18e dimanche du temps ordinaire – A – 2 août 2020

« Jésus se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart.»

Mt 14,13

> Jésus, lui aussi, sait prendre des temps de « vacance(s) », c’est-à-dire de retraite, loin de l’agitation et du travail quotidien. Ici, on nous dit même qu’il part en barque.

> Contrairement à nos limousines-break extensibles quasiment à l’infini grâce aux galeries et remorques qu’on leur adjoint parfois, une barque est un véhicule qui ne permet pas d’emporter beaucoup de matériel. Jésus n’a ni portable, ni chargeur de téléphone, ni cahiers de vacances avec lui. Il se retire et donc n’emporte pas ce qui fait son quotidien.

> Au milieu de cet été, puissions-nous laisser de côté de que nous avons malgré tout pris avec nous en vacances mais qui nous rappelle indûment notre quotidien. Que ce temps de vacance(s), pour celles et ceux qui ont la chance de le prendre, soit vraiment une mise à l’écart, au désert.

Bel été à tous !

16e dimanche du temps ordinaire – B

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » Mc 6, 34

> La foule que voit Jésus sur la rive l’a précédé ayant compris l’intention de Jésus et de ses disciples de s’isoler après le retour de leur première mission pour se reposer.

> Jésus fait fi de la fatigue et décide d’enseigner la foule longuement. Jésus a toujours le temps pour ceux qui le cherchent et qui veulent apprendre à le connaître. Même si cela demande d’aller à sa rencontre et faire en sorte qu’il nous voie devant lui sur cette autre rive.

> Durant ces vacances, n’oublions pas d’aller à sa rencontre. Jésus ne prend pas de vacances ! Profitons-en pour prendre le temps de la rencontre et pourquoi pas franchir la porte de notre lieu de culte dans la semaine et pas simplement le dimanche.

15e dimanche – A

« Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage. » (Mt 13,1-2)

> Jésus comprend qu’il ne va pas être entendu par tous s’il reste sur le rivage. Il prend de la distance.

Parfois, pour mieux se faire comprendre, pour mieux faire passer un message, pour se donner la possibilité d’être entendu de tous, il faut prendre une certaine distance par rapport aux gens.

Que ce temps de vacances soit aussi pour chacun de nous une saine prise de distance. Monter dans la barque de l’été nous permettra sans doute de voir les choses d’un peu plus loin et, qui sait, de mieux faire entendre notre message.

13e dimanche – B

« Tandis que Jésus parlait ainsi, des messagers vinrent de la maison du chef de la synagogue et lui dirent : « Ta fille est morte. Pourquoi déranger encore le Maître ? » Mais Jésus ne prêta aucune attention à leurs paroles et dit à Jaïrus : « N’aie pas peur, crois seulement. » » (Marc 5, 34-35)

> Devant nos morts, nos deuils, nos angoisses, Jésus a cette parole si simple, si pure, si puissante : « N’aie pas peur, crois seulement. » La puissance de la foi peut faire bouger des montagnes qui semblent infranchissables, peut redonner vie à ce qui semblait mort, peut remettre debout même la fille de Jaïrus. Garder l’espérance et la confiance. Garder foi dans la Vie. Quoi qu’il arrive.

L’été, ce temps de vide, de « vacances », arrive et il nous permet de faire le point sur notre vie. Prendre du recul et pour certains, faire nos choix pour l’an à venir, pour d’autres déménager, pour d’autres encore changer d’orientation ou débuter un engagement. Pour d’autres enfin continuer le chemin bon gré mal gré, avec ses joies et ses peines. A chacune, à chacun, Jésus répète ces mots : « N’aie pas peur, crois seulement. » Sa puissance est plus forte que la mort, son espérance plus forte que toutes les stérilités, la confiance qui vient de lui plus forte que toutes les peurs.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à nos peurs, pour notre vie, à nos stérilités, à nos deuils, à nos craintes pour la suite. Et face à eux, recevons cette parole d’espérance : « N’aie pas peur, crois seulement. » Cette semaine, essayons de nous abandonner en Dieu qui, lui seul, peut tout pour nous.

12e dimanche – B

« Le soir venu, Jésus leur dit : « Passons sur l’autre rive. » » (Mc 4,35)

> Voici le temps des vacances pour plusieurs d’entre nous. L’occasion de « passer sur l’autre rive » avec Jésus, de voir du pays, de s’aérer l’esprit et le coeur, de quitter nos basses eaux pour voguer au grand vent de l’été.

Comme les disciples, nous vous souhaitons de prendre tout de même Jésus avec vous, dans la barque de l’été. Qui sait les tempêtes qui nous y attendent ? Ce serait pas mal qu’il soit là, le moment venu.

Bonne traversée !

14e dimanche – A

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » – Mt 11,28

> En ce début d’été nous avons sans doute plein de projets palpitants ! Pour nous détendre, nous changer les idées, voir du pays… N’oublions pas cependant que le mot « vacances » vient du latin, vacare, « être sans ». Sans travail soutenu, sans rendez-vous contraignant, sans course effrénée… Après ces derniers mois chargés, Jésus nous invite à déposer notre fardeau à ses pieds et à nous reposer auprès de lui. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Par exemple, contempler, méditer. Laisser divaguer notre esprit après la lecture d’un passage biblique ou d’un texte spirituel. C’est fermer les yeux pour mieux voir, écouter ce que le silence a à nous dire, laisser nos sens s’ouvrir au Sens pour que résonne en nous ce qui nous rencontre au plus intime, avec émerveillement. Cet été, avançons le cœur et les yeux ouverts à la suite du Christ qui nous montre toujours le chemin vers nous-même et vers son Père, par la grâce de l’Esprit Saint. Bel été et bon ressourcement !

16e dimanche – C

« [Marthe] avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. » Luc 10,38b-39

> Il y a un temps pour tout, disait l’Ecclésiaste. L’été, on a l’impression que le temps se détend (dé-temps), mais pour nous, l’été est-il le temps de l’agitation inquiète de Marthe (planification, questionnements) …ou de la contemplation de Marie ? Est-il celui du service ou celui de l’écoute de la parole, de l’instant présent ?

En cette semaine estivale, nous sommes invités à prendre le temps. Prenons le temps de faire des choses que nous n’avons pas le temps de faire d’ordinaire : un geste envers des proches, une prière, une proposition, un service, un temps de silence, etc. Le temps nous est donné, alors profitons-en ! Hakuna Matata !

14e dimanche – C

« Il [le Seigneur] leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » – Luc 10,2

> L’été, c’est la saison des moissons. Le champ dont parle l’Evangile, c’est le Royaume de Dieu.

Et si, pendant nos vacances, nous prenions soin de ce champ-là? Prier, c’est bien, évidemment, mais agir, c’est mieux! Semer, voir grandir, ôter les mauvaises herbes pour enfin moissonner… Dieu nous fait la grâce de nous associer à son travail, chacune et chacun selon ses talents. Où que nous soyons, durant l’été, Dieu nous y a placés comme collaborateurs de l’annonce de sa Parole! Ecouter, aider, soutenir, admirer, méditer, prier, nous engager, témoigner… Nous verrons que ce petit “plus” changera la couleur de nos vacances! “La moisson est grande”…