3e dimanche de l’Avent – A – 11 décembre 2022

« Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? »

Mat 11,7b

Après avoir rassuré Jean-Baptiste emprisonné sur son identité de Messie attendu – un Messie guérissant les malades et annonçant la Bonne Nouvelle aux pauvres – Jésus se met à parler à la foule de la personne de cet étrange prophète, homme ne vivant que pour la mission reçue de Dieu, et cela dans une pauvreté apparentée à l’âpreté du désert. Pour les curieux en quête d’extraordinaire, Jésus utilise l’image de l’inconsistance d’un roseau balancé par le vent, leur démontrant la vanité de leur recherche. C’est que la grandeur de Jean réside paradoxalement dans son humilité, son abaissement devant le Messie qu’il annonce. Les critères humains sont bouleversés, l’échelle des valeurs renversée ; tout au long de sa vie publique, Jésus le manifestera en paroles et en actes ; il ne cachera jamais son admiration et son amour pour les gens simples et les petits. 

> Nous souvenant de cela, le faux brillant d’un Noël mondain n’arrivera pas à détourner notre regard du mystère d’un Dieu venu chez nous en pauvre

26e dimanche du temps ordinaire – B – 26 septembre 2021

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer… »

(Mc 9,42)

> Oui, cette phrase est de Jésus. Elle est dure, très dure. Loin du Jésus hippie ou fleur-bleue, le voilà qui souhaite la mort-même de celui qui est une occasion de scandale ou de chute pour « un seul de ces petits qui croient » en lui.

> Le scandale ou la division dans le monde des grands, ce n’est déjà pas bien beau. Mais les yeux de l’enfance n’ont pas à supporter cela. La chute dans le monde des riches, ce n’est déjà pas simple. Mais la chute pour quelqu’un qui n’a pas de ressources, c’est encore plus inadmissible. Les « petits », ce sont les enfants bien sûr, mais aussi tous les oubliés, les laissés pour compte, les migrants, les exclus.

> Souvenons-nous, cette semaine, de l’attention à porter à chaque « petit ». Nous en trouverons forcément autour de nous. Accueillons ces personnes comme le Christ lui-même et ne soyons jamais pour eux une occasion de scandale ou de chute.

34e dimanche – A – Christ-Roi

 » Alors les justes lui répondront: « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?  »  » Et le roi leur répondra: « En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!  » (Mt 25, 37-40)

> Le chapitre 25 de Mathieu nous parle du jugement dernier. C’est l’histoire d’un roi qui sépare les justes des mauvais en fonction des actions que chacun a commises. Un premier étonnement vient du fait que ce roi s’identifie aux plus petits. Mais l’attitude des justes est également surprenante: elle est gratuite! Ils n’ont pas pris soin des plus petits pour obtenir une récompense, pour bien se faire voir du roi. Ils ont simplement agi ainsi parce que, pour eux, cela allait de soi!

Il nous est proposé cette semaine de nous laisser imprégner par la générosité gratuite de ces justes. De sourire aux personnes que nous croisons, de visiter une personne seule, de donner un coup de main à un voisin (et bien d’autres choses encore…); sans rien en attendre, ni remerciement, ni reconnaissance…