3e dimanche de carême – B – 3 mars 2024

« Il les chassa tous du Temple »

Jean 2,15

>Jésus chassant les marchands du temple…quelle sainte colère!

Pour les colériques: n’oubliez pas que parfois cette émotion est bien utile, par exemple pour identifier un gros conflit de valeurs et mettre une limite à des attitudes qui nous blessent.

Bien sûr que c’est plutôt dans le calme et la confiance que sera notre force (Esaïe 30.15)… mais entrainons-nous à remettre dans la prière un discernement juste, pour savoir comment traduire notre zèle en action claire et percutante au besoin!

4e dimanche du temps ordinaire – C – 30 janvier 2022

« Mais, Lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. »

Luc 4, 30

Détermination

> Comment un petit rappel de la vérité provoque une tempête, c’est en quelque sorte la nature de cet épisode de la vie de Jésus. Il vient de prononcer dix mots pour seul commentaire du passage du livre d’Esaïe qu’Il vient de lire (Luc 4, 21). Il fait mention de deux étrangers qui ont trouvé grâce aux yeux des prophètes -donc de Dieu- et voilà que la foule se déchaîne : tous deviennent furieux. Ils prennent les choses en main. Ils s’apprêtent à régler son compte à ce concitoyen qui n’est jamais que le fils de Joseph. Jésus s’est laissé entraîner jusqu’au bord de la falaise. Et puis…

> Et puis, ils ne maîtrisent plus rien ! Jésus va son chemin. Il sait bien qu’Il va mourir mais ce n’est ni l’heure, ni le lieu. Il est déterminé à accomplir sa mission. Il ne s’échappe pas : il passe au milieu d’eux, sans haine, ni violence. De Lui qui n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards (Esaïe 53, 2) devait se dégager une telle puissance que personne n’a pu se mettre en travers de son chemin, même pas la foule haineuse. Il aurait voulu les guérir, leur rendre la vue, car Il les aimait. Eux ne l’ont pas voulu. Et moi ! Le veux-je ? 

3ème dimanche de carême – B – 7 mars 2021

Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple !

Jean 2, 15

> C’est toujours surprenant de tomber sur ce texte de l’Évangile où Jésus s’énerve au point de prendre le temps de fabriquer un fouet pour chasser avec force les vendeurs en tous genres qui prenaient toute la place dans le temple. On réfère souvent cet acte à une Sainte Colère ! Le fils de Dieu n’est pas un gentil mou qui accepte tout. Il y a des limites, des lois et elles sont connues et claires dès le début ! En effet, ce dimanche est proposé également le texte – mal nommé en français – des « dix commandements ». Bien que souvent vu comme des ordres avec de lourdes sanctions sur 3 à 4 générations pour ceux qui oseraient les enfreindre, il s’agit avant tout d’une liste de dix Paroles qui donnent la vie sur 1000 générations d’où son nom plus correct de « Décalogue ».

Quel rapport donc avec le temple me direz-vous ? Le Seigneur demande explicitement « Vous n’aurez pas d’autre Dieu que moi ! » (Ex. 20, 3) . Jésus aussi dira « Nul ne peut servir deux maîtres. […]. Dieu et L’argent. » (Mt 6, 24).

> Ce texte à une dimension encore plus profonde, qui préfigure la Pentecôte, l’Esprit-Saint envoyé en nous. Nous sommes le temple qui accueille Jésus (1 Co 3, 16) et il nous faut ainsi passer par la Sainte Colère de Dieu qui vient chasser en nous ce qui prend trop de place, qui n’est pas à son service. Profitons encore de cette période de Carême pour faire de la place dans notre cœur. Le jeûne n’est pas forcément celui de la nourriture, mais nous sommes appelés à laisser Jésus chasser les impuretés en nous et lui donner la place qu’Il mérite ! Soyez fortifiés et bénis ! Amen.

6e dimanche – B

« Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » » – Mc 1, 43-44

> Jésus qui se fâche, qui s’énerve et qui demande qu’on ne parle surtout pas de ce qui vient de se passer ! Eh oui ça arrive ! Il n’a pas toujours l’étiquette de l’homme joyeux et gentil dont on l’affuble trop souvent en évitant soigneusement les passages moins lisses des évangiles. Ici, Jésus guérit un lépreux, un malade mis au ban de la société. Miracle. Certes. Mais pas seulement. Les miracles de Jésus ne sont pas des actes magiques appelant à faire de lui un prophète parmi d’autres. Ses miracles sont des manières de conduire à Dieu son Père. Sinon le geste est vain.

En enjoignant le lépreux à garder le silence et à aller voir le prêtre, Jésus désire qu’il intériorise ce qui vient de se passer, qu’il le médite et qu’il reconnaisse que cela vient de Dieu. Ainsi pourra-t-il aller accomplir son offrande au temple comme la Loi le prescrivait. Mais le lépreux ne peut garder tout ça pour lui, et on le comprend… Les conséquences font que c’est Jésus lui-même, « victime de son succès », qui sera mis au ban des villes trop pleines de monde pour qu’il puisse y entrer…

Cette histoire enseigne deux choses : lorsque tu vis un exaucement (après avoir longtemps prié ou galéré dans une situation particulière qui enfin se décante), avant de le clamer haut et fort, remercie le Seigneur pour ses bienfaits et pour sa fidélité envers toi. Deuxièmement, essaie de discerner en quoi ta nouvelle situation t’appelle à changer quelque chose dans ta vie pour te rapprocher un peu plus du Dieu de Jésus Christ et lui être fidèle. Ce pourrait être l’un de tes objectifs pour le Carême qui commence cette semaine !