6e dimanche du Temps ordinaire – B – 11 février 2024

« Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » »

Marc 1,41

> Pris de compassion, Jésus tend la main, une main ouverte qui ose et qui franchit les interdits! Imaginez-vous que la lèpre, c’est contagieux et cela prive celui qui en souffre de tous les contacts entre êtres humains! Les lépreux, en ce temps-là, ce sont les bannis, ils vivent à l’extérieur des villes et moulinent avec leur crécelle pour que l’on s’écarte à temps de leur passage…

Cette semaine, vers quelle personne exclue pourrais-je tendre la main et lui offrir un contact bienfaisant qui la sorte de son isolement? Et la réciproque : quelle part de moi me rend un peu étrangère au monde qui m’entoure, quelle est ma différence qui pourrait avoir besoin du soin que Jésus donne, Lui qui risque sa peau pour moi?

6e dimanche du temps ordinaire – B – 14 février 2021

« Un lépreux vint à Jésus et lui dit d’un ton suppliant : Si tu le veux… »

Marc 1, 40

Au bon vouloir de Jésus

> Jésus est au tout début de son ministère. Il n’est pas très connu avant ce miracle. Pourtant, un homme a entendu parler de Lui et désire ardemment Le rencontrer. Ce disqualifié de la communauté humaine -il est lépreux- ose affronter les interdits et s’approcher de Jésus. Les autres, y compris les disciples, se sont effacés. Ils se sont éloignés du porteur de la maladie contagieuse et répugnante que personne à l’époque ne peut guérir. Ils attendent de voir ce que Jésus va faire. La suite est connue : Jésus va toucher le lépreux et le guérir. Arrêtons-nous un instant sur l’attitude de celui dont “les membres sont dévorés par le premier-né de la mort” (Job 18, 13). L’homme est animé d’une espérance désespérée. Il sait au fond de lui que tout est possible à ce Jésus. En s’approchant de “la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu” (1 Pierre 2, 4), il ne craint pas d’être mis à mort par les autres qui le condamnent d’avance, simplement parce que sa lèpre est visible de tous, à la différence de la lèpre qui nous atteint tous, celle de nos cœurs. Alors se produit l’inespéré, formulé par un simple : “Je le veux”. L’homme libéré de sa misère enfreindra une autre fois un interdit, celui que Jésus lui intime de ne pas publier ce qui vient de se passer. Dès ce moment, la réputation de Jésus se répand comme une trainée de poudre au point qu’Il ne peut plus entrer publiquement dans une ville.

Le bon vouloir de Jésus est de libérer toute personne de ses chaînes. Ne faisons pas obstacle à ce bon vouloir par nos jugements et préjugés. 

6e dimanche – B

« Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » » – Mc 1, 43-44

> Jésus qui se fâche, qui s’énerve et qui demande qu’on ne parle surtout pas de ce qui vient de se passer ! Eh oui ça arrive ! Il n’a pas toujours l’étiquette de l’homme joyeux et gentil dont on l’affuble trop souvent en évitant soigneusement les passages moins lisses des évangiles. Ici, Jésus guérit un lépreux, un malade mis au ban de la société. Miracle. Certes. Mais pas seulement. Les miracles de Jésus ne sont pas des actes magiques appelant à faire de lui un prophète parmi d’autres. Ses miracles sont des manières de conduire à Dieu son Père. Sinon le geste est vain.

En enjoignant le lépreux à garder le silence et à aller voir le prêtre, Jésus désire qu’il intériorise ce qui vient de se passer, qu’il le médite et qu’il reconnaisse que cela vient de Dieu. Ainsi pourra-t-il aller accomplir son offrande au temple comme la Loi le prescrivait. Mais le lépreux ne peut garder tout ça pour lui, et on le comprend… Les conséquences font que c’est Jésus lui-même, « victime de son succès », qui sera mis au ban des villes trop pleines de monde pour qu’il puisse y entrer…

Cette histoire enseigne deux choses : lorsque tu vis un exaucement (après avoir longtemps prié ou galéré dans une situation particulière qui enfin se décante), avant de le clamer haut et fort, remercie le Seigneur pour ses bienfaits et pour sa fidélité envers toi. Deuxièmement, essaie de discerner en quoi ta nouvelle situation t’appelle à changer quelque chose dans ta vie pour te rapprocher un peu plus du Dieu de Jésus Christ et lui être fidèle. Ce pourrait être l’un de tes objectifs pour le Carême qui commence cette semaine !