26e dimanche du temps ordinaire – B – 26 septembre 2021

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer… »

(Mc 9,42)

> Oui, cette phrase est de Jésus. Elle est dure, très dure. Loin du Jésus hippie ou fleur-bleue, le voilà qui souhaite la mort-même de celui qui est une occasion de scandale ou de chute pour « un seul de ces petits qui croient » en lui.

> Le scandale ou la division dans le monde des grands, ce n’est déjà pas bien beau. Mais les yeux de l’enfance n’ont pas à supporter cela. La chute dans le monde des riches, ce n’est déjà pas simple. Mais la chute pour quelqu’un qui n’a pas de ressources, c’est encore plus inadmissible. Les « petits », ce sont les enfants bien sûr, mais aussi tous les oubliés, les laissés pour compte, les migrants, les exclus.

> Souvenons-nous, cette semaine, de l’attention à porter à chaque « petit ». Nous en trouverons forcément autour de nous. Accueillons ces personnes comme le Christ lui-même et ne soyons jamais pour eux une occasion de scandale ou de chute.

26e dimanche – B

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. » (Marc 9,42)

> Jésus est violent dans ce verset, cependant il nous montre quelque chose d’absolument essentiel, il nous montre à quel point nous sommes liés et responsables les uns des autres.

Tout comme nous sommes responsables de la chute de notre frère si nous l‘y avons entraîné, nous sommes responsables de son salut.


L’écrivain Charles Péguy se demande dans un très beau texte ce que dirait le bon Dieu si nous revenions au ciel tout seuls, les uns sans les autres. Si Dieu nous a faits frères et sœurs ce n’est pas pour que nous nous occupions chacun de notre bout d’âme de notre côté mais que nous cherchions à revenir ensemble à la maison du Père.

Cette semaine quand je suis près de faire une critique injuste, de me disputer avec un ami, d’écrire des commentaires acerbes sur facebook, je peux me demander avant tout non pas si ce que je fais est mal pour moi mais qui je risque d’entraîner avec moi: la personne qui participera à la critique, l’ami qui se disputera avec moi, le commentateur qui renchérira, plus virulent encore… Sachons-nous souvenir que nous sommes gardiens les uns des autres.