Avent 2014 – Jour 11

« Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11, 30)

> Rien ne saurait être plus léger qu’un fardeau qui n’en est pas un !  Trouvons-nous cela lourd de passer toute une soirée en compagnie de quelqu’un que nous aimons ? Non. Mais en compagnie de quelqu’un que nous ne supportons pas ? Oui. Un fardeau léger c’est cela, réussir à rendre chaque moment de vie comme un moment en compagnie de personnes que nous apprécions et que nous aimons. L’autre est potentiellement un ami ou une amie car créature de Dieu comme nous.

Avent 2014 – Jour 10

Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? (Mt 18,12)

> Comment répondre à cette question de Jésus ? Est-ce si normal d’abandonner en pleine montagne tout un cheptel, qui a une valeur marchande considérable, pour chercher une simple brebis égarée? Dans une perspective froidement utilitaire, cette sollicitude pour un bête animal n’a aucun sens ! Or, maintenant, Jésus nous invite à entrer dans une vie qui soit généreuse et qui dépasse tous les calculs humains.

Avent 2014 – Jour 7

A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : »La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. »  (Mt 9,36-37)

> Jésus a pitié de cette foule qui est abattue et désemparée parce qu’elle ne sait pas vers qui se tourner pour donner un sens à la vie. Pourtant le bon berger est là, tout près. Jésus nous envoie, comme ses apôtres, vers les foules.

Soyons aussi des bergers proches des brebis abattues. entendons l’appel à devenir « guérisseurs» des plaies qui rongent parfois les familles, nos amis, et les nôtres aussi. Encourageons-les et guidons-les vers notre Père à tous.

Avent 2014 – Jour 6

« Tandis que Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent… quand il fut entré dans la maison les aveugles s’approchèrent… » (Mt 9,27a.28a)

> Et comment ont-ils donc fait, ces aveugles pour suivre Jésus et s’approcher de lui à l’intérieur de la maison ? Ont-ils été accompagnés par des guides ? Ou ont-ils simplement développé ces aptitudes finement sensibles qui apprennent à voir et comprendre l’invisible ?

Jésus passe ; il m’appelle à le suivre à l’aveugle, ouvert de tous mes sens, à l’affût de ses traces, de sa parole, de la palpitation de ses frères et sœurs qui deviennent les miens, du frétillement intime du silence. Il entre à l’intérieur de la maison et m’invite à le suivre…

Avent 2014 – Jour 5

« Ce n’est pas en me disant: ‘Seigneur, Seigneur!’ qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7,21)

> Faire la volonté du Père, oui! Mais comment la connaître et ne pas confondre notre volonté avec la sienne?

Peut-être en commençant par lui dire: « Père, Toi seul peux me montrer ce que tu attends de moi aujourd’hui. Donne-moi de me mettre à l’écoute de ton désir aimant sur moi ».

Avent 2014 – Jour 4

Jésus monta dans la montagne, et là il s’assit. Des foules nombreuses s’approchèrent de lui, ayant avec elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets et bien d’autres encore, qu’ils déposèrent à ses pieds, et il les guérit. (Mt 15, 29-31)

> Jetons un regard autour de nous : si nombreux sont les aveugles et les estropiés en tous genres parmi nos proches, nos amis et ceux que nous croisons dans le tram, à l’école ou au bureau ! Nous voudrions faire quelque chose, mais nous ne savons pas et nous sommes si blessés nous-mêmes ! Les foules qui suivaient Jésus avaient compris le truc: toutes ces souffrances, elles les déposaient aux pieds du Christ, « et lui les guérit ». Ayons cette confiance aujourd’hui, en lui donnant tout parce que lui peut tout guérir.

34e dimanche – A – Christ-Roi

 » Alors les justes lui répondront: « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?  »  » Et le roi leur répondra: « En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!  » (Mt 25, 37-40)

> Le chapitre 25 de Mathieu nous parle du jugement dernier. C’est l’histoire d’un roi qui sépare les justes des mauvais en fonction des actions que chacun a commises. Un premier étonnement vient du fait que ce roi s’identifie aux plus petits. Mais l’attitude des justes est également surprenante: elle est gratuite! Ils n’ont pas pris soin des plus petits pour obtenir une récompense, pour bien se faire voir du roi. Ils ont simplement agi ainsi parce que, pour eux, cela allait de soi!

Il nous est proposé cette semaine de nous laisser imprégner par la générosité gratuite de ces justes. De sourire aux personnes que nous croisons, de visiter une personne seule, de donner un coup de main à un voisin (et bien d’autres choses encore…); sans rien en attendre, ni remerciement, ni reconnaissance…

33e dimanche – A

« Celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître… » Mt 25,16-18

> Un « talent » correspond à 6’000 fois le salaire journalier d’un ouvrier, à l’époque. Ce passage est donc probablement à prendre de manière symbolique, plutôt qu’en imaginant de petites pièces comme on nous le faisait parfois dessiner dans nos jeunes années de catéchisme.

Mais alors, si c’est symbolique, que sont ces talents que le Seigneur donne « à chacun selon ses capacités », comme dit le verset précédent ? Ce sont nos charismes, nos dons, tout ce que nous avons reçu.

Pourquoi l’attitude du troisième homme va être critiquée par Jésus ? Justement parce qu’il a eu PEUR de montrer ses capacités, il a enfoui tout cela, il a caché ses dons. La peur n’est jamais bonne ! Cacher ses qualités non plus !

Quels sont les talents que nous avons reçus et que nous pourrions faire fructifier cette semaine ? Utilisons-les, non pour les mettre en avant mais pour servir notre prochain.

30e dimanche – A

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 37-40

1. Aimer Dieu, a priori, nous y travaillons, si nous lisons ça.
2. Aimer notre prochain, nous connaissons, pas toujours facile-facile, mais nous y travaillons aussi.
3. Et le « comme toi-même » alors ? Est-ce que nous évaluons assez la profondeur de l’amour de Dieu pour nous ? Il nous aime et il veut que nous le considérions, que nous nous estimions, que nous nous aimions. Nous en rappellons-nous assez quand nous nous dénigrons, nous morfondons, nous enfermons ? Nous aimer… long chemin et pourtant, c’est par là que tout commence, voilà le seul moyen pour aimer notre prochain à notre tour, le seul moyen pour aimer Dieu de tout notre cœur.

Cette semaine nous sommes invités à prendre (un tout petit peu) la mesure de cet amour de Dieu pour nous, pour qu’il nous aide à voir que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4) et pour en témoigner à ceux qui nous entourent !