29e dimanche du temps ordinaire – B

« Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. » (Marc 10.42-45)

 

> Pour méditer ce verset, je pense à la vocation de Michel Simonet, balayeur dans les rues de Fribourg. Il dit l’homme debout et au service de la voirie… et des habitants de sa ville pour qu’elle soit propre ! Comme il est loin des deux disciples qui voulaient être sûrs de…. siéger à côté du Christ en gloire!

Cette semaine, comment vais-je revisiter dans mon activité professionnelle ou avec mes proches ma vocation d’être au service. Et non pas au pouvoir?

2ème dimanche du Temps Ordinaire – B

« Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » » (Jean 1, 38-39a)

> Rédigée dans un langage symbolique, cette scène nous conduit de l’identité du Christ au thème de la quête de sens. Celui qui vient d’être décrit comme l’Agneau de Dieu par Jean-Baptiste prend l’initiative du dialogue en posant une question (« Que cherchez-vous ?») qui renvoie à la quête fondamentale de sens et de plénitude de vie. Et vous, chers lecteurs de l’Evangile à l’Ecran, que cherchez-vous ?

Dans cette scène, le VOIR et le MOUVEMENT sont intrinsèquement liés : Alors qu’il MARCHE, Jésus VOIT deux disciples le SUIVRE. A leur question « où demeures-tu ? », Jésus répond : « VENEZ et vous VERREZ ».

Jésus, l’instance qui permet de répondre à cette quête de sens et de plénitude, nous invite donc à nous mettre en marche, en mouvement. Si nous désirons « voir », il nous faut cheminer avec lui, ce qui nous conduira finalement à demeurer avec lui dans la plénitude, comme l’indique le texte avec « la dixième heure » qui dit la qualité de cette expérience, dix étant le chiffre de la perfection aussi bien dans l’antiquité juive que païenne.

Cette semaine, nous, disciples du XXIe siècle, toi qui as soif de sens et de plénitude, mettons-nous en marche ! Ou continuons notre marche ! Et cheminons avec Celui qui est l’Agneau de Dieu ! Méditons aussi l’appel de Dieu dans notre vie, car nous le savons, la vocation n’est pas limitée aux prêtres et pasteurs, mais le Christ nous appelle TOUS à le suivre. Si nous avons déjà entendu son appel, rappelons-nous de ce moment où nous avons décidé de le suivre ; qu’avons-nous fait de cet appel ? Si nous n’avons pas encore entendu d’appel, mettons-nous en route et écoutons, comme Samuel qui dit « Parle, ton serviteur écoute » (1 Samuel 3, 10). Car pour voir la demeure de la plénitude, il faut d’abord se mettre en marche, et se laisser questionner par le Christ. Alors… en marche ! Yallah !

13e dimanche – C

« Jésus lui répondit : ‘Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu’. » (Lc 9, 62)

>Nous connaissons tous l’adage populaire « il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ». Expression souvent employée pour calmer les ardeurs de quelqu’un qui se précipite un peu trop. Mais cet adage est voué à disparaître, il suffit de se balader dans une zone rurale pour voir que maintenant nos chers paysans ont une charrue à l’arrière et une à l’avant !

Jésus nous donne dans son évangile une solution, peut être la solution pour vivre ! Ne pas s’arrêter sur le chemin qui mène à Lui ! Il y aura sans doute des obstacles, de grosses pierres qui bloqueront le passage de la charrue mais regardons face à nous, le Christ est la et il nous guide ! Le Chemin est long et notre charrue de plus en plus lourde mais avançons car Il nous réserve une grande récolte !

Unissons nos prières pour tous les hommes qui vont consacrer leur vie à Dieu ce week-end et ainsi qu’à tous ceux qui décident de le suivre tous les jours.

Joyeux Noël 2015 !

« Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. » (Jn 1, 14)

> Voici l’annonce la plus bouleversante que le monde ait jamais connue ! Pouvons-nous imaginer que Dieu a choisi de naître à notre humanité pour se donner une voix auprès des hommes, ses créatures ? C’est incroyable ! Alors, pensons-y, les chrétiens que nous sommes sont appelés à donner naissance à la Parole de Dieu, reçue en cadeau à Noël dans le Verbe fait chair. Faisons de chacun de nos jours un Noël, parce que chaque jour la Parole s’incarne dans notre vie.

Avent 2015 – Jour 10

“À cette parole, elle fut toute bouleversée…“ (Lc 1, 29)

> Chaque jour, nous nous entraînons à guetter les signes du Seigneur… Mais il faut bien l’admettre : quand il vient, le reconnaissons-nous ?

Veillons à purifier notre désir, sans nous soucier de la manière dont il devrait venir nous aimer.

Gardons un cœur simple et disponible aux merveilles que Dieu-Trinité veut réaliser dans nos vies. Alors, nous serons doublement bouleversés : par sa Parole et par notre audace de le suivre par un “oui“ sans réserve ! 

