7e dimanche de Pâques – C – 29 mai 2022

« Que tous soient un… pour que le monde croie. »

Jean 17,21

> Devant les divisions du monde, et du monde chrétien en particulier, la prière de Jésus résonne avec force. Que faisons-nous aujourd’hui pour l’unité ? 

> L’unité des chrétiens n’est pas un but, c’est un chemin sur lequel nous avançons ensemble. C’est un chemin de reconnaissance, dans les deux sens du terme : à la fois reconnaître déjà simplement que ce sont nos frères et sœurs, et à la fois gratitude pour les hommes et les femmes d’autres confessions. C’est un chemin de communion aussi, en expérimentant la présence de Dieu ensemble, en le célébrant, en le priant ensemble. C’est un chemin de témoignage enfin : « pour que le monde croie que tu m’as envoyé », prie Jésus. Comme un vitrail, c’est laisser rayonner Sa lumière et Son amour à travers nos couleurs… pour le monde !

> Être des témoins d’unité dans un monde divisé, en laissant rayonner à travers nous l’amour de Dieu pour nous et pour le monde, voilà un chemin pour nous pour cette semaine. Par la reconnaissance, par la communion, par le témoignage. Et dans la prière. Pour que le monde croie !

Dimanche 5 avril 2020 – Rameaux

« Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.»

Mt 21,8

> Voici que Jésus arrive aux portes de Jérusalem où il va vivre sa Passion. L’accueil est triomphal. Ce sont maintenant les manteaux des gens de la foule qui sont mis sur le chemin avec des rameaux, comme pour un tapis d’honneur.

Honorer Jésus, c’est d’abord lui rendre honneur. Le louer comme notre Sauveur. L’acclamer comme notre roi. C’est dans un esprit de reconnaissance lui rendre grâce pour tous ses bienfaits dans nos vies, toutes ces bénédictions qui sont peut-être encore davantage mises en évidence par la crise que nous traversons. C’est, conscients du poids de la Croix et du mal mais les yeux bien fixés sur l’horizon pascal, se réjouir de ce qui vient : la vie est plus forte que la mort. 

Plus globalement dans notre contexte de vie morose, c’est aussi rendre honneur à chacune et chacun qui se bat pour que l’espérance et la Vie puissent gagner sur les ténèbres et la mort. 

Alors en jour des Rameaux, soyons simplement reconnaissants. Et honorons tant notre Seigneur Jésus Christ que notre prochain par une action de grâce.

4e dimanche du temps ordinaire – A – présentation du Seigneur au temple

« Syméon bénit le père et la mère de l’enfant et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté – et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ; ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. »

(Luc 2, 34-35)

> Syméon s’adresse à Marie. Il reconnaît que l’âme de Marie sera transpercée d’un glaive à cause de ce que la mission de Jésus provoquera. En disant cela, Syméon admet que la proximité de Marie avec son fils est telle que rien ne peut la remplacer. Au-delà de nos rôles sociaux aux un-e-s et aux autres (notamment la place d’une femme dans la société d’alors…) se joue ce qu’une relation a d’unique.

Quand nous parvenons à nous relier à cette relation d’humain à humain, de visage à visage, quand nous parvenons à reconnaître la souffrance de l’autre comme le fait Syméon, quand nous sortons des règles et conventions sociales pour redécouvrir ce qui fait de l’autre humain mon semblable et non quelqu’un à dominer ou sur qui exercer un pouvoir, alors nous sommes de celles et de ceux qui se relèvent.

Mais quand nous méprisons, discriminons ou usons de violence, nous sommes de ceux et de celles qui chutent. « Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » A l’heure où trop de femmes subissent la violence des hommes, il serait bon de s’en souvenir.

