Dimanche 5 avril 2020 – Rameaux

« Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.»

Mt 21,8

> Voici que Jésus arrive aux portes de Jérusalem où il va vivre sa Passion. L’accueil est triomphal. Ce sont maintenant les manteaux des gens de la foule qui sont mis sur le chemin avec des rameaux, comme pour un tapis d’honneur.

Honorer Jésus, c’est d’abord lui rendre honneur. Le louer comme notre Sauveur. L’acclamer comme notre roi. C’est dans un esprit de reconnaissance lui rendre grâce pour tous ses bienfaits dans nos vies, toutes ces bénédictions qui sont peut-être encore davantage mises en évidence par la crise que nous traversons. C’est, conscients du poids de la Croix et du mal mais les yeux bien fixés sur l’horizon pascal, se réjouir de ce qui vient : la vie est plus forte que la mort. 

Plus globalement dans notre contexte de vie morose, c’est aussi rendre honneur à chacune et chacun qui se bat pour que l’espérance et la Vie puissent gagner sur les ténèbres et la mort. 

Alors en jour des Rameaux, soyons simplement reconnaissants. Et honorons tant notre Seigneur Jésus Christ que notre prochain par une action de grâce.

Samedi 4 avril 2020

« Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »

Jean 11, 56

Dialogue entre un grand père et sa petite-fille en 2060…

– Tiens, tu vois Johane…on dirait bien que cette fête de la Pâque telle que la décrit Jean est en passe d’être perturbée…les Pharisiens cherchent à faire mourir Jésus, si bien que celui-ci cesse toute apparition publique et se tient à l’écart…et les gens se demandent même si Il viendra à cette fête si importante de la libération…
Tiens ça me rappelle quelque chose: en 2020, c’est chacun de nous qui a dû se tenir à l’ecart et la semaine avant Pâques…on se demandait bien comment on allait fêter la Résurrection alors qu’on nous annonçait 40 morts par jour en Suisse …? Et que d’autre part , on ne pouvait plus se réunir à l’église pour célébrer en communauté…
– Alors grand père comment avez-vous fait pour fêter malgré tout??
– Eh bien….tu vois: chacun de nous a dû comprendre que malgré la menace qui planait autour de nous, il nous fallait empoigner notre destin et repenser la fraternité spirituelle qui unit tous les humains et puis surtout faire une révolution intérieure ….
– Une révolution intérieure?
– Eh oui ma petite: puisqu’on ne pouvait pas aller à la maison du Seigneur…il fallait que chacun de nous se desencombre des pensées mortifères et accueille le Vivant au plus profond de lui-même, pour retrouver le goût d’une véritable relation personnelle avec lui!
– Et dis, grand-père, ça a marché ?? Il est venu à la fête, vous avez pu l’accueillir ????
– Oui Johane! Le Vivant a trouvé bien des coeurs ouverts et tout parés d’habits de fête.
Malgré la tristesse de certains foyers, la lumière de Pâques s’est faufilée une fois de plus dans le moindre interstice pour éclairer nos vies et nos sentiments les plus contradictoires de cette Bonne Nouvelle: la mort n’a jamais le dernier mot !

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

« Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. » (Luc 19, 37)

> Jésus s’approche de Jérusalem et du mont des Oliviers, lieu de sa Passion. Jésus se prépare à souffrir, mais les disciples, tous, sont là, et n’imaginent pas ce qui va se passer. Ils sont simplement dans la joie, et louent Dieu pour tous les actes de puissance dont ils avaient été témoins.

La Croix de Vendredi Saint, avec ses souffrances et ses vertiges de malheur, est à l’horizon. Mais aujourd’hui, tout en étant conscient que nous allons bientôt devoir l’affronter, nous vous proposons d’être simplement dans la joie. Ce qui n’est pas si simple, justement. Etre dans la joie. Et si nous essayions?

Cette semaine, quel événement, quelle parole, quelle personne a été pour vous source de louange ? Dieu est à l’œuvre dans nos vies, louons-le pour cela ! Le mal viendra bien assez tôt, pour l’instant restons dans la joie. Louons-le !

