11e dimanche du temps ordinaire – B – 13 juin 2021

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :
nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit, il ne sait comment. »

Marc 4, 26-27

> Parfois nous pouvons être gagnés par l’aquabonisme. Comme Jane Birkin le chantait, nous pouvons nous aussi nous faire envahir par cette question pleine de poison : « à quoi bon ? » : « C’est un aquoiboniste, un faiseur de plaisantristes, qui dit toujours à quoi bon ? à quoi bon ? »

Devant ces découragements qui peuvent parfois nous guetter, la parabole de la semence qui pousse toute seule vient rallumer le feu de l’espérance. En effet, on y trouve l’illustration merveilleuse de la collaboration entre l’être humain et la puissance divine au service de l’œuvre de Dieu. L’homme sème, puis il laisse Dieu agir. Il fait confiance même lorsqu’il ne voit pas le grain qui, lentement mais sûrement germe dans la terre. Il arrose, prend soin, observe. Puis s’émerveille de ce qui pousse. On sait bien que la plante ne grandit pas parce qu’on a tiré dessus. La nature, Dieu agit. 

Mais alors, quel est ici le rôle de l’homme ? Il continue de dormir la nuit et de se lever chaque jour, dit la parabole. Une régularité, une fidélité faite de présence et de confiance. L’homme prend soin de son champ le jour, il crée les conditions favorables à la croissance de la plante. Mais il sait aussi se retirer parfois, remettre entre les mains de Dieu ce sur quoi il ne peut agir. Il va se reposer, reprendre des forces pour le lendemain.

Être chrétien, c’est exactement cela : entrer dans cette collaboration avec Dieu. Sans tomber ni dans l’activisme et croire que tout dépend de soi. Sans tomber dans l’aquabonisme et ne plus croire que les choses peuvent être autrement. C’est d’ailleurs ce que disent certaines Eglises à ceux qui se mettent à leur service : « Travaillez comme si tout dépendait de vous et faites confiance au Seigneur comme si tout dépendait de Lui ! »

Alors cette semaine, dans un état d’esprit confiant, collaborons ! Comme le colibri de la légende racontée notamment par Pierre Rabhi (https://vimeo.com/32564879), faisons notre part. Et laissons Dieu faire la sienne. En réponse à l’aquabonisme, émerveillons-nous de ce qui pousse. 

Mardi 2 juin 2020

« Jésus leur dit : ‘Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.’ »

Mc 12,17

> En ce déconfinement, essayons de laisser de côté les préoccupations matérielles, autant que nous le permet notre condition bien entendu. Laissons à César ce qui lui appartient, donc.

> Sortons de ce temps de pandémie avec un petit supplément d’âme plutôt qu’un supplément sur notre compte bancaire. Retrouvons le goût des choses de l’esprit, laissons du temps pour la prière au milieu de nos nouvelles journées, émerveillons-nous d’une fleur, d’un papillon, du visage de nos prochains. Pas celui qui est gravé sur nos pièces de monnaie, celui que nous rencontrons vraiment.

> Que l’Esprit de la Pentecôte continue de souffler sur notre déconfinement !

27e dimanche – A

Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !’  » – Mt 21, 42

> Ce passage célèbre de la parabole des vignerons meurtriers nous rappelle que suivre Jésus n’est pas toujours une affaire joyeuse et facile. Parfois nous faisons la douloureuse expérience d’être rejetés pour notre foi en Christ, plus ou moins violemment si l’on pense aux minorités chrétiennes orientales actuellement persécutées. Ce dont nous assure Jésus, c’est qu’en dépit de toutes ces critiques, si nous bâtissons sur lui et à partir de lui tout en allant vers lui, c’est là une « merveille » ! Une merveille si éclatante que les bâtisseurs-critiques sont éblouis et incapables de la voir sans cligner des yeux!

Et si cette semaine, fort de la présence de Jésus à nos côtés, nous osions manifester la merveille de notre foi en lui, d’une manière particulière ou à quelqu’un à qui nous n’en avons encore jamais parlé ? Si nous devenions « passeurs » de la Bonne Nouvelle ? Peut-être qu’une seule personne sur notre chemin se laissera émerveiller et ouvrira petit à petit les yeux. Et ce sera assurément là « l’oeuvre du Seigneur » !

15e dimanche – C

« Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui; il le vit et fut saisi de pitié. » Luc 10, 33

> Dans l’attitude du Samaritain, comme souvent dans celle de Jésus, on peut remarquer qu’il commence par voir l’autre et que souvent ce regard remue l’être au plus profond de lui-même, conduisant à l’amour et à un geste d’aide.

Il nous est proposé cette semaine de faire particulièrement attention aux gens qui nous entourent ou que nous croisons, que ce soit pour les aider, pour échanger ou pour s’émerveiller.