Dimanche de Pâques – B – 4 avril 2021

« N’ayez pas peur. 
Vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qui a été crucifié. 
Il est ressuscité. 
Il n’est pas ici ! Voici l’endroit où on l’avait déposé. »

Mc 16,6

> Un conte soufi relate l’histoire d’une veille dame cherchant ses clés, de nuit, sous un lampadaire dans la rue. A un passant qui lui demande où elle les a égarées, elle répond : « Je ne sais pas. Mais je cherche ici, parce qu’ici il y a de la lumière. » Et devant le rire du passant, la femme s’exclame : « Faites les malins, vous qui cherchez Dieu là il ne se trouve pas, dans les ténèbres. Vous feriez mieux de le chercher dans la lumière. »

> Dieu n’est pas dans la mort. Et trop souvent nous imaginons un Dieu qui rappelle à lui, qui fait mourir. Nous lui demandons des comptes pour telle ou telle mort subite. Erreur fatale : ce faisant nous cherchons Dieu là où il n’est pas, au tombeau. La mort c’est quelqu’un d’autre. Dieu, c’est la vie. Et la vie éternelle.

> A nous de chercher Dieu dans la lumière, désormais. Et d’annoncer au monde qu’il est ressuscité ! Joyeuses Pâques à Chacune et Chacun !

Samedi 4 avril 2020

« Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »

Jean 11, 56

Dialogue entre un grand père et sa petite-fille en 2060…

– Tiens, tu vois Johane…on dirait bien que cette fête de la Pâque telle que la décrit Jean est en passe d’être perturbée…les Pharisiens cherchent à faire mourir Jésus, si bien que celui-ci cesse toute apparition publique et se tient à l’écart…et les gens se demandent même si Il viendra à cette fête si importante de la libération…
Tiens ça me rappelle quelque chose: en 2020, c’est chacun de nous qui a dû se tenir à l’ecart et la semaine avant Pâques…on se demandait bien comment on allait fêter la Résurrection alors qu’on nous annonçait 40 morts par jour en Suisse …? Et que d’autre part , on ne pouvait plus se réunir à l’église pour célébrer en communauté…
– Alors grand père comment avez-vous fait pour fêter malgré tout??
– Eh bien….tu vois: chacun de nous a dû comprendre que malgré la menace qui planait autour de nous, il nous fallait empoigner notre destin et repenser la fraternité spirituelle qui unit tous les humains et puis surtout faire une révolution intérieure ….
– Une révolution intérieure?
– Eh oui ma petite: puisqu’on ne pouvait pas aller à la maison du Seigneur…il fallait que chacun de nous se desencombre des pensées mortifères et accueille le Vivant au plus profond de lui-même, pour retrouver le goût d’une véritable relation personnelle avec lui!
– Et dis, grand-père, ça a marché ?? Il est venu à la fête, vous avez pu l’accueillir ????
– Oui Johane! Le Vivant a trouvé bien des coeurs ouverts et tout parés d’habits de fête.
Malgré la tristesse de certains foyers, la lumière de Pâques s’est faufilée une fois de plus dans le moindre interstice pour éclairer nos vies et nos sentiments les plus contradictoires de cette Bonne Nouvelle: la mort n’a jamais le dernier mot !

4e dimanche de Pâques – A

« Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jean 10, 7-9)

> En ce week-end d’élection pour les Français, et du même coup en cette période d’hystérie collective, les mots de Jésus viennent rappeler l’essentiel : c’est lui qui sauve. Personne d’autre. Alors pas la peine d’attendre un autre sauveur. Pas la peine de confondre le temporel et le spirituel, de placer notre espérance en des lieux peu à même de la combler. A nous chrétiens peut-être de montrer le chemin de la sérénité, car notre Sauveur nous le connaissons déjà et il nous a déjà sauvés. Plutôt que de jouer les angoissés, écoutons les mots de Jésus qui est la porte.

Cette semaine, il nous est donc proposé – pour commencer – de respirer un grand coup et de réfléchir en même temps à la personne en laquelle nous plaçons notre espérance. Nous pourrions ensuite essayer de ne pas nous emporter dans les jours qui viennent mais d’être une présence posée et apaisée au milieu du tumulte du monde puisque, nous, nous le connaissons déjà, notre Sauveur.

Pâques 2017

« C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. » (Jean 20,8)

> Pour voir, il fallait se donner la peine d’entrer. Entrer jusque dans les tombeaux de nos vies. Plonger en nous pour aller y visiter ce qui semblait mort hier encore. Nous pourrions bien alors, comme ce disciple, découvrir que le tombeau est vide.

Pour voir un miracle venu de Dieu, il faut faire l’effort de ne pas tout de suite se dire que c’est fichu, que ça n’en vaut plus la peine, que de toutes façons ça ne marchera jamais… Avec Dieu, ce qui était mort peut ressusciter.

Alors nous vous proposons de visiter, dans votre vie récente, un moment où vous auriez été tentés de vous dire que tout était fichu, et où vous vous êtes aperçu – en osant faire un pas de plus – que rien n’était fini et que tout pouvait recommencer, continuer. Nous avons tous de ces moments de grâce. Ce sera l’occasion pour nous d’en remercier le Seigneur, et de puiser de la force pour la prochaine fois où nous serons tenté de ne pas croire.

JOYEUSES PÂQUES A TOUS NOS LECTEURS !

Pâques 2016

 « Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. » – Jn 20, 6-7

> Après sa mort sur la croix, Joseph d’Arimathée et Nicodème enveloppèrent le corps de Jésus avec des bandes de tissu et le parfumèrent selon la coutume juive. Puis ils le déposèrent au sépulcre. Ce n’est pas sans rappeler l’emmaillotage de Jésus par Marie après sa naissance, juste avant de le déposer dans la mangeoire.

