23e dimanche du temps ordinaire – B – 5 septembre 2021

« Ouvre-toi ! » 

Marc 7, 34

> L’évangile de cette semaine relate un miracle connu dans lequel Jésus guérit un sourd en lui rendant l’ouïe et par là aussi la possibilité de parler distinctement. En regardant de plus près le texte, Jésus ordonne au sourd de s’ouvrir ! Il ne parle pas de ses oreilles seulement, mais bien de la personne dans son entier.

D’ailleurs, Jésus lui-même fait preuve d’ouverture, Il est ici en milieu païen. Il a traversé des frontières pour se rendre là où il est pour effectuer ce miracle !

> Cette semaine, cherchons avec l’aide de Dieu ce qui nous ferme à sa Parole, ce qui nous replie sur nous-même et ouvrons la voie à l’Esprit qui fait grandir !

4e dimanche du temps ordinaire – B

L’esprit impur dit: « Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement: « Tais-toi! Sors de cet homme: » (Marc 1, 24b-25)
 
> Il est des savoirs qui aident à vivre, et il est des savoirs qui enferment. Il est des paroles qui portent et nourrissent, et des paroles qui rabaissent et finissent par tuer.
 
Lorsque nous disons ou pensons « Je sais qui tu es », qu’offrons-nous à l’autre? Quelque chose qui ouvre ou quelque chose qui ferme? Quand nous le disons du Christ, notre parole invite-t-elle à l’inattendu, au mystère, à l’étonnement, ou bien est-elle certitude sclérosée, prétentieuse et finalement mortifère?
 
Il n’y a rien de faux dans le fait de dire de Jésus « tu es le Saint de Dieu ». Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est ce qui se cache derrière: « es-tu venu pour nous perdre, nous, cet homme possédé aussi et pas seulement moi qui le possède? » Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est la peur, le rejet, la haine, la volonté de garder le pouvoir, les préjugés, la méfiance: bref, c’est tout ce qui se cache derrière ces quelques mots.
 
Que se cache-t-il derrière nos « je sais… »? Pour soi-même? Pour l’autre? Pour Dieu? Est-ce une voix qui porte la vie et son épanouissement, un savoir qui se sait déficient et humble, une parole qui invite et ouvre? Ou est-ce une voix qui n’aide pas à vivre, et à laquelle il vaut mieux dire: « tais-toi… et sors! »?

Avent 2015 – Jour 14

Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. (Mt 17,12)

> Chacun pense avoir raison, détenir la vérité, savoir ce qui est juste et bien. Ne serait-ce pas une manière de se rassurer, de dire que la manière que nous avons de vivre et de penser est la bonne sans se remettre en question ni constater nos défauts et erreurs ? Savoir écouter, savoir s’ouvrir à l’autre, oser dévoiler ses faiblesses, accepter que l’autre ne m’est pas si étranger … pour faire moins souffrir le Fils de l’homme et soi-même.

23e dimanche – B

« Des gens amènent [à Jésus] un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » » (Marc 7, 32-34)

> Dans ce récit, Jésus est confronté aux fermetures les plus féroces. Les gestes s’accompagnent de la parole, ce qui montre la difficulté de venir à bout de la fermeture, de la ligature des organes de communication (oreilles, langue). Touché par cette fermeture, Jésus soupire, comme souffrant avec l’homme sourd, en compassion.

« Effata, ouvre-toi ! » Ce récit nous invite à une lecture symbolique : dans notre vie, quand sommes-nous tout à fait fermés à la parole de l’autre, à la communication, à l’autre ou au tout-Autre ? Jésus, en compassion avec nous, nous dit : « Effata, ouvre-toi ! » Ouvrons-nous à l’autre, à la Parole, à Dieu. Même si cela nous semble impossible, ouvre-nous aux chemins de réconciliation (avec nous-mêmes, avec les autres, avec Dieu), aux chemins de guérison. Dans ce qui nous semble bouché, à cause de blessures, de déchirures, à tout ce qui est fermé en nous, Jésus dit : « Effata, ouvre-toi ! » Par sa puissance de guérison, Jésus nous invite à ne pas rester passif : c’est à nous de nous ouvrir, de faire le pas de la confiance et de nous abandonner à lui. « Effata, ouvre-toi ! » Cela dépend aussi de nous !

19e dimanche – C

« (…) gardez vos lampes allumées ! Soyez comme des gens qui attendent leur maître au retour d’un mariage.

(…) Si le maître revient à minuit, ou plus tard encore, et s’il trouve ses serviteurs éveillés, alors ils sont heureux !(…) soyez prêts. En effet, le Fils de l’homme viendra, mais vous ne savez pas à quel moment. » (Lc 12, 35b-36a; 38; 40)

> Garder sa lampe allumée, c’est être ouvert, curieux, attentif, réceptif… C’est chercher toujours le Christ, c’est désirer et attendre la rencontre avec lui. C’est accepter d’être travaillé par cette attente, c’est accepter qu’elle ne survienne pas comme on se l’était imaginé. C’est refuser de se laisser submerger par la déprime, le doute, la peur et l’angoisse.

Nous aussi, gardons notre lampe allumée, ouvrons nos coeurs à la venue du Christ, laissons-nous travailler par cette attente, soyons attentifs aux rencontres qui peuvent nous mener à lui et nous ouvrir à de nouvelles opportunités. Souvenons-nous qu’en chaque instant brillent des étincelles de Dieu même quand tout paraît bouché! Laissons-nous surprendre et émerveillons-nous!