13e dimanche du temps ordinaire – 28 juin 2020

« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. »

(Mt 10,37)

> Paroles qui peuvent scandaliser ! Qui prétend être Jésus pour demander à être aimé plus que père et mère, plus que fils et fille ?

Père, mère, fils, fille, relations qui fondent notre vie. Socle de nos affections extra-familiales. Pour le meilleur et pour le pire. Elles y puisent leur stabilité, elles peuvent aussi en rester à jamais fragiles et difficiles. En demandant à être aimé plus que nos plus proches, Jésus invite à chercher ailleurs que dans le cercle familial notre stabilité. C’est la relation avec lui qui devient le socle porteur de nos vies – notre Rocher, pour parler comme les psaumes. Chercher en lui notre solidité ne peut être que bon pour toute autre relation. Nos intimes ne peuvent qu’en bénéficier.

Par cette interpellation, Jésus demande aussi à être l’ami auquel on se réfère en priorité pour décider de sa vie. Poser tel choix, prendre telle orientation doit se faire en s’en remettant à lui. Et puisque son commandement est d’aimer comme il nous aime, lui obéir ne peut que bonifier l’amour que nous portons à père, mère, fils ou fille.

Il ne s’agit donc pas d’aimer moins nos proches, mais de référer ces amours à un Autre. Appel à un retournement radical. Car même dans mes amours apparemment les plus désintéressés JE reste souvent le pôle de référence. Seul celui qui aime absolument gratuitement peut m’apprendre à aimer comme lui et me libérer de toute recherche de moi-même. Travail de toute une vie pour devenir « digne de lui ». Mais n’est-il pas venu pour ceux qui ne sont pas dignes ? Ce qui compte c’est d’en avoir conscience et de se vouloir en chemin.

3e dimanche du temps ordinaire – A

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Matthieu 4, 22

> Simon et son frère André étaient tous deux en train de jeter leurs filets dans le lac. Ils travaillaient et se donner de la peine dans une tâche quotidienne qui ne connait pas le repos des saisons. Besoin de se nourrir, nourrir leur famille et certainement vendre leurs poissons ou les troquer.

C’est à ce moment que Jésus les appelle. En plein travail. Mais nous ne les voyons pas hésiter à se mettre à la suite de Jésus. Ils laissent leurs filets sur place. 

En ce début d’année, sommes-nous prêts à nous mettre à la suite de Jésus en laissant sur place ce qui nous retient ? Sommes-nous prêts à lui donner une place plus importante et à le mettre au centre de notre vie ?

Dimanche de la Sainte Famille – C

« Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. » Luc 2, 51

> Jésus a 12 ans lorsqu’il ne rentre pas avec ses parents à Nazareth. Le pèlerinage qui se faisait annuellement vers Jérusalem faisait se déplacer beaucoup de monde et chacun marchait avec sa famille, ses amis et les voisins. C’est pour cela que Joseph et Marie ne se rendent pas immédiatement compte que Jésus manque à l’appel.

De retour à Jérusalem, ils le retrouvent au temple dialoguant d’égal à égal avec les docteurs de la loi. A ces retrouvailles, Jésus questionne ses parents pour signifier qu’il doit se tenir près de son Père.

Le verset sélectionné nous offre à contempler de nouveau la crèche où Jésus s’est fait petit enfant sous la protection et responsabilité d’un père et d’une mère. En garant de la loi de son père, il respecte par conséquent un des commandements du décalogue : « Tu honoreras ton père et ta mère ».

Cette semaine, nous pouvons profiter de ces temps propices au rapprochement familial pour ouvrir nos portes et accueillir ou visiter nos parents au sens large du terme : frère, soeur, oncle, tante, grand parents… mais aussi d’ouvrir notre coeur pour accueillir notre prochain qui pourrait se sentir bien seul en cette fin d’année.

Mardi de la semaine Sainte – B

« Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » (Jean 13, 33)

> Judas sorti dans la nuit, Jésus est avec ses amis, mais c’est en fait un discours bien plus large qu’il inaugure avec ce verset. Le terme « Petits enfants » indique qu’en fait, c’est à l’Eglise de la communauté de Jean que le Christ s’adresse, à la communauté des « petits enfants »… de Dieu ! Par ces termes, le Christ indique donc la réalité nouvelle de l’Eglise post-pascale. Par ailleurs, cette expression dénote également le lien d’affection et d’intimité entre Jésus et ses disciples…

