22e dimanche – B

« C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » (Mc 7, 7-8)

> Les paroles d’Isaïe que Jésus reprend ici sont sévères, il dénonce ceux qui se targuent de respecter à la lettre la tradition dans ses rites et ses gestes en délaissant pourtant ce qui en donne sens, ce commandement de Dieu qu’est l’amour de Dieu et du prochain. Cette interpellation nous est faite à nous aussi : quel sens donnons-nous aux gestes que nous posons ? Sont-ils habités par notre foi ou sont-ils parfois noyés par la hâte, la distraction, l’habitude ? Comment sans cesse redécouvrir le sens de nos gestes et de nos paroles ? Notre témoignage est-il d’abord celui de notre vie avec Dieu plutôt qu’un discours sur ce que nous pensons avoir compris de lui ?

> Cette semaine nous nous proposons de réfléchir aux automatismes que nous avons pris et à venir ré-habiter ceux qui en ont besoin. Que ce soit les prières que nous adressons par réflexe, un signe de croix ou un signe de paix fait à la va-vite, mais aussi ces petits gestes du quotidien qui veulent signifier l’amour mais qui peuvent parfois se perdre dans l’habitude !

21e dimanche – B

Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » (Jn 6,59-60)

> Et nous… combien de fois nous disons-nous « C’est rude ! C’est dur ! Il n’a pas le droit de parler comme ça ! Cette parole me heurte ! Je suis blessé ! »…

Tout comme les paroles de Jésus ont heurté le peuple, jadis, alors qu’elles étaient bonnes, bien des paroles qui nous heurtent aujourd’hui sont en réalité de bonnes paroles pour nous. Si nous prenons le temps d’y réfléchir par la suite, nous y remarquons souvent un chemin de lumière, avec le temps.

Alors nous nous proposons, cette semaine, de réfléchir à la dernière parole qui nous a heurté-e. Peut-être y avait-il un peu de divin caché derrière, peut-être a-t-elle, aujourd’hui, quelque chose à nous apprendre, cette parole.

20e dimanche – B

« Et comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mangera vivra par moi. » (Jn 6, 57)

> Les paroles de Jésus au chapitre 6 de l’évangile de Jean sont loin d’être évidentes. Elles ont d’ailleurs pas mal heurté les contemporains de Jésus, puisque il va jusqu’à déclarer que celui qui le mange aura la vie, qui plus est la vie éternelle. Dans le langage biblique, la chair représente l’homme tout entier et le sang est ce qui transporte la vie. Ainsi, manger le corps et le sang du Seigneur, c’est prendre en soi tout ce qu’est le Christ lui-même. Ce qui est intéressant au verset 57, c’est que ce que le Christ nous invite à vivre avec lui, il le vit déjà avec le Père. Le Christ vit ainsi par son Père et nous invite à vivre par lui. La vie que nous propose le Christ est contagieuse et il nous invite à ne pas nous arrêter aux limites humaines, mais d’oser partager sa vie !

> Nous sommes invités cette semaine à nous laisser rejoindre par la vie du Christ jusqu’au plus profond de nous et à prendre conscience de ce qu’est pour nous, dans notre quotidien, cette vie par le Christ.

19e dimanche – B

« Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. » – Jn 6, 47-48

> Jésus, dans l’évangile de Jean, utilise souvent l’expression « moi, je suis… ». La lumière du monde, le bon berger, la porte, le chemin, la vérité, la vie, le pain de vie… Autant d’images pour exprimer qui il est, lui, le Fils de Dieu, envoyé par le Père. Le pain est le symbole de la nourriture, sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. Plus loin, Jésus explique que les Hébreux ont bien reçu la manne dans le désert, mais qu’ils sont finalement quand même morts. Alors que celui qui mange le pain de vie ne mourra pas, mais aura la vie éternelle. Quel programme ! Quel programme fou, peut-on penser au premier abord !

Oui, la foi c’est la folie de croire que la mort n’a pas le dernier mot !

Que nos petites morts (nos échecs, nos ratés, nos maladies, nos deuils, nos regrets, nos séparations, notre solitude…) peuvent être surmontées !

Qu’en plaçant notre confiance dans le Christ, nous sommes capables de nous relever en acceptant la main qu’il nous tend pour nous aider à nous remettre en route et de redire “oui” à la vie !

Qu’en mangeant le “pain de vie”, nous sommes assurés de ne pas être seuls sur le chemin !

Oui, la vie éternelle, c’est déjà maintenant ! Si on le veut bien…

Au coeur de l’été, nous vous proposons de discerner à quel moment ce pain de vie vous a rassasié et vous a redonné la force de continuer votre route. Si vous vous trouvez actuellement dans une période un peu sombre, demandez-vous où vous pourriez trouver ce pain de vie et s’il ne vous apporterait pas un tout petit peu de réconfort, juste le nécessaire pour passer une journée paisible.