17e dimanche du temps ordinaire – C

« Père, fais connaître à tous qui Tu es » (Luc 11,2)

> A la demande d’un des disciples, Jésus leur apprend à prier, mais pas une prière mécanique! Une prière qui commence par un doux petit mot: Abba, littéralement Papa… C’est à une expérience affective qu’il les invite! Et il se passe quelque chose dans cette prière où toute l’humanité est engagée, parce que je dis « Notre » et non pas « Mon Père »… et que la première requête me demande déjà de penser à tous et non seulement à ma petite personne!

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut dire que je m’implique déjà dans l’intercession: je pense par exemple à ceux qui sont endeuillés cette semaine et je demande au Père qu’il se fasse connaître à eux, de la façon qui les réconfortera et leur fera du bien.

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut encore dire que j’ouvre ma prière aux extrémités de la Terre, je ne reste pas sur mon quant-à-moi dans ce coin de pays plutôt favorisé, non je repousse les limites: pour que chaque être humain ait une fois au moins dans sa vie la possibilité d’entrevoir combien le Père est bon et tendre pour ses enfants.

Dire « Notre Père », c’est prendre d’assaut l’égoïsme !

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?