13e dimanche du Temps ordinaire C – 26 juin 2022

« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

(Luc 9,51-62)

> C’est un peu fort en chocolat cette injonction de Jésus à cet homme en deuil de son père! Imaginez qu’un ecclésiastique ou un aumônier vous parle ainsi…

> Il faut se remettre dans le contexte de l’époque où il semble que les rituels funéraires étaient interminables, selon la loi de Moise. Comme si s’accrocher à des rites sclérosés était devenu une façon d’ensevelir le message, alors que toujours et toujours la parole du Christ est résurrection et vie, alors même qu’il se met en route pour Jérusalem… Cela me fait penser à la femme de Loth qui lors de la destruction de Sodome avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel (Gn 19,26). Négligeant la parole de Dieu, la femme de Loth subissait son propre châtiment.

> Comment cette semaine me mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour ne pas rester figé.e dans mes regrets mais me tourner résolument vers la vie et vers l’avenir?

5e dimanche de Pâques – C – 15 mai 2022

« Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. »

Jean 13,33

> On rétropédale: nous revoila liturgiquement dans les discours d’adieux avant la Passion. Et Jésus de souligner dans le même passage le poison à venir de son absence et l’antidote!

> Là où je vais vous ne pouvez venir: donc oui, nous allons être séparés, mais c’est l’amour entre vous qui me fera être présent. Vous ne ferez pas l’économie de mon deuil…. mais par le vecteur de l’amour, je serai partout où l’on s’aime et ce sera un témoignage pour le monde !

> Cette semaine je choisis un évènement que j’ai tenté de teinter d’amour fraternel et je rends grâce pour celui-ci! Et j’en discerne un autre où l’amour a manqué, a été étouffé par la peur, l’égoïsme ou l’indifférence et je demande pardon. Humblement.

24e dimanche du temps ordinaire – B – 12 septembre 2021

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive. »

(Marc 8, 37)

> Qui aime entendre parler de souffrance, de rejet et de mort violente? « Interdit au moins de 12 ans », attention ce film-là dont Jésus annonce le scénario peut heurter certaines sensibilités…

> Il y a un peu de Pierre en chacun de nous – nous trouvons la Croix de Jésus difficile à accepter – cela ne devrait pas être ainsi. Jésus va encore plus loin – chacun de nous aura sa part de souffrance – toutefois, ce Jésus souffrant peut être proche de nous, car il a vécu la souffrance et il a traversé la mort pour qu’elle soit habitée…

> Porter sa croix, c’est oser regarder en face ses deuils, ses blessures et ses peurs, ne pas les laisser devenir des tabous! Et qui sait? Dieu placera dans sa tendresse des Simon de Cyrene sur notre chemin pour nous aider à les porter !

> Dans cette semaine, osons un mot ou une parole risquée pour briser le silence autour d’une expérience difficile que vit un proche ou un ami: nous verrons que ce peut être l’amorce pour regarder ensemble les brisures qu’il ou elle porte en silence …

Mardi 9 juin 2020

« Vous êtes le sel de la terre. »
« Vous êtes la lumière du monde. »

Mat 5,13.14

> Ces paroles de Jésus ne risquent-elles pas de gonfler l’ego des disciples que nous sommes ? Et si c’était tout le contraire ! Le sel n’a pas vocation à attirer l’attention sur lui-même ni la lumière. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais pas non plus pour la fixer des yeux. Et si le sel se fait sentir dans un plat c’est que le cuisinier a eu la main trop lourde. Sel et lumière sont là pour mettre en valeur autre chose qu’eux-mêmes. Des aliments sans sel ne stimulent pas l’appétit et dans une maison sans lumière impossible de voir le visage de ceux qu’on aime.

Etre sel de la terre et lumière du monde, un appel non à se mettre au centre mais à servir. Ces frères et sœurs que je croise et qui n’ont plus goût à la vie, comment puis-je être pour eux le sel qui réveille l’appétit de vivre ? Fraternellement, discrètement, humblement, à dose infinitésimale. Et ceux qui affrontent la maladie, le chômage, une séparation, un deuil,… et qui ont le sentiment de traverser un long tunnel, puis-je trouver les paroles fraternelles qui mettront un peu de lumière et de douceur sur leur parcours ?

Avent 2014 – Jour 13

« Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations et vous ne vous êtes pas frappés la poitrine. » (Mt 11, 17)

> A l’approche des fêtes de fin d’année, joie et deuil se font ressentir plus intensément.

Ne restons pas centrés sur notre sentiment du jour. Laissons nos cœurs s’éveiller à « l’air » de celui que nous allons rencontrer. Laissons-nous « accorder » à lui pour vivre avec lui un moment de « communion ».

10e dimanche – C

Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. ». (Luc 7,12-13)

> Pour les juifs, la descendance était signe de prospérité et il n’y avait rien de pire que la lignée du sang se termine, car avec elle s’éteignait l’avenir de la famille. Ces deuils peuvent aussi nous toucher, deuils de projets ou de personnes, deuils immenses de vie inachevée, d’énergie vitale perdue, deuils qui nous donnent l’impression qu’il n’y a pas d’avenir.

Et si cette semaine, d’une part, nous repensions à ces deuils passés ou présents dans nos vies, si nous essayions d’entendre la parole de réconfort du Christ « ne pleure pas » ?

Et si cette semaine, d’autre part, nous étions présence et réconfort pour les endeuillés autour de nous en disant nous aussi « ne pleure pas » ?