28e dimanche du temps ordinaire – C

Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. (Luc 17, 14)

> L’Évangile de cette semaine nous parle des dix lépreux guéris par le Seigneur. Notons particulièrement la chronologie surprenante des événements : dans la tradition juive, un lépreux qui a été guéri doit aller se présenter au prêtre qui confirmera le rétablissement. Dans le texte qui nous est proposé Jésus envoie les malades vers le prêtre AVANT qu’ils ne soient même guéris. Que s’est-il passé dans leur tête à ce moment-là ? Ont-ils cru qu’ils seraient guéris plus tard ? Ou se sont-ils dit que tout cela n’était que mascarade ? Quoi qu’il en soit, ils se sont mis en route et le Seigneur les a purifiés. Un d’eux est retourné sur ses pas, à la source, pour remercier et louer le Christ. Le texte ne dit pas ce qu’ont fait les neuf autres. Peut-être n’ont-ils pas remarqué qu’ils étaient guéris ? Ou ont-ils privilégié la coutume et la loi qui leur demande d’aller voir le prêtre ? Qu’aurions-nous fait ?

> Cette semaine, faisons comme les disciples dans l’Évangile de dimanche passé : demandons à Jésus d’augmenter en nous la foi, cette foi de l’Évangile qui nous invite à croire que Dieu est déjà en train d’agir par son Fils Jésus. Mettons-nous en route afin de voir se réaliser les promesses de Dieu pour nous ! Voyons ce que Dieu a purifié en nous et n’oublions pas de remercier Celui qui est à la source de notre guérison ! Merci Seigneur.

28e dimanche – C

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » – Lc 17,18

> « Merci », c’est un tout petit mot qu’on apprend à dire aux enfants dès qu’ils commencent à parler… Un tout petit mot qu’ils ont bizarrement du mal à prononcer spontanément. Et ce ne sont pas les seuls ! La reconnaissance, de nos jours, n’est pas la qualité première de nos contemporains, notamment dans le monde du travail. Dire « merci » à un collaborateur ou à un subordonné, ou même à son patron, c’est plutôt rare, et comme on dit, ce qui est rare est cher !

Jésus le fait remarquer ici, dans cette histoire de guérison pourtant demandée dans la foi (ils appellent Jésus « Maître ») par ces lépreux dont la maladie impliquait la mise au ban de la société. Sur les dix, un seul revient sur ses pas pour aller remercier Jésus ! Pas l’un des plus pieux, non, mais un étranger, un Samaritain, dont l’origine suffisait déjà à le mettre à part. Demander une faveur, c’est facile. Dire « s’il te plaît », un peu moins. Mais dire « merci » relève du défi, semble-t-il… Le Samaritain, par sa foi et son authentique conversion (il s’est retourné, il a donc dû « tourner son regard », changer de perspective), a trouvé nécessaire d’aller dire sa gratitude à celui qui l’avait guéri, reconnaissant en lui le Messie. C’est n’est qu’à lui que Jésus dit finalement « ta foi t’a sauvé. »

Et si nous allions dire merci à quelqu’un dont nous ne nous sentons pas plus proche que ça mais qui, quelque part, nous apporte quelque chose de plus grand qu’une présence, un service ou une nécessité ? Chaque jour peut être une occasion de dire à quelqu’un notre reconnaissance pour ce qu’il est ou fait de manière profonde et authentique. Et si c’était là un petit signe de Dieu ?!…

11e dimanche – B

« Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. » (Marc 4, 27)

> Nous aussi nous dormons et nous nous levons, nous aussi voyons grandir ce qui a été semé en nous, chaque jour, toute notre vie. Souvent d’ailleurs, nous découvrons avec surprise ce que nous voyons fleurir.

Nous nous en occupons, de cette semence qui nous est confiée, parfois nous en prenons soin, parfois un peu moins, parfois elle nous déroute aussi. Nous savons bien qu’il faut de la patience pour faire un beau jardin, retirer les mauvaises herbes, même s’il nous arrive de vouloir le laisser dépérir. Et même dans ces moments-là nous finissons par nous rendre compte que la semence continue de pousser, nous ne savons comment. C’est qu’avec l’aide du jardinier qui l’a mise là, ensemble nous arrivons à la faire grandir et à la rendre belle !

Cette semaine il nous est juste proposé de remercier pour la vie qui nous est donnée et pour tout ce qui grandit en nous chaque jour, faisant naître parfois de belles surprises.

Baptême du Seigneur – B

« (…) en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux :  »Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » » – Mc 1, 10-11

> A travers chaque baptême, Dieu dit combien Il aime le croyant et combien de joie Il trouve en lui. Frère ou sœur de Jésus, premier baptisé qui sera aussi premier né d’entre les morts, nous aussi nous sommes fils ou fille bien–aimé(e) de Dieu. Nous provenons d’un coup de cœur du Créateur qui nous désirait, nous connaissait et nous aimait déjà avant notre conception (cf. Jr 1,5). Quelle que soit l’histoire de notre venue au monde, quelle que soit ou fut notre relation avec nos parents, Dieu nous aime le premier ! N’est-ce pas là une bonne nouvelle ?!

Cette semaine, comment allons-nous répondre à ce don d’amour ? Comment allons-nous (re)dire « oui » à Dieu ? Comment allons-nous Lui (re)dire « merci » ? Comment allons-nous Lui (re)dire « moi aussi, je T’aime ! » ? Tout acte de foi sera cette réponse. Et ce qui est beau, c’est que tout est possible, ici et maintenant, en ce premier jour du reste de notre vie, pour nous tourner vers le Seigneur qui nous aime comme son fils ou sa fille, qui croit en nous et qui veut notre bien !

28e dimanche – C

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. » Luc, 17, 15

> Il n’y en a qu’un sur les dix qui est revenu pour glorifier Dieu une fois guéri… Est-ce que nous n’avons pas tendance nous aussi à oublier de revenir sur nos pas régulièrement pour rendre grâce pour nos guérisons ?

Cette semaine nous pourrions apprendre à dire merci un peu plus souvent. Merci pour toutes les guérisons, toutes les éclaircies, toutes ces joies qui nous emportent dans leur tourbillon sans qu’on prenne le temps de remercier autant qu’on avait supplié !