5e dimanche de Pâques – A – 7 mai 2023

« Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. »

Jn 14, 2

> Donc, pas de crise des logements dans le royaume de Dieu. Il y a de la place pour tout le monde ; à chacune, chacun sa demeure. Et, en plus, c’est le Fils du propriétaire en personne, Jésus Christ, qui nous y introduira.
Prix et contrats de ces logements ? « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Voilà qui est clair : Il ne s’agit pas d’être quelque part mais auprès de quelqu’un : avec le Fils dans le Père : « afin que là où je suis, vous soyez vous aussi ». v. 3
> L’espace du salut s’ouvre à nous qui avons traversé avec Jésus les jours de sa Passion. Non seulement il se fait notre chemin vers le Père, mais il reviendra vers nous avec le Père (cf.Jn 14,23) et ils feront chez nous leur demeure : Ciel sur la terre, ciel en nos cœurs.

Dimanche de Pâques – C – 17 avril 2022

« Il vit et il crut. »

Jean 20, 8b

> Dans ce récit, Marie de Magdala est la première à voir. Elle voit la pierre roulée de l’entrée du tombeau. Elle voit, mais ne comprend pas.

> Quant à Simon Pierre, il n’hésite pas à entrer pour voir ce qu’il y a à l’intérieur du tombeau. Il voit le tombeau vide, il voit les bandelettes, il voit le linge qui était sur la tête de Jésus. Il voit, mais ne comprend pas.

> Le disciple bien-aimé, lui, est resté dehors, et il a pris le temps d’observer. Pas juste de « voir », ou d’ « apercevoir », mais il regarde avec attention. Il médite, cherchant à intégrer ce qu’il a devant les yeux. Lui aussi il voit, mais en interprète privilégié du Christ, il comprend les signes : la pierre roulée, ces bandelettes et le linge ainsi abandonnées, ce tombeau vide, tout cela signifie que le Crucifié a vaincu la mort, et qu’Il est vivant ! Son « voir » suscite la foi.

> Parfois nous aussi, nous voyons mais nous ne comprenons pas. Parfois nous aussi nous voyons mais nous n’y croyons pas. Pour toutes ces fois-là, l’Evangile, cette Bonne Nouvelle, nous invite à nous rappeler que la pierre a été roulée et qu’en Christ, la Vie est plus forte que la mort. Que, même quand nous croyons que « c’est mort », tout peut recommencer, continuer, se relever, ressusciter. Prenons donc le temps de « voir », et la grâce nous sera peut-être donnée de « croire ». 

Christ est ressuscité ! 

Il est vraiment ressuscité ! 

Alléluia !

JOYEUSES PÂQUES A TOUS

7e dimanche de Pâques – 24 mai 2020

« Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils »

(Jean 17,1)

> Au début de l’Evangile de Jean, au chapitre 2, lors du miracle des noces de Cana, Jésus dit à sa mère que « son heure n’était pas encore venue ». 15 chapitres plus loin et quelques miracles plus tard, ça y est, désormais Il le précise à ses disciples : « son heure est venue ». Que s’est-il passé entre deux ? Il a accompli sa mission : faire connaître le Père ET celui qui l’a envoyé (v3). En acceptant de passer de la mort à la vie sur terre, le Christ sera glorifié dans le ciel comme lui glorifiait son Père sur terre.

> Cette semaine, entre l’ascension et la pentecôte, prenons le temps de reconnaître la présence de Dieu par son Fils incarné. Dieu n’est pas juste une énergie, une sorte d’être supérieur, l’Amour universel. Il est trinité. Il est présent et s’est offert à nous par son Fils pour que nous puissions entrer en relation avec Le Père qui nous a créé. Demandons à l’Esprit de connaître profondément le Père, seul vrai Dieu (v3) en suivant le Fils.

Mardi 28 avril 2020

« Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? »

Jn 6,30

> Cette question de la foule vient en réaction à l’affirmation de Jésus : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (v. 29) S’agit-il du même « croire » ? « Te croire », dit la foule. Alors que Jésus appelle à « croire en ». « Te croire », cela porte sur le contenu de la parole. Croire ce que tu dis. Pour cela, il faut des assurances. Plutôt qu’un signe, n’est-ce pas plutôt une preuve que demande la foule ?  Le « croire en » auquel invite Jésus implique tout autre chose. Il n’est pas question de vérifier, mais de faire confiance. « Croire en » ne porte pas sur le contenu qui doit être crédible, mais sur la relation qui est fiable.  « Je crois en Dieu », ainsi commence notre Credo, et non « je crois que ». Au cœur de notre foi chrétienne, il n’y a pas un contenu mais une relation. 

