18e dimanche du temps ordinaire – B – 1er août 2021

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde. »

Jean 6,33

> Opération marketing réussie. La foule croissante se rue à la poursuite de Jésus pour voir quel prochain miracle il fera, à la suite de la multiplication des pains! Mais Jésus n’est pas dupe: il sait bien qu’ils le cherchent pour plus de signes et qu’ils ont besoins d’être rassasiés de pain terrestre! Alors il va tenter de les recentrer sur ce qui demeure et de les faire passer symboliquement du concret au spirituel, de leur faim toute humaine à la faim du plus essentiel…

> Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. La foule creuse sa mémoire pour trouver un signe dans l’histoire du peuple d’Israël et elle pense alors à Moïse distribuant la manne. Plutôt que de mettre Moïse en avant, Jésus pointe vers Dieu le Père pour donner plus de sens au don de la manne au désert, et du coup l’analogie coule de Source: aujourd’hui c’est Lui qui va se faire pain de vie pour le monde, pétri et façonné dans l’Amour du Père pour que les humains n’aient plus jamais faim…

> A mon tour de me questionner: si je reçois ce pain, quelle influence sur mes rencontres? Puis-je à mon tour pointer à travers elles non pas sur moi-même avec toutes mes compétences… mais vers Celui qui m’envoie? Si je me laisse pétrir comme du bon pain et façonner comme une hostie… pourra-t-on rencontrer à travers moi Celui qui est la Source et qui bénit ? Voilà un beau défi pour étancher nos soifs au coeur de l’été !

Dimanche 27 décembre 2020 – B – Sainte Famille

« Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu »

Luc 2,28

> Syméon prend l’enfant Jésus comme un cadeau. Il le reçoit, non comme on peut parfois se saisir d’un bien, mais il l’accueillie, avec reconnaissance. Lui l’homme avancé en âge qui attendait tant ce Sauveur qu’il ne pourrait pas voir la mort avant de l’avoir vu, a le cœur en joie : il bénit Dieu, en signe d’action de grâce et de confession de foi. Dans cet épisode, naissance et fin de vie terrestre se croisent, comme pour rappeler le sens de la vie.

La vie d’un bébé est toujours un miracle. Un cadeau de Dieu. Et cette naissance-ci va tout changer. En sommes-nous toujours conscients comme l’était Syméon ?

Prendre dans les bras ; recevoir un enfant ; bénir Dieu : des actions simples, pourtant pas toujours si simples dans ces temps covidés où l’on évite un maximum les contacts physiques. Pourtant l’Evangile de ce dimanche nous invite à nous réjouir pour la vie autour de nous, pour les vies des nouveau-nés, et en particulier pour la vie de cet enfant Jésus venu pour nous sauver ! Cette semaine, ouvrons nos yeux, comme Syméon, pour accueillir en cadeau les vies nouvelles autour de nous et tous les signes de vie qui les accompagnent. Et surtout, n’oublions pas… de bénir Dieu !

Bénis Dieu, mon âme !

Dimanche de la Sainte Famille – B

« Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu. » (Luc 2, 27-28)

> Suivant la coutume, l’enfant Jésus est présenté au temple et un vieil homme, Syméon, reçoit cet enfant. C’est lui qui annonce comment Jésus va venir apporter le salut. Syméon, qui attendait cette venue, peut désormais partir en paix.

Recevoir l’enfant, cet enfant que nous avons tant attendu comme Syméon, cela paraît si simple. Prendre un enfant dans ses bras. S’émerveiller. Bénir Dieu pour la vie de cet enfant. Se réjouir. Lui faire de la place dans sa vie. Le recevoir pleinement. Tout un programme qui n’est pourtant pas si facile.

Cette semaine où nous allons entrer dans l’année nouvelle avec ses « bonnes » résolutions bien souvent difficiles à tenir, et si nous essayions de recevoir pleinement cet enfant qui nous est donné à Noël ? Et si nous essayions de Lui faire toute la place dans notre vie ? Et surtout, n’oublions pas de bénir le Seigneur, pour le salut en cet enfant si vulnérable, pour sa grâce et sa paix qu’il a donnés à Syméon. Et pour la vie de tous les enfants. Car la vie est toujours un miracle. Gloire soit rendue à Dieu !

Cette semaine, nous sommes aussi en communion avec les 20’000 « grands enfants », entendez les jeunes, qui sont rassemblés à Bâle pour la rencontre européenne de Taizé. Ensemble, en communion avec eux, nous pouvons prier avec ces mots de Frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé :

« Toi le Ressuscité comme un pauvre qui ne veut pas s’imposer, Tu accompagnes chacun sans forcer l’entrée de notre cœur. Tu es là, Tu offres Ta confiance, Tu ne délaisses personne, même quand les profondeurs crient de solitude. Pour T’accueillir nous avons besoin de guérison. Pour Te reconnaître, il importe que nous prenions le risque de refaire à tout moment le choix de Te suivre. Sans ce choix, à chaque fois radical, nous nous traînons. Te choisir, c’est T’entendre nous dire : « ‘Toi, m’aimes-tu plus que tout autre ? » Ainsi-soit-il ! » (Frère Roger)

Avent 2013 – Jour 2

« Mais le centurion reprit : “Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri“ » Matthieu 8,8

> J’aime ce centurion qui n’hésite pas à faire route pour dénicher celui qui saura guérir un subalterne. Quand, pour la dernière fois, ai-je remué ciel et terre pour un autre que moi ?

Il me rappelle aussi la proximité de la parole et du geste, la force créatrice des mots qui se font tantôt caresses tantôt soufflets. J’aurais tort de l’oublier quand je bénis ou quand je maudis…

Enfin, il m’invite à concevoir l’autorité comme l’acte qui autorise, qui vainc les résistances et rend possible l’impossible.