4e dimanche ordinaire – C

« Aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie. » (Luc 4, 24)
 
> Christ nous invite à être des témoins. Mais à son image, nous sommes parfois mal accueillis dans notre patrie. Qu’en est-il de notre patrie intérieure, là où parfois tant d’élans vont à l’encontre de ce que nous croyons et font résistance au Christ et à la place qu’il pourrait prendre?
 
A l’image du Christ, nous pouvons leur tourner le dos pour aller de l’avant. Sans pour autant les faire disparaitre, nous pouvons décider de ne plus les laisser influencer notre relation avec Christ et ainsi vivre pleinement dans son amour.
 
Nous pouvons aussi renoncer à nos « je sais déjà qui est Jésus… » ou « je sans déjà comment je fonctionne » pour ne plus ressembler à ces gens de Nazareth qui ne reconnaissent pas en Jésus leurs sauveur.
 
Et ainsi osons nous mettre en route vers du neuf, de l’inattendu, une vie nouvelle et à chaque instant de chaque jour décider de regarder notre vie avec les yeux du Christ.

14e dimanche du Temps Ordinaire – B

« Jésus leur disait : “Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison.” » (Marc 6, 4)

> Les gestes posés par Jésus sont mal reçus chez lui. Il doit partir pour annoncer librement la Bonne Nouvelle.

Pourquoi ses proches voisins sont-ils si sceptiques face à lui ? Pourquoi a-t-on tant de mal à accepter la parole prophétique lorsqu’elle vient de chez nous ? C’est comme si en connaissant le père, la mère, cette familiarité rendait impossible l’extraordinaire. Comme si nous ne désirions surtout pas que notre prochain nous surpasse. Tenace orgueil. Pourtant, l’incarnation de Dieu est faite de la plus humble pâte humaine. Celui qui est comme nous vient nous annoncer ce qui nous dépasse.

Car l’inattendu peut surgir dans la plus grande habitude.

Avent 2014 – Jour 25

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Luc 2, 6-7)

> Accoucher dans la salle commune, au regard de tous…  Imaginez la foule et le bruit. Ça aurait été sûrement plus confortable, mais nettement moins intime. Dieu a certainement voulu que son fils naisse dans la paix, le silence et la tranquillité.

Parfois, les désirs de Dieu nous perturbent et nous pestons car tout va, selon nous, de travers. En cette nuit de Noël, restons ouvert à sa volonté, laissons-lui bouleverser nos vies.

Avent 2014 – Jour 24

Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » (Lc 1,59-61)

> Et si, nous aussi, nous osions sortir des sentiers battus, des classements, des jugements, pour continuer la révolution intérieure que Jean le Baptiste avait annoncé et Jésus accompli ? Et si nous nous libérions du regard superficiel de la société pour comprendre où est la vraie liberté mais aussi la Vérité ?

Pour cela nous devons parfois briser nos propres chaînes intérieures. La Naissance du Sauveur est une Bonne Nouvelle mais aussi une demande du Christ pour nous changer, pour changer le monde. Hors des sentiers battus.

Avent 2014 – Jour 19

Voici que l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. »  Mt 1, 18-25

> Ne sommes-nous pas souvent paralysés par la crainte de ce qui arrive, incapables d’accueillir une nouvelle dérangeante ou simplement un contretemps qui vient contrecarrer nos projets ? Pour Joseph, ce n’est pas une petite affaire qui bouleverse sa vie.
Et pourtant, l’ange dit : « Ne crains pas ! »
Si aujourd’hui nous accueillions toute visite imprévue, tout téléphone à un moment inopportun, toute embûche, même plus grave avec cette conviction que l’Esprit Saint nous confie cette situation nouvelle et nous accorde la force qu’il faut pour la vivre ?
Aujourd’hui, ne craignons pas de prendre chez nous ce qui nous advient, ceux qui nous adviennent, puisqu’ils nous viennent de l’Esprit Saint.

22e dimanche – A

A partir de ce moment, Jésus Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et, le troisième jour, ressusciter. Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander, en disant:  » Dieu t’en préserve, Seigneur! Non, cela ne t’arrivera pas!  » (Mt 16, 21-22)

> Peu avant ce passage, Pierre déclare que Jésus est Messie et Fils de Dieu (Mt 16,16). Il a bien sûr tout juste, mais par contre il a une image bien figée, celle de la majorité de ses contemporains, sur ce que devrait être le Messie: un libérateur du genre chef des armées qui va les délivrer des Romains, un genre de super-héros en quelque sorte… en tout cas pas un Dieu qui souffre, par un Dieu qui va vivre la passion comme l’annonce Jésus en Mt 16,21.

Nous nous faisons souvent, comme Pierre, une image plus ou moins figée de Dieu. Il est bon de rester à l’écouter de ce Dieu insaisissable pour ne pas le réduire à l’image que nous nous en faisons. Il nous est proposé ainsi cette semaine de prendre le temps de discuter avec quelqu’un de nos images respectives de Dieu et de se laisser interpeller par les différences entre notre image de Dieu et celle de notre interlocuteur.