3e dimanche de Carême – B

«Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jean 2, 16)

> C’est vrai, nous aussi nous sommes scandalisés par les marchands du temple et pourtant, sommes-nous vraiment différents d’eux ? Certes on ne plante pas notre étal sur le parvis de l’église (et encore) mais il nous arrive pourtant bien souvent de transformer nous aussi la maison de notre Père en maison de commerce. Quand on va à l’office pour l’apéro qui est prévu après, ou parce que, aujourd’hui, on avait bien besoin d’une petite dose de bon Dieu pour aller mieux. Quand on se soucie de notre pasteur ou de notre curé une fois tous les cinq ans, parce qu’on a besoin de lui pour un baptême justement. Parce que se marier à l’église, ça fera plaisir à Mamie…

Pas toujours facile de ne pas mettre les pieds dans une église pour y chercher surtout son intérêt. Et pourtant c’est bien le Père qu’on vient rencontrer. C’est avec un cœur pauvre et désintéressé que nous devrions venir chercher son amour.

Alors pourquoi n’essaierions-nous pas d’aller à l’office pour combler le cœur du Père, et même les jours où tout va bien et que nous préférerions faire la grasse matinée ? Pourquoi ne prendrions-nous pas des nouvelles de notre pasteur ou de notre curé ou alors simplement pourrions-nous prier pour lui même quand nous n’avons pas besoin de lui ? Et pourquoi ne nous demanderions-nous pas profondément quel sens met Mamie sur le mariage religieux ?

Voilà quelques pistes pour que les marchands du temple, ça ne soit plus nous !