NOËL 2016

« En lui [le Verbe] était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » (Jean 1, 4-5)

> Noël, c’est le Verbe qui se fait chair, qui prend vie. C’est la lumière, humble et fragile, qui jaillit dans des ténèbres qui ne peuvent l’arrêter. Lumière qui brille dans les ténèbres. Espérance donnée aux humains. Joie de ce Dieu qui se fait proche de nous.

Aujourd’hui, loin des Noëls mielleux et doucereux, l’actualité rugit avec violence et horreur. Drame humanitaire à Alep. Persécutions de chrétiens en Egypte et ailleurs. Attentat dans un marché de Noël à Berlin. Ténèbres profondes du monde.

Mais elles ne l’ont pas arrêtée ! Devant cette actualité, la lumière de Noël ne prend que plus de relief : au milieu des ténèbres profondes du monde a jailli l’espérance, et cette lumière, même fragile, est tout à fait concrète.

Pour ce Noël, nous vous invitons donc à faire un geste, tout à fait concret, de lumière : faire ressentir l’amour de Dieu, là où sont les ténèbres, c’est là notre responsabilité d’enfants de Dieu. Car Dieu n’a pas d’autre bouche que la nôtre, Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres pour faire comprendre aux gens qu’il les aime, pour leur transmettre cette « vie qui est la lumière des hommes ».

Alors à nous tous de jouer, petites lumières, pour ce que Noël soit joyeux et plein d’espérance pour nous et… pour nos frères et soeurs !

7e dimanche de Pâques – C

« Père Saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. » (Jn 17,20)

> Seigneur, aujourd’hui Tu pries pour nous, ceux qui croient en toi. Mais déjà tu ouvres tes portes et ton cœur à la multitude. Ta parole et ton message ont été entendus par tous ceux qui te suivaient mais également par de nombreux badauds de bord de routes ou de champs.

> Permets nous, Seigneur, d’avoir cette semaine une parole mais aussi un comportement qui donnent aux autres la possibilité de se questionner, de se demander ce qui nous rend si joyeux !

6e dimanche de Pâques – C

Jésus lui répondit:  » Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. (Jn 14, 23)

> Dans ce verset, Jésus donne une définition au verbe aimer : c’est observer sa parole. Plus loin, il dira que cette parole n’est pas de lui, mais qu’elle vient du Père. Ainsi, la parole du Père, n’est pas seulement une parole à lire et à intellectualiser, mais surtout une parole à incarner dans notre vie. Comme Jésus a incarné par sa vie la parole du Père, nous sommes invités à notre tour à la rendre pleinement vivante par notre vie. Aimer Jésus, ce n’est donc pas une parole en l’air, mais une parole méditée et incarnée dans notre vie. Et qui plus est, en faisant place à cette parole au cœur de notre vie de tous les jours, c’est à Jésus et à son Père qu’on fait une place.

> Nous nous proposons cette semaine d’être plus attentifs à la façon dont nous nous laissons habiter par la parole de Dieu. Pas d’actes extraordinaires, mais la joie de pouvoir être simplement un porteur de cette parole au cœur de ce monde.

4e dimanche de Pâques – C

« En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle.» (Jean 10, 27-28a)

> « Nous ne sommes pas des moutons ! (et encore moins noirs !) » Aujourd’hui dans notre société, les moutons et les brebis ont une connotation négative. Comme s’ils n’avaient plus de liberté. Comme s’ils n’avaient pas d’esprit critique. Et pourtant. Les moutons, les brebis, ont surtout cette confiance en leur berger qui leur font, en toute simplicité, le suivre.

Qu’il est difficile pour nous aujourd’hui de retrouver cette simplicité de la brebis qui lâche tout pour suivre avec confiance et simplicité le berger. Oui, vraiment, nous pouvons suivre avec confiance notre Berger, le Christ, car il nous connaît, mieux que quiconque, et il nous donne la vie éternelle. Alors même s’il est difficile de lâcher nos peurs et nos angoisses, même si nous tenons à notre liberté et notre esprit critique, soyons des brebis !

Cette semaine, nous nous proposons donc de déposer devant notre Berger une peur, une angoisse, pour dans la prière, individuelle ou communautaire, nous engager, nous ré-engager, à le suivre avec confiance et simplicité. Car il nous donne la vie éternelle. Ainsi nous pourrons dire, écrire ou twitter, avec confiance et simplicité : ‪#‎JeSuisUneBrebis‬.

3e dimanche de Pâques – C

« Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. » (Jean 21,4)

> Jésus se tient sur le rivage de nos vies. Il nous rejoint par des apparences pas toujours simples à décoder. Mais c’est bien lui.

Nous sommes invités, cette semaine, à être attentifs à la présence de Jésus dans nos journées. Derrière tel visage, tel événement, tel signe… c’est lui, encore et toujours. Et il vient nous ressusciter, faire du neuf dans nos vies.

