1er dimanche de l’Avent – B

« S’il [le maître de la maison] arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » – Mc 13, 36-37

> Exégétiquement et traditionnellement, ce passage évoque la parousie du Christ, c’est-à-dire sa venue à la fin des temps. Difficilement représentable pour l’esprit humain, cet événement est plutôt considéré comme utopique et lointain. Existentiellement et spirituellement, cependant, et particulièrement en ce premier dimanche de l’Avent, cette mise en garde de Jésus – car c’est bien lui qui parle – évoque plutôt une promesse. Celle de sa venue dans chacune de nos vies. Oui, dans la mienne aussi !

Combien d’histoire de rencontres Jésus a-t-il initiées « à l’improviste » ?! L’un a poussé la porte d’une église pour s’y abriter lors d’un gros orage et y a fait l’expérience de Dieu ; l’autre a entamé une conversation dans le train avec un chrétien heureux de partager ses convictions qui ont suscité sa curiosité ; un autre encore a été touché par la grâce durant une balade en montagne ou au bord d’un lac au soleil couchant… Chaque histoire de rencontre avec le Christ est singulière et souvent inattendue. Mais chacune a pu se produire parce que le « rencontré » ne somnolait pas et était ouvert à la révélation !

Nous aussi, Chacune, Chacun, durant ce temps de l’Avent, préparons-nous à la Rencontre avec un grand « R » ! Essayons de repérer cette Présence particulière dans notre vie à travers les choses à première vue minimes du quotidien, comme l’abri lors d’un orage, une conversation banale ou les beautés de la nature… Qui sait ?! En Avent, le cœur et les yeux ouverts !

6e dimanche de Pâques – C

Jésus lui répondit:  » Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. (Jn 14, 23)

> Dans ce verset, Jésus donne une définition au verbe aimer : c’est observer sa parole. Plus loin, il dira que cette parole n’est pas de lui, mais qu’elle vient du Père. Ainsi, la parole du Père, n’est pas seulement une parole à lire et à intellectualiser, mais surtout une parole à incarner dans notre vie. Comme Jésus a incarné par sa vie la parole du Père, nous sommes invités à notre tour à la rendre pleinement vivante par notre vie. Aimer Jésus, ce n’est donc pas une parole en l’air, mais une parole méditée et incarnée dans notre vie. Et qui plus est, en faisant place à cette parole au cœur de notre vie de tous les jours, c’est à Jésus et à son Père qu’on fait une place.

> Nous nous proposons cette semaine d’être plus attentifs à la façon dont nous nous laissons habiter par la parole de Dieu. Pas d’actes extraordinaires, mais la joie de pouvoir être simplement un porteur de cette parole au cœur de ce monde.

Avent 2014 – Jour 22

« L’ange lui dit alors : sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » (Lc 1,30)

> L’irruption soudaine de Dieu dans la vie de Marie est bouleversante, pour elle et pour nous aussi, en raison des conséquences de ce surgissement. Il y a de quoi être saisi de crainte !

À la mesure de notre vie quotidienne, demandons-nous comment Dieu y surgit-il ? Comment nous surprend-il ? L’inattendu d’une rencontre, d’une retrouvaille, d’une joie, d’un appel amical ou hostile, etc. tout cela peut être vécu comme une infime entrée de Dieu dans notre vie. Et Dieu ne vient pas à nous sans nous rassurer et nous donner la force de dire oui. Mon infime oui quotidien dans mon infime vie (si l’on compare à l’histoire de l’humanité) peut alors porter des fruits de résurrection, ici et maintenant.