18e dimanche du temps ordinaire – B – 1er août 2021

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde. »

Jean 6,33

> Opération marketing réussie. La foule croissante se rue à la poursuite de Jésus pour voir quel prochain miracle il fera, à la suite de la multiplication des pains! Mais Jésus n’est pas dupe: il sait bien qu’ils le cherchent pour plus de signes et qu’ils ont besoins d’être rassasiés de pain terrestre! Alors il va tenter de les recentrer sur ce qui demeure et de les faire passer symboliquement du concret au spirituel, de leur faim toute humaine à la faim du plus essentiel…

> Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. La foule creuse sa mémoire pour trouver un signe dans l’histoire du peuple d’Israël et elle pense alors à Moïse distribuant la manne. Plutôt que de mettre Moïse en avant, Jésus pointe vers Dieu le Père pour donner plus de sens au don de la manne au désert, et du coup l’analogie coule de Source: aujourd’hui c’est Lui qui va se faire pain de vie pour le monde, pétri et façonné dans l’Amour du Père pour que les humains n’aient plus jamais faim…

> A mon tour de me questionner: si je reçois ce pain, quelle influence sur mes rencontres? Puis-je à mon tour pointer à travers elles non pas sur moi-même avec toutes mes compétences… mais vers Celui qui m’envoie? Si je me laisse pétrir comme du bon pain et façonner comme une hostie… pourra-t-on rencontrer à travers moi Celui qui est la Source et qui bénit ? Voilà un beau défi pour étancher nos soifs au coeur de l’été !

Jeudi de l’Ascension du Seigneur

« Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. »

Mt 28,16

> Les Onze quittent Jérusalem, lieu marqué par les évènements tragiques qui les ont bouleversés. Evènements dont leur groupe porte à jamais la blessure – ils sont les Onze et non plus les Douze. L’élection de Matthias n’effacera pas cette trace. Il faut prendre de la distance. Trois jours de marche pour revenir en Galilée. Surtout pas pour tourner la page et passer à autre chose mais pour assimiler le vécu de ces journées dramatiques et l’annonce si déroutante du premier jour de la semaine : il est vivant !

> Retourner en Galilée c’est retrouver le lieu du premier appel. Le lieu où le regard de Jésus s’est posé sur Simon et André (Mt 4, 18), sur Jacques et Jean (4, 21), sur Matthieu (9, 9), où, pour la première fois, sa voix a retenti non seulement à l’oreille mais dans les cœurs. La Galilée c’est aussi le lieu du premier envoi des Douze (Mt 10, 1ss). Non plus seulement des disciples qui vivent dans la proximité du Maître, mais des apôtres, des envoyés associés à sa mission. Revenir en Galilée non pour cultiver la nostalgie des commencements mais pour être envoyés plus loin, à toutes les nations et non plus seulement « aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 10, 6). Revenir à la source pour recevoir l’impulsion qui portera plus loin, plus large.

> Cette année la fête de l’Ascension, qui nous fait méditer cet envoi aux nations, coïncide avec la période de déconfinement, de sortie, d’ouverture. Et si c’était l’occasion d’entendre à neuf cet « Allez ! » que Jésus nous adresse. Et si, pour ne pas nous précipiter dans l’action à nouveau possible, nous nous reconnections à notre Galilée intérieure : le premier appel, une rencontre décisive, un événement source,… pour y puiser l’élan qui fait de nous des envoyés du Seigneur.

21e dimanche du temps ordinaire – C

Vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu devant toi, et c’est sur nos places que tu as enseigné” ;
et il vous dira : “Je ne sais d’où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.” (Lc 13, 26-27)

> « Je ne sais pas d’où vous êtes. » dit le maître dans la parabole. D’où suis-je: quelle est ma source? Qu’est-ce qui apaise mes soifs, alimente mon énergie, fait couler la vie en moi? Les paroles et les actes que je pose disent-ils cette source qu’est la Bonne Nouvelle? Ou montrent-ils une autre source?

Les paroles de Jésus sont dures pour nous inviter à reprendre conscience de ce qui est fondamental dans notre vie. Il y a urgence: parce qu’il y a urgence de ne pas manquer d’amour. Parce qu’il y a urgence d’aider, de soutenir, de comprendre. Parce qu’il y a urgence de vivre.

Et que le monde a tendance à nous assoupir dans un « je verrai demain, je ferai mieux demain… » Urgence, pour ne pas arriver à la fin de ma vie et constater qu’en fait, comme le dit un chanteur bien connu: « J’ai oublié de vivre… »

Semaine de l’Unité – Jour 6

« Mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » (Jn 4, 14)

> Au début de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, c’est Jésus qui demandait de l’eau à la Samaritaine. Puis il y a une inversion des rôles: c’est Jésus qui se propose de donner à boire. Celui qui demande devient celui qui donne. Nous sommes également invités à vivre cette transition qui nous permet de passer de celui qui reçoit à celui qui donne. En effet, Jésus nous propose une eau vive qui devient à son tour source d’eau, source de vie appelée à se répandre.

Aujourd’hui nous pourrions réfléchir à comment nous recevons l’eau vive de Jésus. Est-ce que cette eau porte du fruit ? Comment est-ce qu’elle peut devenir en nous une source de vie qui abreuve ceux qui nous entourent ?

Semaine de l’Unité – Jour 5

Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? (Jean 4,11)

> Le Petit Prince disait que ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part…

Ma source d’eau vive, personnellement, est dans le désert du silence dans lequel je retrouve Dieu.

Jésus lui aussi se retirait parfois dans des endroits déserts pour être en lien avec Dieu son Père.

Dans nos vies saturées de bruit, du mp3 à la TV en passant par les klaxons et les sirènes de la rue, essayons nous aussi de vivre des temps de silence dans notre journée d’aujourd’hui. N’ayons pas peur, le silence n’est pas angoissant, on y entend mieux la voix de notre cœur, et donc celle de Dieu.

Avent 2014 – Jour 16

Jésus était là en train d’enseigner quand les chefs des prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent pour lui demander : « de quelle autorité fais-tu tout cela ? Qui t’a chargé de le faire ? » (Mt 21, 23-27)

> Sans doute connaissons-nous beaucoup de personnes engagées autour de nous, à quelque niveau et dans quelque domaine que ce soit, dans des associations, services, actions…  Et nous, parmi elles. Invitons-nous aujourd’hui à remonter à la source de ce qui fait notre élan, notre source. Prions pour la vérité de nos intentions.