3e dimanche de Pâques – 26 avril

« Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux. »

Luc 24, 33

> Deux personnes passionnées d’une autre se trouvent décontenancées quand cette autre meurt. En elle, elles voyaient un Messie. Ces deux se trouvent mis devant le fait accompli : le Messie attendu, ce n’était pas lui ! Quelques femmes les ont surpris en leur narrant une histoire d’anges qui disent que l’autre est vivant. Le fait est là, vérifié par certains disciples qui n’ont pas hésité à courir au tombeau qui s’est avéré… vide.

Ces deux personnes ressassent cette duperie ; elles raisonnent, sans que ce raisonnement n’apaise leur tristesse. En fin d’après-midi, elles prennent la direction d’Emmaüs, à l’ouest de Jérusalem, à deux bonnes heures de marche. Elles, qui sont perdues, se dirigent vers la lumière qui décline dans le soir. Plus elles avancent, plus la lumière devient faible. Un inconnu les rejoint et se mêle à leur conversation. Alors qu’il ne semblait pas être au fait des derniers événements, il entreprend de leur expliquer toute l’histoire à partir des Ecritures. Arrivées, elles désirent que cet inconnu reste avec eux.

A l’heure du souper, la lumière n’est plus que celle d’une ou deux chandelles. Quand le pain est rompu, leurs yeux aveugles voient la Lumière, une fraction de seconde. Cet éblouissement suffit à les mettre en route. Cette fois, elles marchent en direction d’une nuit plus noire. Mais, leur cœur brûle ; elles n’ont qu’une hâte : retrouver les autres et partager avec eux leur récente expérience avec le Messie vivant.

Ce n’était qu’une histoire de quatre ou cinq heures. Mais quel changement !

Et nous, porteur de Lumière, sommes-nous disposés à annoncer cette Bonne Nouvelle dans un monde où la nuit se fait plus sombre ?

1er dimanche de l’Avent – A

 » Car de même qu’en ces jours d’avant le déluge, on mangeait et on buvait, l’on se mariait ou l’on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et on ne se doutait de rien jusqu’à ce que vînt le déluge, qui les emporta tous. Tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.  » (Mt 24, 38-39)

> L’évangile de ce dimanche compare la venue du Fils de l’homme à celle du déluge du temps de Noé. Deux attitudes semblent s’opposer : d’un côté il y a ceux qui mangeait, buvaient, se mariaient avec des verbes tous conjugués à l’imparfait, indiquant une certaine durée et de l’autre côté il y a Noé qui entra dans l’arche, avec un verbe au passé simple, marquant un événement sortant de l’ordinaire qui brisera la ligne du temps des autres bien établis dans leurs attitudes. Il en va de même de la venue du Fils de l’homme.
> Ce dimanche marque l’entrée dans le temps de l’avent. Comme chaque année on se prépare à la venue de l’enfant Jésus. Ça en devient une habitude… Mais justement, la venue du Christ il y a 2000 ans a fait exploser les habitudes des gens qui l’ont rencontré. Et ce temps de l’avent nous rappelle que cette venue est appelée à changer nos vies. C’est ainsi un temps propice pour dépoussiérer un peu nos vies de chrétiens.

> Nous nous proposons pour cette première semaine de l’Avent de réfléchir à ce que change pour nous la venue du Christ. Pourquoi est-ce que notre vie ne sera plus jamais comme avant suite à notre rencontre avec le Christ? Une invitation à sortir de nos habitudes et à redonner sens à notre foi, nos actions.