2e dimanche de l’Avent – A – 4 décembre 2022

« Produisez donc un fruit digne de la conversion. »

Mt 3,8

> Lorsque Jean le Baptiste prononce cette phrase à l’intention des Pharisiens et des Sadducéens, il vient de les traiter d’engeance de vipère ! On pourrait donc être tentés – de prime abord – de ne pas prendre cette injonction à la conversion pour nous.

> Cependant, c’est effectivement en actes qu’il nous vivre notre foi. Les fruits « dignes de conversion » sont des actes qui montrent aux autres que nous suivons Jésus. C’est loin d’être une affaire privée, il s’agit d’un mode de vie.

> Demandons donc au Seigneur de nous aider à produire de bons fruits, dignes de conversion, non pas pour convertir les autres mais pour poursuivre notre propre conversion, jour après jour, en actes plutôt qu’en belles paroles.

3e dimanche de Carême – C – 20 mars 2022

« Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. »

(Luc 13, 8)


> « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » voilà ce qui est annoncé dans plusieurs versets de l’Évangile de ce dimanche. Faut-il y voir une menace de Dieu ? Ne s’agit-il pas simplement de conséquence d’acte ou de posture qui mène à une desséchement, une mort ?
Soyons rassurés, cette conversion peut être initiée par l’extérieur, il y a quelqu’un qui peut changer le terreau dans lequel nous sommes qui parfois est la raison pour laquelle nous ne produisons pas de fruits.
> Demandons au Vigneron de changer la terre séchée dans laquelle nous sommes installé pour y mettre de la bonne terre, et de l’engrais, et cette bonne terre sera capable de recevoir les graines, selon une autre parabole. Ainsi, la conversion qui nous est demandée devient possible.

2e dimanche de l’Avent – C – 5 décembre 2021

Voix de celui qui crie dans le désert !

(Luc 3, 4 citant Esaïe 40, 3)

> Dans ce verset il y a une notion d’urgence : on crie quand c’est vital, important et que l’on veut être entendu, soit parce que les destinataires sont loin du message, soit parce qu’ils sont dans le bruit. Notons au passage que s’il y a une voix, c’est que nous ne sommes pas seul dans les déserts qui semblent nous entourer parfois.
L’Évangile cite Esaïe/Isaïe : préparons la route pour que le Seigneur puisse intervenir dans nos vies. Il comble les vides (émotionnels ? existentiels ?). Il aplani les montagnes qui sont autant d’obstacles qui nous gâchent l’horizon, empêchant de voir ce qui est déjà là : le salut de Dieu !


>En ce 2ème dimanche de l’Avent, comme Jean Baptiste nous le propose, préparerons-nous à accueillir Jésus qui vient ! Soyez bénis sur le chemin vers Noël !

3e dimanche de l’Avent – B – 13 décembre 2020

« Jean répondit : « Je suis “la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur !” »

Jean 1,23
The Voice Jean-Baptiste, par Arcabas

The Voice

> Qui es-tu Jean ? Tu n’es pas la lumière, tu n’es pas le Christ, ni le prophète Elie, ni le prophète annoncé. Curieuse succession de négations.

Tu te définis comme « la voix de celui qui crie dans le désert ». Une voix ? C’est l’identité que tu revendiques. Ta vocation n’est pas d’être vu mais d’être entendu. Tu ne cherches pas à attirer l’attention sur toi. Tu veux être entendu. Tu es la voix qui appelle à préparer le chemin du Seigneur.

Mission toujours actuelle. « Le mystère de Jean s’accomplit encore dans le monde » écrit Origène, un aîné dans la foi. 

Si cette voix retentit encore, savons-nous la reconnaître dans nos vies quand elle fait entendre son appel à la conversion ? Nous laissons-nous toucher par l’urgence des interpellations que nous lancent les évènements ?

Si la mission de Jean est toujours actuelle dans le monde, elle a aussi besoin de nous. A nous d’en prolonger l’écho. A nous d’inviter à suivre le Seigneur sans attacher à nous, en nous réjouissant de diminuer pour qu’il grandisse (Jean 3, 30).

2e dimanche de l’Avent – année A

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie
Dans le désert
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »

(Mat 3,1-3)

> Comment se préparer à la venue du Christ ? La seconde partie de la citation explique de quelle préparation il s’agit : « rendez droit ses sentiers ! » Le verbe hébreu signifie bien « rendre droit, lisser, aplanir ». Au fond, le Seigneur nous invite à mettre à plat nos sentiers en ouvrant un chemin pour faire de place à Dieu, pour lui dégager la route. Comme lors de nos rudes hivers, comme quand nos routes sont bloquées par la neige, il s’agit de préparer la route à la venue du Seigneur, de dégager de ce qui encombre notre route intérieure.

Bien sûr, ce n’est pas si évident de lui faire un chemin en nous, de dégager notre route enneigée par les difficultés de la vie, ou embourbée par le stress de cette période, par l’égarement que celle-ci peut occasionner en nous. Peut-être qu’il s’agit bien, dans cette préparation, de d’abord faire de la place, se désencombrer, revenir à l’essentiel. Aplanir, n’est-ce pas d’abord, ôter ce qui est en trop ?