Vendredi Saint – 2016

« Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt, un coq chanta. » (Jn 18,27)

> Combien de coqs entendons-nous chanter distraitement au cours de nos journées ? A une table de bistrot lorsqu’on ajoute notre critique aux autres voix : « De toutes façon, il l’a bien cherché… », « Ah ça, c’est bien vrai… », « Faudrait tous les tuer… », « Ma foi, avec ce qu’ont fait certains curés… », « En tout cas, moi, ça, je ne pardonnerai jamais… »

Combien de fois par jour renions-nous le Christ sans vraiment nous en rendre compte ? Ecoutons chanter le coq en ce jour où le Christ meurt pour nous, et cultivons le silence en cette journée.

Jeudi Saint – 2016

« Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Jean 13,8

> Quel mystère dans cette phrase de Jésus à Pierre qui refuse qu’il lui lave les pieds. Comment le comprendre ? Il y a bien sûr ce lavement des pieds qui fait peau neuve, qui débarrasse du péché, qui prépare à accueillir les événements des jours qui viennent. Ce lavement des pieds représente le pardon.

Mais il y a aussi Jésus qui force Pierre à se laisser laver les pieds par lui-même, son Seigneur. Pierre ne veut pas que Jésus lui lave les pieds, « jamais » dit-il. Et pourtant Jésus lui répond que c’est nécessaire, essentiel, c’est à travers cela que Pierre a part au Royaume.

C’est dans ce geste infini de serviteur que Jésus permet aux disciples d’accéder à la vie éternelle avec lui. Ses mots sont irrévocables. Sans accepter ce lavement des pieds il n’est pas possible d’avoir part avec lui. Alors ce Dieu qui nous donne la vie éternelle à ses côtés c’est celui-là même qui vient s’agenouiller à nos pieds pour la rendre possible. Notre maître qui devient notre serviteur.

C’est un peu le plus beau programme de notre vie de foi que cet abaissement ultime auprès de nos frères pour se hisser aux côtés de Dieu comme l’a fait Jésus, frère au milieu de nous. Miséricorde infinie, qu’elle soit notre chemin à nous aussi. Que ce jeudi saint soit justement l’occasion d’en faire l’expérience, de cet abaissement qui devient le seul passage possible vers Dieu.

Mardi Saint – 2016

« Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » » – Jn 13, 36

> Juste avant d’annoncer la trahison de Pierre, Jésus a annoncé celle de Judas, puis son départ. Ce qui provoque l’émoi des disciples. Pierre veut savoir où va Jésus. Mais c’est trop tôt. Trop tôt pour savoir où va Jésus et trop tôt pour le suivre.

Trop tôt ? Est-ce possible que ce soit trop tôt pour suivre Jésus quand on semble sûr de sa foi en lui ?! En germe, chez chaque disciple du Christ, se place le désir, l’aspiration à suivre Jésus. Parfois, faire le pas dans sa direction peut prendre plus ou moins de temps. Ce peut être par volonté personnelle de définir les contours de cette adhésion. Mais ce peut être aussi la volonté du Seigneur lui-même de faire mûrir ce qui doit l’être encore. Mystère…

Comme Pierre, nous sommes des êtres fragiles qui, malgré nos certitudes, pouvons être en proie au doute ou à l’hésitation, voire à des ratés. En ce mardi saint, nous nous proposons de réfléchir aux obstacles sur notre route à la suite de Jésus, à ce que signifie cette parole qu’il nous adresse peut-être aussi à nous : « Tu me suivras plus tard ».

Lundi Saint – 2016

« Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où se trouvait Lazare qu’il avait relevé d’entre les morts. On y offrit un dîner en son honneur : Marthe servait tandis que Lazare se trouvait parmi les convives. » (Jean 12,1-2 TOB)

> Au début du cycle de la Passion, la mention de la résurrection de Lazare (du chapitre précédant) est le signe qui annonce la résurrection du Christ à venir, avec le deuxième verset qui, lui aussi, annonce le Royaume post-pascal avec la métaphore du repas et de la fête.

En ce lundi au début de la semaine sainte, au début de ce cycle hebdomadaire, nous nous proposons de méditer les signes annonciateurs de résurrection autour de nous : la vie plus forte que la mort est-elle déjà présente dans notre vie ? Comment ? Et si des signes de résurrection se montrent, rendons grâce, par un temps de fête, de repas ou de partage ! Loin d’être une théorie sur la résurrection, le texte du jour invite d’abord au don concret, à la fête !

5e dimanche de Carême – C

« Femme, où sont-ils, personne ne t’a donc condamnée ? » Jean 8, 10.

> Qui sommes-nous pour juger ce qu’il y a dans le cœur d’autrui ? Nous sommes régulièrement et nous pouvons même dire constamment en train de juger notre prochain sur sa manière d’être, sur sa façon de s’habiller, sur sa façon de se tenir en groupe, etc. Et pourtant, seul Dieu est apte à voir ce qu’il y a de vrai dans notre cœur, à voir qu’il y a une accroche qui peut nous permettre d’avancer et de reprendre confiance en nous.

Cette semaine changeons notre regard sur notre prochain, permettons-lui de reprendre confiance en lui et montrons-lui ce qu’il y a de beau dans ce qu’il fait !