Finalement, ce verset nous est adressé à nous aussi, femmes ou hommes « en suivance » du Christ du XXIe siècle, chercheuses et chercheurs de sens et de Dieu. Par ce verset, le Christ nous redit sa profonde affection envers nous : nous sommes ses petits enfants, nous sommes de sa famille spirituelle. Nous ne comprenons pas toujours ce qu’il nous dit, nous sommes faillibles, mais comme des enfants, nous pouvons Lui faire confiance. Rappelons-nous ces paroles de Jésus dans l’Evangile de Marc : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. En vérité, je vous le déclare, qui n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas. » Et il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. (Marc 10,14-16)

Et si, en ce mardi de la semaine sainte, nous essayions de voir le monde avec des yeux de petits enfants ? Enfants de Dieu, appartenant à la famille spirituelle du Christ, nous pouvons prier pour nos frères et sœurs dans le monde entier. Nous pouvons aussi prier pour notre Eglise universelle et pour le ministère d’unité, notamment celui du Pape François. Nous pouvons enfin prier d’avoir en toute simplicité la foi et la confiance des petits enfants, celles qui nous permettent de « recevoir le Royaume de Dieu comme un petit enfant ».

Sainte Famille – C

Jésus leur dit:  » Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?  » (Lc 2, 49)

> L’année de ses 12 ans, Jésus accompagne pour la première fois ses parents au Temple à Jérusalem. A la fin de leur pèlerinage, les parents s’en retournent chez eux, pensant que Jésus fait route également avec des connaissances. Mais il n’en est rien et après trois jours d’angoisse, les parents le retrouvent dans le Temple et c’est là que Jésus leur pose la question ci-dessus.

Pour l’enfant Jésus, il y a une évidence à se trouver dans le Temple. A ce moment présent, c’est là qu’il se sent d’être, c’est là que son cœur lui dit d’être. Cela me fait penser à la phrase de Jésus : « Laissez les enfants venir à moi; ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux » (Lc 18, 16). Les enfants ont cette spontanéité de faire ce qu’il leur semble évident et adéquat, sans se soucier du regard des autres.

> En cette fin d’année, à quelques jours d’une nouvelle, je te propose de relire l’année qui vient de s’écouler. A quels moments, en quels lieux nous sommes-nous sentis à notre place. Quand était-ce une évidence que nous devions être là ? Est-ce que ces moments étaient remplis de Vie, habités par Dieu ?

Que ces moments et ces lieux soient porteurs de fruits pour notre année 2016 !

Avent 2015 – Jour 19

« Voici la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Mt 1,1)

> Nous apprenons à la première lecture que Jésus-Christ est le fils du Roi David et également le fils du patriarche Abraham. Cela incarne le personnage.

Jésus est issu d’une lignée d’êtres humains, il l’est lui même, comme nous le sommes tous de fait. Nous sommes les frères et les sœurs de ce Jésus-Christ là et aujourd’hui encore il est important de voir en son voisin, son collègue ou son prochain, un membre de sa famille.

A une semaine de la célébration de la naissance du Messie, à nous d’avoir l’attention nécessaire pour accueillir l’autre comme un frère.

14e dimanche – B

Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Mc 6, 4

> On pourrait croire au premier abord que la famille et les amis de Jésus étaient ses premiers « disciples », ses premiers « supporters » dans la grande démarche qui fut la sienne. Comme nous sommes heureux lorsque les nôtres nous soutiennent dans nos projets et sont à nos côtés dans les grandes étapes de notre vie. Mais cela n’est pas toujours le cas, et pour Jésus non plus. De retour chez lui, il constate que ceux qu’il connaît depuis toujours doutent de lui et médisent à son sujet. Cela nous arrive aussi, la jalousie est une maladie qui ne connaît pas les liens du sang et qui peut gangréner même la plus solide des amitiés. Et cela fait mal.

Cette semaine il nous est proposé de réfléchir aux relations familiales ou amicales que nous avons peut-être négligées après un succès à cause de ce petit pincement au cœur qui nous murmurait : « j’aimerais être à sa place ! » ou « c’est pas juste, il/elle ne le mérite pas »… Et pourquoi pas de faire un pas dans le direction de l’autre et de lui tendre une main ? Le chemin du pardon est long et difficile, mais pas impossible…

Sainte Famille – A

« Il se retira dans la région de Galilée et vint s’établir dans une ville appelée Nazareth. » Mt 2,22-23

> Nazareth, voilà le petit village où Joseph décide de se retirer pour y vivre avec sa sainte famille, et c’est là que Jésus vivra ses 30 années de vie « cachée ».

A l’image de la sainte famille, et au moment des fêtes de fin d’année, nous pouvons nous demander si nous nous retirons suffisamment du brouhaha de notre vie quotidienne et des choses peut-être pas toujours essentielles pour prendre soin nous aussi de notre famille…