

 » Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.  » Mt 25, 10

> 10 femmes attendent le maître des lieux. La moitié avait prévu suffisamment d’huile pour veiller la nuit entière. L’autre moitié, juste ce que pouvait contenir leur lampe.

Celles qui avaient prévues suffisamment furent inviter aux noces, les autres trouvèrent la porte close.

Jésus dans cette parabole nous montre l’importance d’être en attente et surtout de prévoir ce qu’il faut pour être prêt pour l’arrivée du Seigneur.

Comment nous préparer ? Comment savoir si nous sommes prêts ? Soyons vigilants, avec une espérance ferme ! 
Misons sur la régularité de notre prière et elle construira pour le Seigneur une demeure bâtit sur le roc !

5e dimanche de Pâques – A

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jn 14, 5

> Il est très facile de se rapprocher de Thomas. Dans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il dit, il y a cette part de doute, de questionnement. Des « je ne sais pas », des « Pourquoi Seigneur ? des « Pourquoi moi ? » des « Que t’ai-je fait ? ».

Jésus nous dit « pour aller où je vais, vous savez le chemin ». Nous avons beau l’imaginer ou même le concevoir, il reste parfois dans nos vies si abstrait. Nous avons besoin comme Thomas de le visualiser, de nous dire que ce chemin a un trajet déterminé, qu’il nous emmènera à cet endroit, que nous aurons besoin de tant d’affaires, de tant d’argent.

Mais Jésus nous encourage à nous libérer de tout ça, de le suivre simplement sans prendre en considération de savoir si nous aurons à manger demain.

Le premier pas à faire pour trouver ce chemin : la prière.

30e dimanche – C

« Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « Mon Dieu, montre-moi favorable au pécheur que je suis ! » » Luc 18, 13

> Ce passage de Luc ne cherche pas à nous dévaluer ou à nous inciter à garder la face contre terre. Jésus nous parle plutôt d’un homme qui se fait petit dans la prière, un homme qui ose proposer à Dieu la misère de son cœur pour qu’il puisse venir la transformer. Par son cri, il s’ouvre tout entier et se rend capable d’accueillir l’amour du Père et de se laisser pétrir par son souffle.

Cette semaine, n’ayons pas peur de nos fêlures, qu’elles deviennent source de notre prière et soient autant d’occasion de demander à Dieu son aide !

29e dimanche – C

« Je vous le déclare: il (Dieu) leur fera justice bien vite. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8)

> Ce verset conclut l’histoire de la veuve qui obtient du juge la justice, à force d’insister longuement auprès de lui. Et il est dit que Dieu, contrairement au juge, fera justice bien vite. Quel contraste entre le juge qui n’exauce la demande de la veuve que pour qu’elle cesse de lui casser les pieds et Dieu qui s’empresse de prendre soin de ceux qui crient vers lui. C’est une belle invitation à oser prier. Et prier, ce n’est pas seulement demander, c’est surtout entrer en relation avec Dieu, entrer en dialogue. Ainsi la relation tissée peut être source de réconfort et aider à tenir bon.

Ce verset fini par une question : le Fils de l’homme trouvera-t-il la foi sur la terre quand il viendra? Ainsi la prière n’est pas unidirectionnelle, mais elle est bien un échange qui va dans les deux sens. Prière et foi sont liées et se nourrissent l’une l’autre.

> Nous sommes donc invités cette semaine à oser la prière. A oser parler de tout avec Dieu et vivre la confiance d’être entendus au cœur de cet échange.

27e dimanche – C

En ce temps-là, les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. » (Luc 17, 5-6)

> Bien souvent, nous avons l’impression que nous croyons seulement un peu. Voire pas du tout, ça dépend des jours. C’est comme avec les marguerites : « je crois… un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout… » Bien souvent, nous avons l’impression que notre foi est toute petite, toute fragile, et que celle des autres semble bien plus forte, plus solide. « Aide-moi à croire, Seigneur ! » disait un catéchumène dans une prière. « Augmente en nous la foi ! » disaient les Apôtres au Seigneur.