Une petite parabole:

Un funambule traverse, sur un fil tendu d’une rive à l’autre, les chutes du Niagara. La foule retient son souffle. Les applaudissements éclatent lorsque l’artiste atteint la rive. Il demande : Croyez-vous que je puisse faire la même chose en poussant une brouette sur le fil ? – Oui, tu peux ! Vas-y ! Suspense pendant la nouvelle traversée. A l’arrivée, un  immense ouf de soulagement soulève les poitrines des spectateurs. Applaudissements enthousiastes. – Croyez-vous que je puisse faire la même chose avec quelqu’un dans la brouette ? – Oui, vas-y ! – Qui veut venir dans la brouette ? … Silence ! Croire que tu peux ? OK ! Croire en, c’est-à-dire faire confiance au point de remettre sa vie entre les mains d’un autre ?  Ça c’est une autre question.

Ma relation au Christ Jésus, est-ce un « croire que » ? Croire qu’il est le Messie, le Fils de Dieu, qu’il est ressuscité, qu’il est le plus grand maître spirituel de tous les temps,…Ou est-ce un « croire en » ? Est-ce en LUI que je trouve la solidité de ma vie ? Est-ce que j’ose le pas de  la foi-confiance et cherche en LUI mon appui ?

3e dimanche de Pâques – C

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » (Jean 21, 6)

> Avez-vous déjà eu une impression de déjà-vu ? Un vague sentiment d’avoir déjà répété les mêmes gestes, entendu et dit les mêmes mots, dans un même lieu ? Eh bien c’est l’effet que cela m’a fait en lisant l’évangile de ce dimanche qui parle d’une pêche non fructueuse rendue miraculeuse par un inconnu qui se trouve être Jésus.

Mais il ne s’agit là pas d’un déjà-vu, mais d’un déjà vécu ! En effet, pour les disciples il s’agit d’une deuxième pêche miraculeuse. Le premier récit ayant eu lieu avant la mort de Jésus, au moment de leur appel par le Christ à changer de métier pour pêcher non plus des poissons mais des hommes. Le deuxième – le passage de ce dimanche – a lieu après la résurrection de Jésus. Pourtant, alors même qu’ils avaient rencontré le Christ ressuscité, que celui-ci venait de les envoyer annoncer la nouvelle (Jean 20,22-23), il est étonnant que les disciples retournent purement et simplement à leur ancienne occupation… en vain cependant. Ils travaillèrent toute la nuit et ne prirent rien. La nuit est symbole de ténèbres, de nos échecs. C’est au petit jour que Jésus vient, apportant avec la lumière le succès. Les disciples n’avaient d’abord pas reconnu Jésus. Mais en recevant le conseil de l’inconnu et en refaisant les mêmes gestes que lors du premier miracle, alors ils reconnaissent Jésus !

Par-là, le Christ nous montre sa fidélité par les exploits qu’il réalise pour nous, même s’il doit refaire deux fois le même miracle pour se rappeler à nous.

> Puissions-nous recevoir ce texte comme un appel à faire ce qu’on pense juste pour Dieu, même si nous n’y arrivons pas tout de suite ou même après une longue nuit… le jour vient et le Seigneur nous dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. ».

Dimanche 21 avril 2019 – Dimanche de Pâques – C

« C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. » (Jean 20, 8)
> Pâques, c’est ce disciple qui n’avait pas osé entrer tout d’abord pour contempler le mystère. Qui a eu besoin de temps, ce temps si important pour que mûrissent les fruits les plus beaux de nos existences; qui a eu besoin de temps mais qui finit par entrer.
Qui voit, et il n’y a rien à voir. Qui croit, et il y a tout à croire.
Qui comprend que l’Ecriture n’était pas que mots jetés sur parchemins, mais que ce qu’elle dit est vrai.
Que celui qui était la Vie a vaincu la mort, parce que Dieu l’a relevé.
Et que ce geste, il le fait pour toi, pour moi, pour nous. Et que ce geste raconte bien davantage qu’un exploit remarquable. Il raconte rien moins qu’un lien si précieux que Dieu ne veut pas le laisser rompre.
Pâques naît de l’amour. Un amour de Dieu qu’aucune mort ne peut éteindre.
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Avent 2014 – Jour 17

Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. (Mt 28,32)

> Qu’avons-nous vu? Que croyons-nous? Voir pour croire, croire pour voir?…
Seule l’ouverture provoquée par une véritable rencontre avec le Christ pourra amener ce déplacement qui nous fera lâcher prise, baisser notre garde, ouvrir nos mains et nos coeurs pour laisser cet amour qui transfigure nous habiter et nous amener à changer durablement de vie.
Rencontrer le Christ aujourd’hui… c’est mon cri: Viens, Seigneur Jésus!