16e dimanche du Temps ordinaire – A – 23 juillet 2023

« Laissez-les pousser ensemble »

Mat 13,30

> Souvent nous aimerions ôter le mal du monde. Le purifier. Le rendre parfaitement bon. Mais Jésus nous propose un autre chemin : celui d’accepter la présence du mal dans le monde et de Lui laisser, à Lui et à Lui seul, le soin de juger les cœurs. Car la mauvaise herbe est mélangée à la bonne semence. Le mal est mélangé au bien. Et nous dit la parabole, seulement lors de la moisson pourra-t-il faire le tri. Seul Dieu pourra juger les cœurs.

> Nous sommes donc appelés à semer, puis à laisser pousser. Laisser faire. Dans une attitude de non-jugement. Et laisser le Christ à sa juste place et nous à la nôtre d’êtres humains. Ce qui est, en vérité, loin d’être simple.

> Cette semaine, méditons nos jugements hâtifs pour les déposer dans les mains de Dieu. Et laisser Dieu agir.

15e dimanche du Temps ordinaire – A – 16 juillet 2023

« Celui a été ensemencé dans la bonne terre
c’est celui qui entend la Parole et la comprend; il porte du fruit. »

Mat 13,23

> Où est-il, ce recoin de votre jardin secret où vous pouvez vous retirer pour voir grandir les fruits de la Parole ?

Quelle sorte d’engrais y mettez-vous et combien de fois faites-vous un effort spirituel pour le préserver des parasites ? Les soucis, les to-do listes qui nous obsèdent, ce besoin très humain de futilité et de choses superficielles qui nous fait détourner nos regards de l’essentiel…

Apprends-moi Seigneur à cultiver mon jardin intérieur
Pour y préparer une terre propice à te recevoir.
Mais si des recoins de ma vie demeurent en friche,
Si parfois la mauvaise herbe des soucis prend trop de place
Surtout Seigneur,
Ne te lasse pas de semer !
Amen

11e dimanche du temps ordinaire – B – 13 juin 2021

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :
nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit, il ne sait comment. »

Marc 4, 26-27

> Parfois nous pouvons être gagnés par l’aquabonisme. Comme Jane Birkin le chantait, nous pouvons nous aussi nous faire envahir par cette question pleine de poison : « à quoi bon ? » : « C’est un aquoiboniste, un faiseur de plaisantristes, qui dit toujours à quoi bon ? à quoi bon ? »

Devant ces découragements qui peuvent parfois nous guetter, la parabole de la semence qui pousse toute seule vient rallumer le feu de l’espérance. En effet, on y trouve l’illustration merveilleuse de la collaboration entre l’être humain et la puissance divine au service de l’œuvre de Dieu. L’homme sème, puis il laisse Dieu agir. Il fait confiance même lorsqu’il ne voit pas le grain qui, lentement mais sûrement germe dans la terre. Il arrose, prend soin, observe. Puis s’émerveille de ce qui pousse. On sait bien que la plante ne grandit pas parce qu’on a tiré dessus. La nature, Dieu agit. 

Mais alors, quel est ici le rôle de l’homme ? Il continue de dormir la nuit et de se lever chaque jour, dit la parabole. Une régularité, une fidélité faite de présence et de confiance. L’homme prend soin de son champ le jour, il crée les conditions favorables à la croissance de la plante. Mais il sait aussi se retirer parfois, remettre entre les mains de Dieu ce sur quoi il ne peut agir. Il va se reposer, reprendre des forces pour le lendemain.

Être chrétien, c’est exactement cela : entrer dans cette collaboration avec Dieu. Sans tomber ni dans l’activisme et croire que tout dépend de soi. Sans tomber dans l’aquabonisme et ne plus croire que les choses peuvent être autrement. C’est d’ailleurs ce que disent certaines Eglises à ceux qui se mettent à leur service : « Travaillez comme si tout dépendait de vous et faites confiance au Seigneur comme si tout dépendait de Lui ! »

Alors cette semaine, dans un état d’esprit confiant, collaborons ! Comme le colibri de la légende racontée notamment par Pierre Rabhi (https://vimeo.com/32564879), faisons notre part. Et laissons Dieu faire la sienne. En réponse à l’aquabonisme, émerveillons-nous de ce qui pousse. 

14e dimanche – C

« Il [le Seigneur] leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » – Luc 10,2

> L’été, c’est la saison des moissons. Le champ dont parle l’Evangile, c’est le Royaume de Dieu.

Et si, pendant nos vacances, nous prenions soin de ce champ-là? Prier, c’est bien, évidemment, mais agir, c’est mieux! Semer, voir grandir, ôter les mauvaises herbes pour enfin moissonner… Dieu nous fait la grâce de nous associer à son travail, chacune et chacun selon ses talents. Où que nous soyons, durant l’été, Dieu nous y a placés comme collaborateurs de l’annonce de sa Parole! Ecouter, aider, soutenir, admirer, méditer, prier, nous engager, témoigner… Nous verrons que ce petit “plus” changera la couleur de nos vacances! “La moisson est grande”…