Mercredi de la semaine Sainte – B

« Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. » (Matthieu 26, 15-16)

> L’argent, l’argent, l’argent… Quel motif tellement banal pour livrer le fils de Dieu… Pourtant il n’a fallu que trente pièces pour que Judas trahisse son ami. L’argent est une tentation si puissante, il peut venir pourrir les plus belles choses qui naissent entre les hommes…

En ce mercredi saint, méditons ces occasions où l’argent prend la main sur tout ce que nous sommes. Ces moments où nous serions capables, où nous sommes capables, d’y sacrifier nos valeurs ou ceux qui nous sont chers. Ce n’est peut-être pas aussi violent que la trahison de Judas qui mène directement Jesus à la croix mais c’est extrêmement insidieux…

Mercredi Saint – 2015

« Alors, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. » (Mt 26,14-15)

> Jésus est trahi par Judas pour un peu d’argent. 30 deniers, c’est à dire environ 1500 euros selon un calcul actuel assez bien fait par un chercheur.

C’est l’occasion d’interroger notre rapport à l’argent. Y a-t-il des choses qu’un million d’euros n’achèterait pas ? Comme trahir un ami, par exemple ? Ou bien y a-t-il des choses qu’une belle somme achèterait trop facilement ?

Aujourd’hui, il nous est proposé de redire, par un petit message, notre attachement à un/une amie qui n’a pas de prix à nos yeux.

Lundi Saint – 2015

« Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.» (Jean 12,3)

> Devant le geste de Marie, Judas – et probablement les autres disciples – ne comprend pas : pourquoi gaspiller un parfum si précieux pour l’appliquer sur les pieds de Jésus ? Et pourtant, ce geste fort de don de soi, qui annonce déjà celui du lavement des pieds au chapitre suivant, d’offrande de soi, ouvre sur la reconnaissance extrême qui, elle aussi, a un prix !

Aujourd’hui, en ce lundi saint, osons nous aussi un geste. Un geste qui peut paraître un peu fou, un geste de reconnaissance extrême envers notre Seigneur, un proche ou ami. Un geste qui a du prix. Ainsi notre maison à tous, notre Eglise, sera remplie de la délicieuse odeur du parfum de chacun.

Mercredi Saint

Alors l’un des Douze, qui s’appelait Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit:  » Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ?  » Ceux-ci lui fixèrent trente pièces d’argent. (Mt 26, 14-15)

> Judas livre Jésus pour obtenir de l’argent en retour. Il recherche une récompense terrestre. Il tente de combler un manque ou un désir de façon immédiate. Il cherche ainsi à recevoir des dons de ses relations terrestres (que l’on pourrait qualifier d’horizontales) et pour cela il est prêt à faire le mal. Il ignore en fait que le véritable don est à accueillir dans une relation verticale, dans sa relation à Dieu.

Il nous est proposé aujourd’hui de réfléchir aux attentes que nous avons envers Dieu. Où est-ce que nous souhaitons qu’il vienne nous combler? Qu’est-ce qui nous manque dans notre vie? Dans quel vide lui laissons-nous une place?

Mardi Saint

Jésus répondit : « C’est celui à qui je donnerai le morceau que je vais tremper. » Puis il trempa le morceau et le donna à Judas, fils de Simon l’Iscariot. Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. (Jean 13,26-27)

> Il est intéressant de noter que Judas aurait très bien pu ne PAS prendre le morceau que lui tendait Jésus. Et de noter aussi que c’est seulement APRES qu’il ait pris ce morceau que Satan est entré en lui. Nous avons toujours la possibilité de refuser le Mal, et ce n’est qu’après une décision personnelle de lui ouvrir la porte qu’il entre en nous.

Quel est le morceau que je ne prendrai pas, aujourd’hui ? Quelle sera ma manière à moi de fermer la porte au démon ? Jésus nous donne deux pistes, ailleurs dans l’Evangile, pour chasser le démon : le jeûne et la prière. Et si j’essayais, aujourd’hui ?