7e Dimanche de Pâques

« (…) Qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux comme toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jn 17, 22b-23)
> Apprendre à voir plus loin, et accueillir tout au fond de soi cette prière de Jésus. Qui prie le Père pour chacune et chacun de nous qui croyons en lui. Qui nous rappelle combien il est important de se découvrir unis, en lui. Au-delà ce qui semble nous séparer mais qui n’est qu’illusion.
 
Nous sommes uns, et nous devons unir nos forces, nos enthousiasmes, notre créativité, pour le manifester. Et ainsi aider le monde à y croire. A croire que le Christ est l’envoyé du Père qui nous découvre la réalité autrement.
 
Apprendre à voir plus loin, et accueillir tout au fond de soi l’amour de Dieu. Qui nous aime comme il a aimé Jésus. Recevoir cet amour pour qu’il soit en nous et change notre regard. Pour voir plus loin, plus haut, plus profond.
 
Et ainsi apprendre à voir que nous sommes avec Jésus, partout où il est. En contemplant sa gloire qui n’est rien d’autre que l’amour manifesté, vécu, réalisé. En nous, autour de nous.
 
Apprendre à voir plus loin pour réaliser qu’à l’Ascension, Jésus n’est pas seulement parti auprès du Père, mais qu’il est aussi parti habiter le coeur de notre coeur. Qu’il est en nous, par son amour.
 
Ainsi, déjà, en apprenant à voir plus loin, nous découvrons la présence de l’Esprit promis à la Pentecôte.

5e dimanche de Pâques – C

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13,34-35)

> Tout l’Evangile (ou presque) est résumé en ces deux versets. C’est si beau. Si pur. Et pourtant si difficile à mettre véritablement en pratique. Suivre l’amour du Christ, se mettre à sa suite dans ma vie par l’amour, mais pas n’importe quel amour, celui du Christ (« comme je vous ai aimé »), quel défi ! Et la suite encore davantage : avoir de l’amour les uns pour les autres, quel défi dans notre quotidien d’humain, et en particulier dans la recherche de l’unité de l’Eglise !

Dans un monde gangréné par la peur, la haine, les théories du complots et les fake news, le culte de la performance et de la consommation, qu’est-ce que ce défi de l’amour nous dit ? Il nous dit que l’amour peut tout changer. L’amour que le Christ a donné, par la croix, est vrai. Et il a tout changé. Le notre, si humble et fragile soit-il, peut également tout changer. Il vaut la peine que nous le mettions véritablement au centre de notre vie.

Alors cette semaine, nous proposons de faire un geste d’amour. Un geste vrai, d’amour, pour un frère ou une sœur en Christ. Un geste qui rende visible cet amour qui nous lie. Un geste qui témoigne que nous sommes ses disciples. « Voyez comme ils s’aiment !» : aujourd’hui plus que jamais, tous les chrétiens, hier divisés, sont invités à s’unir pour témoigner de l’amour du Christ. Car l’amour, fondamentalement, c’est le cœur de l’Evangile et nous avons besoin de chacun-e pour réaliser le défi de sa mise en pratique. Alors allons-y, lançons-nous à la suite du Christ, et… aimons-nous les uns les autres !

3e dimanche de Pâques – C

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » (Jean 21, 6)

> Avez-vous déjà eu une impression de déjà-vu ? Un vague sentiment d’avoir déjà répété les mêmes gestes, entendu et dit les mêmes mots, dans un même lieu ? Eh bien c’est l’effet que cela m’a fait en lisant l’évangile de ce dimanche qui parle d’une pêche non fructueuse rendue miraculeuse par un inconnu qui se trouve être Jésus.

Mais il ne s’agit là pas d’un déjà-vu, mais d’un déjà vécu ! En effet, pour les disciples il s’agit d’une deuxième pêche miraculeuse. Le premier récit ayant eu lieu avant la mort de Jésus, au moment de leur appel par le Christ à changer de métier pour pêcher non plus des poissons mais des hommes. Le deuxième – le passage de ce dimanche – a lieu après la résurrection de Jésus. Pourtant, alors même qu’ils avaient rencontré le Christ ressuscité, que celui-ci venait de les envoyer annoncer la nouvelle (Jean 20,22-23), il est étonnant que les disciples retournent purement et simplement à leur ancienne occupation… en vain cependant. Ils travaillèrent toute la nuit et ne prirent rien. La nuit est symbole de ténèbres, de nos échecs. C’est au petit jour que Jésus vient, apportant avec la lumière le succès. Les disciples n’avaient d’abord pas reconnu Jésus. Mais en recevant le conseil de l’inconnu et en refaisant les mêmes gestes que lors du premier miracle, alors ils reconnaissent Jésus !