Pourtant la réponse de Jésus le dit bien : pas besoin d’avoir une foi grosse comme une montagne, une petite foi grosse comme une graine de moutarde peut déjà suffire à faire des choses extraordinaires. Comme le disait un théologien, la foi peut réaliser l’impossible, non par sa propre force, mais parce qu’elle est confiance en la puissance agissante de Dieu. Au fond, la taille de la foi importe peu, ce qui compte c’est vivre pleinement la confiance en notre Sauveur.

« Impossible is nothing », disait une marque de sport. « Rien n’est impossible à Dieu » disait l’ange à Marie au début de l’Evangile de Saint Luc (1,37). La foi ne s’acquiert pas, elle est « confiance » en Lui qui peut tout. Alors cette semaine, nous sommes invités à prier avec confiance pour une situation autour de nous, pour un proche, pour un frère ou une sœur. Une prière qui peut être toute simple, comme une graine de moutarde, mais qui par la puissance agissante de Dieu, pourra faire des choses extraordinaires.

23e dimanche – C

De grandes foules faisaient route avec Jésus; il se retourna et leur dit:  » Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. (Lc 14, 26)

> Les paroles que nous entendons ce dimanche sont dures, voir incompréhensibles. Elles nous montrent en tout cas qu’être chrétien, qu’être disciple de Jésus, ce n’est pas de tout repos. Etre chrétien, c’est un choix de vie qui nous implique en entier, qui va jusqu’à toucher ce que nous avons de plus précieux. Si on retourne 2000 ans en arrière, ceux qui se convertissaient au christianisme pouvaient être rejetés par leur famille, leurs proches et cela pouvait leur coûter la vie. Encore aujourd’hui, être chrétien n’est pas un choix anodin (ou ne devrait pas l’être), mais implique chacun de nous. Bien sûr il ne nous est pas demandé de rejeter notre famille ou de souffrir au prix de notre vie. Cela ne doit pas être un but en soi et cela ne nous est pas demandé par Jésus. Mais certains d’entre nous, en étant disciples de Jésus, peuvent se retrouver dans cette situation, car leur choix de vie fait qu’ils sont rejetés, voir en danger.

> Cette semaine, nous te proposons d’avoir une pensée, une prière pour nos frères et sœurs chrétiens, pour qui être disciple implique qu’ils soient rejetés par leurs proches, qu’ils soient persécutés ou qu’ils donnent leur propre vie.

19e dimanche – C

« S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,heureux sont-ils ! » (Lc 12, 38)

> Dans l’évangile de ce dimanche, le Seigneur nous demande de veiller constamment, de ne pas fermer la porte le soir venu et d’aller se coucher. Il nous demande de veiller.
Certes. Physiquement, il nous est difficile de ne tenir rien qu’une nuit à veiller, rappelons-nous les disciples au jardin des Oliviers !

Comment aujourd’hui pouvons-nous attendre le Seigneur ?

La réponse est si simple mais en même temps si difficile à mettre en place dans nos journées chargées. La prière évidement ! Tournons nos coeurs vers le Seigneur chaque jour et nos âmes se tourneront et veilleront pour le retour de notre Dieu !

Gardons quotidiennement dans notre esprit le cantique de Syméon !

17e dimanche – C

Jésus leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. » (Lc 11, 3)

> Le « Notre Père » que nous récitons, nous a été donné par Jésus. Quelle richesse ! Et cette prière commence par « Père ». On pourrait arrêter la prière après ce mot: « Père »…
C’est une invitation à entrer en relation avec un Dieu qui se fait proche. Est-ce que nous réalisons la chance que nous avons de pouvoir parler à Dieu, comme à un père, comme à un proche ? Ce père céleste qui est un père avec qui nous pouvons être en totale confiance (comme nous dit la suite du texte de ce dimanche), un père à qui nous pouvons tout demander, un père qui prend soin de nous, un Père… Quel mystère que ce Père si grand et si proche… Notre Père… Mon Père… Papa…

> Cette semaine, à chaque fois que nous réciterons le « Notre Père », disons lentement le début de cette prière, savourons ces mots : « Notre Père » et contemplons ce qui se vit au cœur de cette relation entre nous et notre Père.