Alors dans ce temps de l’Avent un peu fou, sortons nos pelles à neige et nos trax pour nous désencombrer et enlever qui est en trop. Oui préparons-nous à sa venue en Lui faisant de la place, extérieurement et intérieurement, en lui dégageant un chemin.

20e dimanche du temps ordinaire – C

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? » Luc 12, 49-53

> Il est difficile d’entendre et de lire cet extrait d’évangile. Jésus dont sa naissance a été annoncée dans la joie du « paix sur la terre aux hommes » dit à ses disciples qu’il vient apporter la division.

Jésus rappelle à ses disciples qu’il vient apporter une paix plus grande, celle qui a traversé sa mort et a été débarrassée du péché. Mais que cette paix ne se fera pas sans division car elle demande une conversion totale ; elle n’admettra pas les tièdes. Et c’est pour cela que même au sein de la famille la division pourra régner. Il est difficile à chacun de se retirer dans sa chambre et de prier le Seigneur sans être jugé ou embêté par un membre de sa famille. Ceux qui croient mais à quoi bon aller à l’office ? à quoi bon jeûner lorsque cela est recommandé ?

Cette semaine pensons à nos propres divisions intérieures, entre la chair et l’esprit. Et gagnons des petites batailles du quotidien en consacrant régulièrement des petits moments à Dieu ! Par exemple en glorifiant le Seigneur devant la beauté d’un paysage…

2e dimanche de Pâques – C

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20, 19-31)

> Et bien nous en sommes là. Nous n’avons jamais vu Jésus en chair et en os et pourtant nous croyons. Alors sommes-nous heureux ? Nous rendons nous compte de la joie qui nous habite ?

L’octave de Pâques va se finir en ce dimanche et avons-nous profiter à fond de cette joie pascale ? La liturgie nous invite à vivre chaque jour la résurrection durant l’Octave. Y avons-nous goûté ? Où le lundi de Pâques étant passé nous sommes retournés à nos occupations et hop maintenant le carême est fini et je peux manger ce que je veux et ne plus faire d’efforts ?

Le carême est un temps de conversion. C’est-à dire un temps où nous devons ouvrir notre cœur. Mais c’est un temps qui doit nous mettre en chemin pour vivre l’année pleines de résolutions que nous avons pu éprouver durant ces 40 jours.

Alors : haut les coeurs et vivons en femmes et hommes nouveaux !

3e dimanche du Temps Ordinaire – B

« Convertissez vous et croyez en l’Evangile » (Marc 1, 15)

> En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, célébrons ce qui nous rassemble : ce même amour pour l’Evangile ! Les chrétiens ont cru au Christ et ses paroles les font encore vivre aujourd’hui. Cette injonction, c’est, aujourd’hui encore, à nous tous qu’elle est adressée, à chacune de nos Eglises ! Tous, nous avons infiniment besoin de conversion.

Cette semaine, prions avec ferveur pour que d’un seul cœur nous nous convertissions à cet Evangile que nous chérissons. Devenons-en les vivants témoins cohérents pour le monde.

5e dimanche de Carême – A

« Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40)

> Jésus s’apprête à révéler de manière implacable cette gloire de Dieu en faisant revenir Lazare à la vie. Pourtant, peu importent les signes et les miracles accomplis, il y aura toujours des incrédules. Car pour voir la gloire de Dieu, il faut les yeux de la foi.

C’est à Marthe que Jésus dit ces paroles, l’une des femmes qui le connaît bien et qui le suit. Même à elle, Jésus doit rappeler que ce qui compte avant tout c’est sa foi et que c’est à l’aune de celle-ci qu’elle pourra voir son Dieu. Tous les croyants ont besoin de ce rappel : est-ce que notre foi est encore assez vive pour voir la gloire de notre Dieu ? Et quand nous nous croyons abandonnés, redisons-nous avec fermeté : oui je crois ?

On peut bien montrer toutes les merveilles de Dieu, celui qui refuse de croire ne les verra pas. Mais avec les yeux de la foi on peut la voir de manière éclatante cette gloire de Dieu. C’est ce que nous sommes invités à faire cette semaine : renouveler notre regard sur notre vie et sur le monde avec un regard de foi, persuadé que la gloire de Dieu se manifeste devant nous.

3e dimanche – A

À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
(Matthieu 4,17)

> La conversion n’est pas faite uniquement pour les non-chrétiens ou ceux des périphéries… elle s’adresse – et TOUT D’ABORD – à nos coeurs à nous, Chrétiens. A ceux qui se pensent déjà convertis depuis longtemps, autant qu’à ceux qui savent qu’il y a encore du chemin à faire.

Qu’est-ce c’est, alors, se convertir ? C’est le travail de toute une vie. C’est d’abord convertir notre coeur pour devenir des Chrétiens joyeux. Alors de notre coeur montera un sourire jusqu’à nos lèvres, et ce sourire changera le monde qui nous entoure.

C’est ensuite convertir notre regard, pour qu’au lieu de juger l’autre – ce que nous savons parfois si bien faire, avouons-le – nous puissions le considérer comme aimé de Dieu de la même manière que nous. Et ainsi, au lieu de le DEvisager, nous l’ENvisagerons.

Oui, plus que jamais, et notamment en cette semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, nous sommes invités à convertir notre coeur et notre regard. C’est ce qui fera advenir le Royaume des Cieux, tout proche en effet.