Par-là, le Christ nous montre sa fidélité par les exploits qu’il réalise pour nous, même s’il doit refaire deux fois le même miracle pour se rappeler à nous.

> Puissions-nous recevoir ce texte comme un appel à faire ce qu’on pense juste pour Dieu, même si nous n’y arrivons pas tout de suite ou même après une longue nuit… le jour vient et le Seigneur nous dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. ».

2e dimanche de Pâques – C

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20, 19-31)

> Et bien nous en sommes là. Nous n’avons jamais vu Jésus en chair et en os et pourtant nous croyons. Alors sommes-nous heureux ? Nous rendons nous compte de la joie qui nous habite ?

L’octave de Pâques va se finir en ce dimanche et avons-nous profiter à fond de cette joie pascale ? La liturgie nous invite à vivre chaque jour la résurrection durant l’Octave. Y avons-nous goûté ? Où le lundi de Pâques étant passé nous sommes retournés à nos occupations et hop maintenant le carême est fini et je peux manger ce que je veux et ne plus faire d’efforts ?

Le carême est un temps de conversion. C’est-à dire un temps où nous devons ouvrir notre cœur. Mais c’est un temps qui doit nous mettre en chemin pour vivre l’année pleines de résolutions que nous avons pu éprouver durant ces 40 jours.

Alors : haut les coeurs et vivons en femmes et hommes nouveaux !

Dimanche 21 avril 2019 – Dimanche de Pâques – C

« C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. » (Jean 20, 8)
> Pâques, c’est ce disciple qui n’avait pas osé entrer tout d’abord pour contempler le mystère. Qui a eu besoin de temps, ce temps si important pour que mûrissent les fruits les plus beaux de nos existences; qui a eu besoin de temps mais qui finit par entrer.
Qui voit, et il n’y a rien à voir. Qui croit, et il y a tout à croire.
Qui comprend que l’Ecriture n’était pas que mots jetés sur parchemins, mais que ce qu’elle dit est vrai.
Que celui qui était la Vie a vaincu la mort, parce que Dieu l’a relevé.
Et que ce geste, il le fait pour toi, pour moi, pour nous. Et que ce geste raconte bien davantage qu’un exploit remarquable. Il raconte rien moins qu’un lien si précieux que Dieu ne veut pas le laisser rompre.
Pâques naît de l’amour. Un amour de Dieu qu’aucune mort ne peut éteindre.
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. (Jean 17, 11) »

> Il va bientôt déposer sa vie et avant cela, il prie… Il prie pour ses disciples, ces hommes et ces femmes qui l’ont suivi et accompagné. Il prie pour eux et les remet, ni plus ni moins, entre les mains du Père. C’est quand la mort est proche que l’on se dit les choses les plus importantes, non ?

Il demande deux choses essentielles à Dieu pour ses compagnons : qu’ils soient uns, et de ne pas les ôter du monde, où, lui-même les envoie à son tour pour témoigner. Qu’ils soient un ! Qu’ils soient dans le monde ! Qu’ils témoignent !

Qu’ils soient un signifie que, dès lors que des groupes proclament avec ferveur et conviction que Jésus est le Fils de Dieu, alors leurs différences d’approche de la foi, leurs modes d’expressions aussi variées soient-ils, leurs relations à Dieu sont avant tout des richesses à partager, des ouvertures sur la diversité ; tant que le cœur, Jésus Christ et le salut qu’Il nous offre, sont eux-mêmes solidement au centre, cette unité dans la diversité peut se vivre.

Mais peut-être êtes-vous comme moi : pas toujours facile de rassembler nos diversités autour de la table de communion !!

> Cette semaine, lorsque nous seront agacés par des divergences de pensées ou d’avis, pensons à cela : le Christ a prié pour chacun de nous pour que nous cherchions l’unité. Il a rêvé cette unité…Il nous reste à la vivre !