3e dimanche de l’Avent – C

« En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » (Luc 3, 10-11)

> Parfois quand nous regardons le monde, sa violence, ses attentats, ses révoltes sociales, la détresse des humains, nous pouvons nous sentir impuissants. Que devons-nous faire ? Ce serait tellement plus simple si quelqu’un était là pour nous donner la direction, le sens, du chemin…

Mais Dieu est là. Par sa Parole, il vient nous montrer le chemin. Dans ce passage, les foules viennent de se faire baptiser. Et elles posent elles aussi, comme nous, la question : « que devons-nous faire ? ».

Le baptême est conversion, il met en route, provoque un changement de regard sur le monde, sur nous-mêmes et sur Dieu : Jésus nous invite non plus à la peur mais à la confiance, non plus à l’individualisme et à l’égocentrisme, mais au partage, non plus à profiter de notre pouvoir, mais à demander ce qui est juste, non plus d’exploser dans la violence, mais de se contenter de ce que l’on reçoit. Quel changement de regard !

Le partage est matériel, nourriture ou vêtement, mais il est aussi spirituel : quand as-tu pour la dernière fois partagé avec un ami une bonne nouvelle ? Quand as-tu pour la dernière fois partagé la Bonne Nouvelle du Christ Sauveur pour ta vie ? Car comme disait un ami : « si l’Évangile est une bonne nouvelle, alors cette nouvelle doit être partagée ». Face aux désillusions du monde, la Bonne Nouvelle a le pouvoir de tout changer…

Alors cette semaine, changeons de regard ! Face aux sentiments d’impuissance que nous peuvent nous envahir, suivons avec humilité et simplicité le chemin ouvert par Jésus : confiance, partage, justice, reconnaissance. Un chemin qui se concrétise par des gestes très pratiques, tangibles, de notre quotidien. Un Evangile à vivre donc, en cette semaine de l’Avent, à partager.

28e dimanche – C

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » – Lc 17,18

> « Merci », c’est un tout petit mot qu’on apprend à dire aux enfants dès qu’ils commencent à parler… Un tout petit mot qu’ils ont bizarrement du mal à prononcer spontanément. Et ce ne sont pas les seuls ! La reconnaissance, de nos jours, n’est pas la qualité première de nos contemporains, notamment dans le monde du travail. Dire « merci » à un collaborateur ou à un subordonné, ou même à son patron, c’est plutôt rare, et comme on dit, ce qui est rare est cher !

Jésus le fait remarquer ici, dans cette histoire de guérison pourtant demandée dans la foi (ils appellent Jésus « Maître ») par ces lépreux dont la maladie impliquait la mise au ban de la société. Sur les dix, un seul revient sur ses pas pour aller remercier Jésus ! Pas l’un des plus pieux, non, mais un étranger, un Samaritain, dont l’origine suffisait déjà à le mettre à part. Demander une faveur, c’est facile. Dire « s’il te plaît », un peu moins. Mais dire « merci » relève du défi, semble-t-il… Le Samaritain, par sa foi et son authentique conversion (il s’est retourné, il a donc dû « tourner son regard », changer de perspective), a trouvé nécessaire d’aller dire sa gratitude à celui qui l’avait guéri, reconnaissant en lui le Messie. C’est n’est qu’à lui que Jésus dit finalement « ta foi t’a sauvé. »

Et si nous allions dire merci à quelqu’un dont nous ne nous sentons pas plus proche que ça mais qui, quelque part, nous apporte quelque chose de plus grand qu’une présence, un service ou une nécessité ? Chaque jour peut être une occasion de dire à quelqu’un notre reconnaissance pour ce qu’il est ou fait de manière profonde et authentique. Et si c’était là un petit signe de Dieu ?!…

Avent 2013 – Jour 17

« Livre des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères… » (Matthieu 1,1-2)

> Jésus est le fils, le petit-fils, l’arrière petit-fils d’hommes et de femmes grands ou modestes, brillants ou obscurs, qui chacun à leur manière ont vécu sous le regard de Dieu. Je suis moi aussi le fils, la fille d’une chaîne d’hommes et de femmes, à qui je dois d’avoir transmis jusqu’à moi le don précieux de la vie.

L’occasion d’avoir une pensée pour eux en ce jour ?