4e dimanche du Temps ordinaire – B – 28 janvier 2024

« Il commande même aux esprits mauvais et ils lui obéissent. »

Mc 1,27

> Quelle nouveauté, quelle autorité dans l’enseignement de ce jeune prédicateur venu de Nazareth ! Les auditeurs surpris ne savent pas qui il est vraiment ; il y a juste cet homme tourmenté par un esprit impur qui lance son « je sais ». Son savoir est un savoir à l’envers. « Es-tu venu pour nous perdre ? » insinue le Menteur face à Jésus, qui Lui, est venu pour nous sauver. Pour seule réponse, il lui commande de se taire et de sortir de l’homme dont il s’était servi.

Dans l’évangile de Marc, il est souvent question d’esprits impurs. Vieilles histoires du temps des sorcières et de l’Inquisition ? Mais pourtant, son évangile s’adresse à nous aujourd’hui. Si nous nous sentons désemparés devant l’énormité de cynisme et de cruauté dont sont mus ceux qui semblent mener notre monde, revenons à la certitude que seul l’Esprit d’amour pourra faire taire, faire sortir l’esprit du mal de notre histoire.

Et cette force d’amour nous a été donné, à nous, disciples de Jésus de Nazareth, afin de la déployer en tout lieu, à commencer dans nos propres vies.   

3e dimanche du temps ordinaire – C – 23 janvier 2022

« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue
 »

Luc 4,18

> A Nazareth, dans la synagogue, Jésus annonce sa mission de Christ, par les paroles du prophète Isaïe/Esaïe : porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

> Ainsi Jésus nous rappelle que l’Évangile n’est pas d’abord destiné aux riches, aux hommes libres, aux bien-pensant ou bien-voyant, mais bien à tous ceux qui se reconnaissent comme pauvres, captifs et malvoyants. A tous ceux qui sont dans le manque.

> Sur mon chemin de vie, le Christ m’invite donc à ouvrir les yeux sur mes pauvretés, mes enfermements, mes cécités, à les reconnaître et à les déposer auprès de Lui. Si je fais cela, alors je pourrai recevoir pleinement Sa Bonne Nouvelle. Une invitation donc pour cette semaine à prendre ce chemin d’humilité et me laisser transformer par Sa Bonne Nouvelle.

Mercredi 8 avril 2020

« Prenant la parole, Jésus dit : celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. »

Mt 26, 23

> En lisant ces versets, nous ressentons la détermination de Jésus à accomplir les derniers gestes de sa mission. A dévoiler aussi des sentiments et des paroles avant son départ.

La Pâque est un repas de joie, de libération. Cette fois la réjouissance est mêlée de tristesse et de soupçon.

Trahir ! Seigneur, moi, jamais ! Et cependant….Mais qui donc est le coupable alors ?Seul, Jésus le sais et le désigne : « celui qui s’est servi au plat en même temps que moi ».

Si je partage ce plat avec Toi Seigneur et mes condisciples, je pourrais donc être, moi aussi, la coupable potentielle.

Mais Toi, Seigneur, tu laisses le champ libre à chacun de trahir ou pas, sauf que Dieu le Père reste le maître du jeu et la trahison de Judas fait partie du plan.

Celui qui met la main au plat en même temps que Jésus c’est : l’HOMME.

4e dimanche de Carême – A

Ils ripostèrent:  » Tu n’es que péché depuis ta naissance et tu viens nous faire la leçon! « ; et ils le jetèrent dehors. (Jn 9, 34)

> Dans ce récit, Jésus guérit un aveugle de naissance. S’ensuit pour celui-ci plusieurs épreuves : les voisins n’arrivent pas à croire que c’est bien lui et qu’il a été guéri, les pharisiens l’interrogent à deux reprises au sujet de Jésus, ainsi que ses parents. Lui se contente d’exposer les faits, sans jugement, mais il subit les accusations. Et quand il affirme que si Jésus ne venait pas de Dieu, il n’aurait pas pu le guérir, les pharisiens le jettent dehors en affirmant qu’il n’est que péché depuis sa naissance. Quelle épreuve de plus !

Cet homme, aveugle de naissance, est enfermé par tous ceux qu’il rencontre dans sa maladie. Puisqu’il est aveugle, c’est qu’il est pécheur, cela va de soi. Et bien qu’il soit interrogé par les pharisiens, ceux-ci ne cherchent pas à entendre son avis, mais seulement à condamner Jésus. A cause d’un handicap, cet homme est rejeté. Et Jésus, bien plus que le guérir, lui redonne sa liberté : cet homme n’est pas aveugle parce que lui ou ses parents ont péché. Ainsi, contrairement à tous les autres acteurs du récit, Jésus redonne à cet homme sa dignité.

> Nous nous proposons cette semaine, de faire particulièrement attention au regard que nous portons sur les personnes qui nous entourent : est-ce un regard qui considère la personne dans toute sa dignité ou qui l’enferme dans des préjugés ou des mauvaises expériences que vous avez pu partager ? Que nous puissions à la suite du Christ poser des regards qui envisagent et qui libèrent !