Noël se comprend à la lumière de Pâques. Tout le mystère de la vie est exprimé ici : naissance, vie, mort. Dieu, en s’incarnant en Jésus, en a aussi fait l’expérience. Mais comme Il est Dieu, il n’a pas simplement vécu la mort comme tout un chacun. Il l’a dépassée en naissant à la Vie éternelle pour que nous puissions y avoir part aussi.

Toute naissance est passage. Le fœtus passe du ventre de sa mère au monde extérieur et doit s’y adapter, parfois non sans difficultés. « Pâque » signifie « passage » en hébreu. Passage de l’esclavage à la liberté, de la mort à la Vie. En Jésus Christ, premier né d’entre les morts, Dieu pousse déjà ici bas les personnes à naître à une vie renouvelée, porteuse de sens et de paix, dans la foi et tournée vers l’espérance. Il dit l’Amour inconditionnel qui se trouve à l’origine de chacune et de chacun d’entre nous, quelles que soient les circonstances de sa venue au monde.

En ces temps fortement troublés, que la promesse de Pâques fasse de nous des sages-femmes (et des hommes sages-femmes !…) pour assister Dieu dans son immense tâche de mise au monde ! Joyeuses Pâques !

2e dimanche de Pâques – B

Alors Thomas dit à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28)

> Thomas a enfin ouvert les yeux, reconnu le Christ, il a cessé d’être incrédule et est devenu croyant.

Et nous, cette semaine, admettrons-nous que Dieu se trouve bien souvent là où nous ne l’attendions pas, là où nous n’y aurions jamais cru ? Ces prochains jours, en qui reconnaîtrons-nous notre Seigneur et notre Dieu ? Derrière quel visage ? Derrière quelle rencontre ? Derrière quel événement ?

2e dimanche de Pâques – A

 » Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des chefs juifs. Jésus vint et leur dit : ‘La paix soit avec vous !’  » Jean 20,19

> Jésus nous rejoint jusque dans nos faiblesses, au profond de nos angoisses, jusque dans nos cœurs verrouillés par la peur. Et il nous apporte la paix.

Alors, dites-moi, et si nous nous laissions rejoindre par la paix de Jésus, qu’est-ce que ça donnerait ? Si nous le laissions habiter nos cœurs, entrer jusque dans nos peurs, nos angoisses, nos tristesses, nos deuils, nos difficultés ? Si nous le laissions prendre notre place sur les croix de notre vie pour nous laisser ressusciter avec lui ? Essayons, laissons-lui la place… c’est la paix que nous trouverons.

Pâques

« Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine SE REND au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. (…). Elle COURT donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » (…) Pierre PARTIT donc avec l’autre disciple pour SE RENDRE au tombeau. (…) Ils COURAIENT tous les deux ensemble, mais l’autre disciple COURUT plus vite que Pierre et ARRIVA le premier au tombeau. (…) cependant il N’ENTRE PAS. Simon-Pierre, qui le suivait, ARRIVE à son tour. Il ENTRE dans le tombeau, (…) C’est alors qu’ENTRA l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » – Jn 20, 1-9 (extraits)

> En y regardant de près, la résurrection telle que nous la relate l’évangéliste Jean est affaire de mouvement. Voyez les verbes mis en évidence dans l’extrait ci-dessus : tous des verbes d’action. Se rendre, courir, partir, arriver, et pour finir, entrer. Tout un cheminement, certes ici concentré sur quelques minutes, pour « voir » et « croire ». Voir ce qui ne se voit pas, croire ce qui est annoncé depuis plus de 2000 ans.

Christ est ressuscité ! Cette année encore, nous l’entendons, nous le voyons, nous le proclamons vivant, celui qui a été décrié, moqué, crucifié ! Nous aussi, nous cheminons. Peut-être sommes-nous comme Marie-Madeleine : nous sommes partis à la recherche de Dieu, mais nous nous sommes arrêtés en chemin, peut-être apeurés, freinés par d’autres obligations ou encore sceptiques. Ou nous ressemblons à Simon Pierre, pressés d’arriver, mais qui s’essouffle et ralentit le pas. Ou alors, nous sommes comme le disciple bien-aimé : endurants, pas pressés, prudents même, sur le seuil du lieu de la révélation.

En ce dimanche de Pâques, réfléchissons à notre rythme sur le chemin de notre foi. Le Christ est ressuscité pour nous ! Que cette certitude nous aide à continuer notre route vers lui et avec lui dans la joie, malgré les doutes et les craintes, les obstacles et les souffrances. Le Christ est ressuscité pour chacun de nous ! Puissions-nous nous répéter ceci comme une prière du coeur aujourd’hui et à chaque fois que nous aurons l’impression d’être nous-mêmes enfermés dans un tombeau. En marche ! Avec lui ! LE CHRIST EST RESSUSCITE POUR NOUS !

Pâques – C

« C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. En effet, ils n’avaient pas encore compris l’Ecriture selon laquelle Jésus devait se relever d’entre les morts. Après quoi, les disciples s’en retournèrent chez eux. » (Jn 20,8-10)

> Face à cette nouvelle in-croyable, les disciples restent interloqués, ne pensant même pas à la résurrection ni à l’Ecriture. En ce jour de fête et de joie, ne restons pas interloqués et osons croire en la résurrection ! Chez nous, partageons avec nos proches la joie pascale par l’humour, par des gestes d’amour et de fraternité, des paroles joyeuses, comme ce répons:

– Christ est ressuscité !

– Il est vraiment ressuscité !