21e dimanche du temps ordinaire – B

« C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous qui ne croient pas. » Jn 6, 63-64

> Des paroles dures, difficiles à entendre peut-être. Nous qui, depuis notre naissance, sommes notre propre point de référence. Nous qui vivons à partir de ce que nous sommes capables de développer comme compétences, à partir de nos capacités, à partir de notre combat pour survivre. A tel point que nous confondons parfois la réalité avec ce que nous en percevons, et oublions que le monde n’est pas issu de nous-mêmes.

Ce qui donne la vie vient de plus loin, de l’extérieur de nous, d’ailleurs. C’est l’Esprit. Si nous croyons vivre seulement à partir de nous-mêmes, nous demeurons dans l’illusion: celle que la vie serait ce que nous percevons. Le Christ nous invite à sortir de nous-mêmes, renoncer à nous poser comme référence et accepter de se recevoir d’ailleurs, se recevoir de l’Esprit.

> La vie en vérité passe par une dépossession et un renoncement. Pour non plus se raconter à partir de soi, mais se laisser raconter par un Autre. Pour sortir de l’illusion du soi et se découvrir habité par l’Esprit qui unifie toute réalité. « Celui qui aime sa vie la perd, et celui qui cesse de s’y attacher en ce monde la gardera pour la vie éternelle. »

21e dimanche – C

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. » (Luc 13, 24)

> Le thème de l’exiguïté de la porte ou de la difficulté du chemin conduisant au salut est classique et s’oppose à la voie de la facilité et de la moindre exigence. Dans ce cadre-là, symptomatique est le terme « efforcez-vous » qui renvoie littéralement à une lutte, un combat. Un peu à la manière d’une lutte sportive, la vie chrétienne, loin d’être un chemin de paresse de tout repos, est faite de combats, d’efforts, pour mettre en pratique la prédication de Jésus.

En ces jours de conclusion des Jeux Olympiques à Rio, où des milliers d’athlètes ont lutté, combattu, ont essayé de se dépasser, nous chrétiens pouvons à notre tour nous poser la questions de nos luttes, de nos combats, de nos dépassements. Sur quoi dois-je porter un effort dans mon cheminement avec Dieu ? Ces efforts, pour ne pas être vains, doivent être ancrés en Christ, afin qu’il ne puisse pas dire « je ne sais pas d’où vous êtes ».

Ainsi, cette semaine, nous nous proposons de méditer ces questions personnelles de lutte et de dépassement sur notre chemin avec Christ avant de le lui remettre dans la prière, car lui seul peut nous aider dans cet effort pour entrer par la porte étroite.