17e dimanche du temps ordinaire – C

« Père, fais connaître à tous qui Tu es » (Luc 11,2)

> A la demande d’un des disciples, Jésus leur apprend à prier, mais pas une prière mécanique! Une prière qui commence par un doux petit mot: Abba, littéralement Papa… C’est à une expérience affective qu’il les invite! Et il se passe quelque chose dans cette prière où toute l’humanité est engagée, parce que je dis « Notre » et non pas « Mon Père »… et que la première requête me demande déjà de penser à tous et non seulement à ma petite personne!

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut dire que je m’implique déjà dans l’intercession: je pense par exemple à ceux qui sont endeuillés cette semaine et je demande au Père qu’il se fasse connaître à eux, de la façon qui les réconfortera et leur fera du bien.

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut encore dire que j’ouvre ma prière aux extrémités de la Terre, je ne reste pas sur mon quant-à-moi dans ce coin de pays plutôt favorisé, non je repousse les limites: pour que chaque être humain ait une fois au moins dans sa vie la possibilité d’entrevoir combien le Père est bon et tendre pour ses enfants.

Dire « Notre Père », c’est prendre d’assaut l’égoïsme !

Avent 2015 – Jour 11

« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11,30)

> Comment la difficulté de nos épreuves, le poids de nos limites humaines, la noirceur de notre monde peuvent-ils être faciles à vivre et légers à porter ?

En se faisant homme et en vivant parmi nous, Jésus a porté l’épreuve avec nous, jusqu’à l’extrême. Il nous promet qu’en lui donnant tout ce qui nous pèse, nous serons plus légers. Osons donc tout offrir à Jésus, pendant cet Avent, pour que nos souffrances et nos difficultés portent du fruit, prennent le sens de la Croix qui nous sauve !

Dimanche des Rameaux – B

« Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite:  » Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.  » Il sortit précipitamment; il pleurait. » (Mc 14, 72)

> Ce dimanche, c’est la fête des Rameaux. A cette occasion, nous allons réentendre tout le texte de la passion de Jésus-Christ.

Il nous est proposé aujourd’hui de nous concentrer sur le personnage de Pierre et sur comment il se comporte à ce moment crucial de la vie de Jésus.

Pierre, c’est celui qui a suivi Jésus depuis le début. Celui qui est capable des plus grands moments de génie, mais également des plus grandes incompréhensions face à Jésus. Pierre, c’est celui qui clame haut et fort qu’il ne laissera jamais tomber Jésus et que s’il n’en restait qu’un de fidèle, ce serait lui. Mais on remarque dans le verset cité, que Pierre c’est aussi celui qui renie Jésus. Il a failli à sa promesse et le regrette amèrement, puisqu’il pleure suite à son reniement.

On pourrait s’étonner que Pierre, avec toutes ses imperfections et ses faiblesses, soit celui qui a été choisi pour être à la tête des disciples après la mort et la résurrection du Christ. Mais on peut également regarder son reniement d’une autre façon : n’est-ce pas en reconnaissant ses limites et en comprenant qu’il n’est pas meilleur que les autres, que Pierre fera un meilleur pasteur ?

> A la suite de Pierre, réfléchissons sur nos limites. Non pas pour nous dévaloriser, mais pour voir en quoi la connaissance de nos limites nous permet de nous ouvrir sur les autres.