Vendredi Saint – 2016

« Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt, un coq chanta. » (Jn 18,27)

> Combien de coqs entendons-nous chanter distraitement au cours de nos journées ? A une table de bistrot lorsqu’on ajoute notre critique aux autres voix : « De toutes façon, il l’a bien cherché… », « Ah ça, c’est bien vrai… », « Faudrait tous les tuer… », « Ma foi, avec ce qu’ont fait certains curés… », « En tout cas, moi, ça, je ne pardonnerai jamais… »

Combien de fois par jour renions-nous le Christ sans vraiment nous en rendre compte ? Ecoutons chanter le coq en ce jour où le Christ meurt pour nous, et cultivons le silence en cette journée.

Dimanche des Rameaux – B

« Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite:  » Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.  » Il sortit précipitamment; il pleurait. » (Mc 14, 72)

> Ce dimanche, c’est la fête des Rameaux. A cette occasion, nous allons réentendre tout le texte de la passion de Jésus-Christ.

Il nous est proposé aujourd’hui de nous concentrer sur le personnage de Pierre et sur comment il se comporte à ce moment crucial de la vie de Jésus.

Pierre, c’est celui qui a suivi Jésus depuis le début. Celui qui est capable des plus grands moments de génie, mais également des plus grandes incompréhensions face à Jésus. Pierre, c’est celui qui clame haut et fort qu’il ne laissera jamais tomber Jésus et que s’il n’en restait qu’un de fidèle, ce serait lui. Mais on remarque dans le verset cité, que Pierre c’est aussi celui qui renie Jésus. Il a failli à sa promesse et le regrette amèrement, puisqu’il pleure suite à son reniement.

On pourrait s’étonner que Pierre, avec toutes ses imperfections et ses faiblesses, soit celui qui a été choisi pour être à la tête des disciples après la mort et la résurrection du Christ. Mais on peut également regarder son reniement d’une autre façon : n’est-ce pas en reconnaissant ses limites et en comprenant qu’il n’est pas meilleur que les autres, que Pierre fera un meilleur pasteur ?

> A la suite de Pierre, réfléchissons sur nos limites. Non pas pour nous dévaloriser, mais pour voir en quoi la connaissance de nos limites nous permet de nous ouvrir sur les autres.