Avent 2015 – Jour 2

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André (…). Il leur dit ; « Venez à ma suite ». (Mt 4,18a.19)

> Sommes-nous prêts comme Pierre et Simon à entendre l’appel du Seigneur ? Sommes-nous d’accord de nous laisser déranger dans notre quotidien ?

Le temps de l’Avent, c’est un temps particulier que l’on met de côté pour nous préparer à la rencontre avec le Seigneur. Le Seigneur n’est pas contenté de venir une fois pour toutes il y a deux mille ans, il ne cesse de venir à notre rencontre. Comme Il est venu appeler Pierre et André un matin de pêche, il nous rejoint dans notre quotidien, dans notre vie la plus ordinaire, là où nous vivons et pas seulement dans les moments de ferveur religieuse. A nous donc de le guetter, d’être en éveil pour le repérer ; mais cette venue, comme toute venue, change notre vie. Et si cette année j’étais prêt, comme Pierre et André à quitter ma routine pour me mettre résolument à la suite du Christ, cela voudrait dire quoi concrètement ?

33e dimanche – B

« Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel» (Marc 13, 21-22)

> La fin du monde et la venue du Christ en gloire : qui aujourd’hui l’attend vraiment ? Pourtant il s’agit d’un des éléments essentiels de la foi chrétienne : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, en signe d’amour, il est mort sur une croix et est ressuscité le 3e jour. Il reviendra dans la gloire pour… pour quoi déjà ? pour nous juger ?

Dans le passage du jour, l’évangéliste ne parle pas de jugement ou de châtiment, mais d’une action positive du Fils de l’homme : il rassemblera les élus des quatre coins du monde (littéralement « des 4 vents », signifiant par là l’universalité de ce rassemblement).

« Rassembler les élus » : est-ce que cela me concerne ? Le suis-je vraiment, « élu » ? Loin de Matrix, « élu » ne signifie pas au-dessus des autres, mais choisi par Dieu. Chacune, chacun, nous sommes choisis par Dieu, appelé à une vocation de chrétien sur terre. Ce qui diffère, c’est la réponse à cette élection : qu’est-ce que je réponds à Dieu qui m’a choisi ?

Cette semaine, nous nous proposons donc de penser à notre vocation de chrétien. Dieu nous a choisis, quelle a été, quelle est et quelle sera notre réponse à Lui donner ? Et surtout, comment celle-ci va influencer notre vie, jusqu’à son retour ?

4e dimanche de Pâques – B

« Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » – Jn 10, 12-15

> Cette parabole bien connue du « bon berger » (le mot « pasteur » signifie en fait « berger » !) nous dit beaucoup plus que l’image bucolique à laquelle nous restons souvent attachés depuis nos années de catéchisme. Elle souligne en effet la qualité unique et accomplie de la relation de chacun d’entre nous avec le Seigneur. Tandis qu’avec un « faux dieu », une idole, ici nommé un « mercenaire », donc motivé par ce qui est purement matériel, la relation restera limitée, précaire, fragile, superficielle.

Cheminer dans la foi, c’est essayer de vivre cette relation particulière avec Jésus, le bon pasteur, qui a donné sa vie pour chacun d’entre nous. Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à notre propre relation avec Jésus et à comment répondre à son amour inconditionnel dans notre vie, au quotidien et plus largement dans notre voie d’études ou le métier que nous avons choisi.

1er dimanche de Carême – B

« Durant quarante jours, au désert, Jésus fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. » (Mc 1,13)

> Dans l’évangile de Marc, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit immédiatement après son baptême. La vie publique de Jésus, sa mission, ne commencera par contre qu’après ces quarante jours de désert. Cette étape du désert est ainsi comme un sas entre le baptême et la mission. On pourrait se dire que Jésus a besoin d’être seul pour bien réfléchir à son appel, mais finalement il n’est pas seul du tout, puisqu’il y a Satan, ainsi que des bêtes sauvages et des anges. Pour confirmer son appel, Jésus a besoin de se retirer, mais également de confronter voir tester son appel face à d’autres « individus ».

Nous sommes invités, pour ce premier dimanche de carême, à prendre du temps pour nous poser et pour nous questionner sur notre mission, notre vocation. Quelles sont les appels que nous avons reçus, quelle est notre mission, notre vocation ? Comment est-ce que ces appels résonnent en nous ? Quelles résistances, voir tentations s’opposent à cet appel ? Et comment est-ce que nos choix sont confirmés par Dieu, par notre entourage, par la communauté ?

Avent 2014 – Jour 7

A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : »La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. »  (Mt 9,36-37)

> Jésus a pitié de cette foule qui est abattue et désemparée parce qu’elle ne sait pas vers qui se tourner pour donner un sens à la vie. Pourtant le bon berger est là, tout près. Jésus nous envoie, comme ses apôtres, vers les foules.

Soyons aussi des bergers proches des brebis abattues. entendons l’appel à devenir « guérisseurs» des plaies qui rongent parfois les familles, nos amis, et les nôtres aussi. Encourageons-les et guidons-les vers notre Père à tous.