3e dimanche de Carême – A

« L’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons (…). L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit,
et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » – Lc 4, 21s.

> Une fois encore, le propos de Jésus, ici dans l’épisode célèbre de la Samaritaine, est déconcertant, décoiffant, détonnant. Peu importe où nous nous trouvons, l’important, c’est de prier, d’adorer Dieu le Père, de méditer sa Parole à la recherche de la vérité, de Sa vérité. Comment faire ?

Il s’agit de concentrer notre esprit sur un texte ou un verset biblique en se le répétant intérieurement, comme un mantra, et de voir ce que Dieu a à nous dire, à nous, aujourd’hui, dans ce que nous vivons, à travers ces quelques mots. En essayant de ne pas être distrait par quelque idée parasite comme il en transite beaucoup dans notre tête à chaque instant. Ce n’est pas de la « méditation pleine conscience », devenue si à la mode jusque dans nos églises, parce qu’adorer Dieu en esprit et en vérité ne veut pas dire faire le vide dans sa tête et en chasser toutes les pensées. La méditation chrétienne puise sa nourriture dans la Bible afin de donner force et énergie à nos émotions, à notre foi en Christ. Plus nous creuserons dans le texte biblique, plus notre vie spirituelle en sera enrichie, notre foi augmentée et notre relation au Christ renforcée. Cela peut se faire partout, même dans le tram ou dans une salle d’attente… Et si nous commencions par l’épisode de la Samaritaine ou quelques versets s’y rapportant ?!

17e dimanche – C

Jésus leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. » (Lc 11, 3)

> Le « Notre Père » que nous récitons, nous a été donné par Jésus. Quelle richesse ! Et cette prière commence par « Père ». On pourrait arrêter la prière après ce mot: « Père »…
C’est une invitation à entrer en relation avec un Dieu qui se fait proche. Est-ce que nous réalisons la chance que nous avons de pouvoir parler à Dieu, comme à un père, comme à un proche ? Ce père céleste qui est un père avec qui nous pouvons être en totale confiance (comme nous dit la suite du texte de ce dimanche), un père à qui nous pouvons tout demander, un père qui prend soin de nous, un Père… Quel mystère que ce Père si grand et si proche… Notre Père… Mon Père… Papa…

> Cette semaine, à chaque fois que nous réciterons le « Notre Père », disons lentement le début de cette prière, savourons ces mots : « Notre Père » et contemplons ce qui se vit au cœur de cette relation entre nous et notre Père.

Samedi Saint – 2016

« Et, le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent à la tombe en portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau. Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.» (Luc 24,1-3 TOB)

> Les femmes découvrent que la pierre a été roulée, et que le tombeau est vide. En ce samedi saint, nous aussi chrétiens nous nous confrontons au vide, à l’absence, au manque. Avant d’arriver à Pâques, les femmes, les disciples et nous aussi aujourd’hui, devons passer par le tombeau vide. La terrible déchirure de Vendredi Saint a fait place au vide. Vertige du néant, peur du vide, angoisse devant le manque. Que va-t-il advenir ?

Malgré nos peurs, nous ne pouvons pas faire l’économie de l’expérience du vide et du manque. Car le vide, le manque, c’est en quelque sorte l’essentielle case vide dans le jeu de nos existences, comme dans ce jeu carré où l’on doit déplacer les pièces pour les remettre dans l’ordre. Sans le vide, sans la pièce qui manque, impossible de bouger, impossible de changer, impossible de re-susciter la vie, impossible de ressusciter. Nous avons donc besoin du vide, du manque, pour, d’une part, évoluer, grandir parfois, et d’autre part, pour y découvrir les bénédictions que Dieu nous donne.

En ce jour « blanc », de vide, de manque, nous nous proposons donc de méditer les manques et les vides personnels, relationnels, communautaires, ecclésiaux, etc. dans notre vie. Réservons une plage de notre journée pour y vivre un temps vide, et voyons ce que Dieu nous y donne. Ou pas. Réapprenons que dans le « vide », il y a, en germe, la « vie ». Oser vivre le « d » avant de l’ôter, c’est la piste que nous nous proposons en ce samedi saint. Oser la confiance devant le vide, avec la foi que la Vie sera vainqueur de la Mort.

Avent 2013 – Jour 5

« Ainsi, quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. » Matthieu 7,24

> S’habituer à vivre les versets de l’Evangile – tous et quotidiennement – pour que nos vies tiennent face à l’épreuve, voilà le conseil de Jésus.

Aujourd’hui, pensons à un verset avec lequel nous avons toujours eu des difficultés, et méditons comment nous pourrions commencer à le vivre malgré tout (si vous n’en avez pas en tête, je propose : « Priez [une dizaine du chapelet par exemple] pour vos ennemis »).