2ème Dimanche de Pâques – B

Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jean 20,29)

> Thomas a besoin de voir pour y croire. Combien de fois ne nous sommes-nous pas identifiés à ce disciple ? Nous aussi, bien souvent, nous avons besoin de voir pour croire. Et pourtant, par deux fois l’Evangéliste le dit : « Jésus vint et il était là au milieu d’eux ». Jésus vient. Il est là. Au milieu de nous.
 
Dans notre quotidien, aussi, Jésus vient. Il est au milieu de nous. Même si bien souvent nous aurions besoin de voir pour croire, il nous répète fidèlement et inlassablement que nous pouvons lui faire confiance. Que nous serons heureux si nous nous abandonnons à Lui, notamment dans la prière.
 
Frère Roger, feu le prieur de Taizé, disait ceci au sujet de la prière:
Jésus le Christ, en nous s’élève comme une voix intérieure, et cette voix, c’est déjà notre prière. « Si nos lèvres gardent le silence, notre cœur, lui, t’écoute et aussi te parle. Nous sommes parfois tout surpris de savoir que tu es en nous, dans une mystérieuse présence. Et toi, le Ressuscité, tu dis à chacun : « Abandonne-toi tout simplement à la vie de mon Esprit en toi, ton peu de foi y suffit, jamais je ne te laisserai, jamais ».
 
Jésus vient. Il est au milieu de nous. Heureux celui qui fait confiance à cette parole d’Evangile.
 
– Jean 20, 19-31

Pâques – B

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. (Jean 20, 1)

Qui nous roulera la pierre ?
Qui visitera les lieux de mort que je cache aux tréfonds de moi?
Qui remettra debout la femme/l’homme blessé et meurtri…
Qui redonnera Souffle et Vie à ce qui semble enterré sous tant de poids écrasant ?
Toi seul, le Vivant, le Vainqueur . Toi seul le Ressuscité qui m’attend ailleurs…

Jeudi de la semaine Sainte – B

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. » (Lc 4, 21)

> Il y a l’aujourd’hui du Christ, unique, particulier, ce changement que l’existence de Jésus a inauguré dans l’histoire des humains avec Dieu. Il a eu lieu une fois pour toutes dans le passé: en Jésus, Dieu se découvre dans une vie humaine et ce qu’elle a de fragile et de fort, d’impuissant et de capable, de libre et de captif. Mais surtout, une vie qui trouve son coeur en Dieu, une vie en lien avec Dieu, fondamentalement, définitivement.

Mais cet aujourd’hui d’hier n’est pas seulement du passé. Il est aussi notre aujourd’hui. Car la présence de Dieu, son amour inconditionnel pour nous, son compagnonnage sur nos routes humaines, son lien à nous toujours à nouveau proposé, tout cela se joue aujourd’hui. Non pas demain dans un futur qui toujours nous échappe. Ni hier dans un passé déjà révolu. Mais aujourd’hui. Car il n’y a pas d’autres temps à vivre que le présent. C’est le seul qui nous soit donné.

C’est aujourd’hui que s’accomplit l’Ecriture. En faveur des pauvres, des captifs, des aveugles, des opprimés. Comme pour nous rappeler l’orientation que doit prendre notre action, comme une question lancinante: « en faveur de… » C’est aujourd’hui que le Christ advient dans notre quotidien. C’est aujourd’hui que Dieu se donne à découvrir. Dans nos rencontres. Dans nos choix. Dans nos intuitions. Dans nos réflexions. Dans notre vie. N’attendons pas demain. Ne regrettons pas hier. Vivons aujourd’hui.

6e dimanche de Pâques – A

« L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas; vous, vous le connaissez car il demeure auprès de vous et il sera en vous. » (Jean 14,17)

> Avons-nous conscience que l’Esprit est auprès de toi ? Le voyons-nous dans chaque geste d’Amour, dans chaque effort vers la paix, dans chaque réconciliation, dans chaque geste de tendresse, dans chaque sourire que nous croisons ?

À nous de le répandre autour de nous cette semaine, pour qu’il demeure dans le monde, par un sourire, un geste tendre, une réconciliation, un effort de paix, un geste d’Amour.