« Béni soit celui qui vient,
le Roi,
au nom du Seigneur !
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux »

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Jésus disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Marc 14,36)

> C’est la fête des Rameaux : l’entrée de Jésus dans Jérusalem pour y être jugé. Ce Dimanche, l’Évangile parcours tout le texte de la passion de Jésus-Christ : deux chapitres entiers. C’est le défi : de tout ce que la Bible nous met à disposition, quel verset me parle aujourd’hui ? Il ne s’agit pas de le sortir de son contexte mais de le laisser nous habiter en sachant ce qu’il y a avant et après.

> À l’approche de sa mort, Jésus reconnaît que tout est possible pour son Père et lui demande d’empêcher cela. Quand surgit dans nos vie l’épreuve, l’injustice, ne voudrions-nous pas aussi que le Seigneur balaie de sa toute puissance la douleur qui nous accable ? Si le Père laisse mourir son Fils cela veut-il dire qu’il permet le mal et la mort ? Que si je souffre maintenant, c’est que le plan du Seigneur est plus grand que nous, qu’il dépasse notre entendement ? Si intellectuellement on pourrait être d’accord, c’est pourtant très difficile à accepter et à vivre sur le moment. Comme Jésus nous voudrions dire à Dieu « ce que toi tu veux ! » mais pour y arriver il nous faut être entourés et portés par l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas une prière d’un instant, utilisée comme une formule magique. Dans ce passage, Jésus est en train de prier depuis plusieurs heures, à l’écart, avec les disciples – qui certes se sont endormis – mais qui sont là !

> Dans l’épreuve et la douleur, n’oublions pas que Jésus a aussi guéri. Le Père, « Abba », par son Fils Jésus n’a pas fini de prendre soin de nous et, Il l’a promis, Il nous envoie son Esprit pour nous protéger. Si nous passons par une période de vie où les difficultés semblent s’éterniser, ne restons pas seul, entourons-nous de nos proches ou d’une communauté et ensemble osons prier l’Esprit pour qu’il nous donne la foi qui sauve et la confiance que quelque chose de bon germera, même si c’est seulement après plusieurs années… Oui c’est facile à dire, mais que le Seigneur vous bénisse, c’est-à-dire, qu’Il dise du bien de vous. Et quand Dieu parle, il créé la vie !

Dimanche 25 mars 2018 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Dimanche des Rameaux – A

« Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » Mt 27, 44

> Jésus est crucifié. Il est humilié par les hommes qui passent devant cette croix et qui attendent qu’un miracle se produise. Que celui qui se dit Fils de l’Homme soit sauvé vu que c’est le Fils de Dieu.

Comble de la cruauté et de l’absurdité humaine, les hommes crucifiés avec lui, souffrant des mêmes maux que Jésus sur la croix l’insultent également. La haine et la bêtise surpassent la souffrance physique. C’est dire qu’à quel point l’homme est pécheur.

Mais cette montée vers Pâques, cette mort qui est inéluctable doit nous aider à nous mener vers notre propre mort. Et lorsque le moment arrivera comment sera notre cœur ? Serons-nous dans la haine ? Nous mourrons comme nous avons vécu. Et la plus belle manière de mourir sera dans l’Amour de celui qui nous a aimé jusqu’à la fin.

Dimanche des Rameaux – A

« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui !

Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime ! Car il a dit : « Je suis Fils de Dieu. » » (Mt 27,42)

> Et si Jésus était descendu à cet instant de la croix? Aurions-nous cru en lui? Que serait-il resté de ce Dieu qui s’abaisse pour prendre notre condition et notre mort? Que serait-il resté de notre liberté d’homme aimé infiniment?

Au seuil de cette semaine sainte, nous vous proposons de méditer avec cœur et intelligence la Passion du Christ pour accueillir et comprendre ce sacrifice fait pour nous, aujourd’hui et pour l’éternité.

Dimanche des Rameaux – C

« Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ? Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » (Lc, 22, 24-27)

> Au seuil de la Semaine Sainte, réfléchissons à comment servir les autres comme Jésus a servi ses disciples et les personnes qu’il a rencontrées sur son chemin. Qui a besoin de nous, en ce moment ? Nos enfants ? Nos frères et sœurs ? Un de nos amis ? Servir, ça peut vouloir dire écouter, aider, accompagner, échanger, aimer, rire ou pleurer avec… En un mot, être présent ici et maintenant.