4e dimanche du temps ordinaire – B

L’esprit impur dit: « Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement: « Tais-toi! Sors de cet homme: » (Marc 1, 24b-25)
 
> Il est des savoirs qui aident à vivre, et il est des savoirs qui enferment. Il est des paroles qui portent et nourrissent, et des paroles qui rabaissent et finissent par tuer.
 
Lorsque nous disons ou pensons « Je sais qui tu es », qu’offrons-nous à l’autre? Quelque chose qui ouvre ou quelque chose qui ferme? Quand nous le disons du Christ, notre parole invite-t-elle à l’inattendu, au mystère, à l’étonnement, ou bien est-elle certitude sclérosée, prétentieuse et finalement mortifère?
 
Il n’y a rien de faux dans le fait de dire de Jésus « tu es le Saint de Dieu ». Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est ce qui se cache derrière: « es-tu venu pour nous perdre, nous, cet homme possédé aussi et pas seulement moi qui le possède? » Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est la peur, le rejet, la haine, la volonté de garder le pouvoir, les préjugés, la méfiance: bref, c’est tout ce qui se cache derrière ces quelques mots.
 
Que se cache-t-il derrière nos « je sais… »? Pour soi-même? Pour l’autre? Pour Dieu? Est-ce une voix qui porte la vie et son épanouissement, un savoir qui se sait déficient et humble, une parole qui invite et ouvre? Ou est-ce une voix qui n’aide pas à vivre, et à laquelle il vaut mieux dire: « tais-toi… et sors! »?

Dimanche de la Miséricorde – C

 » Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie.  » (Jn 20, 19-20)

> Au début du texte de ce dimanche, nous trouvons les disciples enfermés. Ils verrouillent les portes car ils ont peur des autorités juives qui ont mis à mort Jésus. Ils ont ainsi peur pour leur vie. Mais on peut également imaginer leur désarroi face à la mort de leur maître. Ils n’ont plus d’espoir, ne peuvent regarder vers l’avenir et n’osent plus sortir de chez eux et vivre. Ils sont ainsi à l’opposé de la résurrection, sur un chemin d’emprisonnement et de peur. Et voilà que Jésus débarque au milieu d’eux et il vient leur offrir la paix. Les disciples enfermés deviennent alors des disciples joyeux, rayonnants de vie et emplis d’espoir. Quels changements apporte cette présence de Jésus au milieu d’eux !

Pour ce dimanche de la Divine Miséricorde (et cette année de la miséricorde…) et durant cette semaine à venir, nous sommes invités à réfléchir sur ce que ces versets nous disent de la miséricorde de Dieu. Un Dieu présent au milieu de nous… Un Dieu de Vie… Un Dieu qui vient briser nos enfermements… Un Dieu qui vainc nos peur… Un Dieu de miséricorde !