26e dimanche du temps ordinaire – B – 26 septembre 2021

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer… »

(Mc 9,42)

> Oui, cette phrase est de Jésus. Elle est dure, très dure. Loin du Jésus hippie ou fleur-bleue, le voilà qui souhaite la mort-même de celui qui est une occasion de scandale ou de chute pour « un seul de ces petits qui croient » en lui.

> Le scandale ou la division dans le monde des grands, ce n’est déjà pas bien beau. Mais les yeux de l’enfance n’ont pas à supporter cela. La chute dans le monde des riches, ce n’est déjà pas simple. Mais la chute pour quelqu’un qui n’a pas de ressources, c’est encore plus inadmissible. Les « petits », ce sont les enfants bien sûr, mais aussi tous les oubliés, les laissés pour compte, les migrants, les exclus.

> Souvenons-nous, cette semaine, de l’attention à porter à chaque « petit ». Nous en trouverons forcément autour de nous. Accueillons ces personnes comme le Christ lui-même et ne soyons jamais pour eux une occasion de scandale ou de chute.

Mardi de la semaine Sainte – B

« Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » (Jean 13, 33)

> Judas sorti dans la nuit, Jésus est avec ses amis, mais c’est en fait un discours bien plus large qu’il inaugure avec ce verset. Le terme « Petits enfants » indique qu’en fait, c’est à l’Eglise de la communauté de Jean que le Christ s’adresse, à la communauté des « petits enfants »… de Dieu ! Par ces termes, le Christ indique donc la réalité nouvelle de l’Eglise post-pascale. Par ailleurs, cette expression dénote également le lien d’affection et d’intimité entre Jésus et ses disciples…

Finalement, ce verset nous est adressé à nous aussi, femmes ou hommes « en suivance » du Christ du XXIe siècle, chercheuses et chercheurs de sens et de Dieu. Par ce verset, le Christ nous redit sa profonde affection envers nous : nous sommes ses petits enfants, nous sommes de sa famille spirituelle. Nous ne comprenons pas toujours ce qu’il nous dit, nous sommes faillibles, mais comme des enfants, nous pouvons Lui faire confiance. Rappelons-nous ces paroles de Jésus dans l’Evangile de Marc : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. En vérité, je vous le déclare, qui n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas. » Et il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. (Marc 10,14-16)

Et si, en ce mardi de la semaine sainte, nous essayions de voir le monde avec des yeux de petits enfants ? Enfants de Dieu, appartenant à la famille spirituelle du Christ, nous pouvons prier pour nos frères et sœurs dans le monde entier. Nous pouvons aussi prier pour notre Eglise universelle et pour le ministère d’unité, notamment celui du Pape François. Nous pouvons enfin prier d’avoir en toute simplicité la foi et la confiance des petits enfants, celles qui nous permettent de « recevoir le Royaume de Dieu comme un petit enfant ».

Sainte Famille – C

Jésus leur dit:  » Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?  » (Lc 2, 49)

> L’année de ses 12 ans, Jésus accompagne pour la première fois ses parents au Temple à Jérusalem. A la fin de leur pèlerinage, les parents s’en retournent chez eux, pensant que Jésus fait route également avec des connaissances. Mais il n’en est rien et après trois jours d’angoisse, les parents le retrouvent dans le Temple et c’est là que Jésus leur pose la question ci-dessus.

Pour l’enfant Jésus, il y a une évidence à se trouver dans le Temple. A ce moment présent, c’est là qu’il se sent d’être, c’est là que son cœur lui dit d’être. Cela me fait penser à la phrase de Jésus : « Laissez les enfants venir à moi; ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux » (Lc 18, 16). Les enfants ont cette spontanéité de faire ce qu’il leur semble évident et adéquat, sans se soucier du regard des autres.

> En cette fin d’année, à quelques jours d’une nouvelle, je te propose de relire l’année qui vient de s’écouler. A quels moments, en quels lieux nous sommes-nous sentis à notre place. Quand était-ce une évidence que nous devions être là ? Est-ce que ces moments étaient remplis de Vie, habités par Dieu ?

Que ces moments et ces lieux soient porteurs de fruits pour notre année 2016 !