27e dimanche du temps ordinaire – C

Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi. » (Lc 17, 5)

> Un tout petit enfant s’approche et vous montre son dessin. Il est très fier. Que voyez-vous? Un gribouilli d’enfant? Mais lui voit autre chose: il voit un dragon!

Et si vous êtes sans liens avec lui, vous ne voyez rien d’autre qu’un dessin d’enfant. Tandis que si vous êtes son papa ou sa maman, vous voyez un premier chef d’’oeuvre à accrocher dans la cuisine!

ll y a nos yeux, et il y a notre coeur… Un même dessin, et tellement de manière de le voir.

Avoir la foi, c’est ce geste de confiance envers la vie qui cherche à voir avec le coeur. Pour découvrir à l’intérieur de ce que nos yeux nous montrent, quelque chose de plus grand, de plus profond, de plus important, que seul le coeur peut saisir. La présence de Dieu.

Dieu a déposé en nous un cadeau, un don. La capacité de croire. De voir avec le coeur. D’être dans la confiance. Cela permet de vivre et de faire de grandes choses. Un dragon avec quelques coups de crayons, un homme libre et responsable avec un petit enfant, des gens capables d’aimer avec un amour grand comme un grain de moutarde. Et déplacer des montagnes. Et rencontrer Dieu.

3e dimanche du temps ordinaire – C

« C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. » Luc 1, 1-4

> Ce commencement de l’Evangile de Luc est particulièrement intéressant car il parle du projet qu’est l’écriture de cet Évangile et des raisons pour lesquelles Luc, lui aussi, va se mettre à raconter précisément la vie de Jésus.

Il s’adresse à Théophile, un jeune homme qui pourrait être n’importe lequel d’entre nous, celui qui se met attentivement à l’écoute de la Parole.

Mais ce qui est particulièrement intéressant dans ce prologue, c’est la façon dont Luc insiste sur sa méthodologie. Comme une enquête, on est plongé dans la richesse du travail littéraire effectué et l’investissement tout entier de l’auteur qui fait dans cet Évangile un acte de foi et qui veut offrir à ceux qui suivront Jesus un témoignage sûr et vérifié, construit à partir de sources. C’est cette solidité des enseignements qui permet au lecteur de placer sa confiance dans ce texte qui va suivre.

Et ce livre, 2000 ans après, est encore lu, travaillé, médité, décortiqué, par les Chrétiens à travers le monde.

Cette semaine, prends un peu de temps pour mesurer concrètement la façon dont les évangiles nous sont parvenus : ils ont été écrits par des hommes qui racontent ce qu’ils ont vu ou entendu et veulent nous transmettre cette découverte qui les fait vivre. Accepte et assimile ce cadeau vieux de 2000 ans et toujours éminemment actuel qui t’est fait…

Saint Sacrement (Fête Dieu) – C

« Jésus leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » (Luc 9, 13)

> Devant la situation de faim du monde, Jésus invite ses disciples à nourrir les foules, non par lui, mais par eux-mêmes. Mais les disciples pensent ne pas avoir assez à offrir. Il faudrait même aller encore acheter de la nourriture « pour tout ce peuple », entendez pour le peuple de Dieu !

Devant la faim spirituelle du monde, le Christ nous envoie. Mais nous ne pensons ne pas avoir assez à offrir. Comment ne pas se reconnaître dans la figure des disciples ? Qui n’a jamais pensé que ce qu’il avait à offrir ne suffisait pas, que ce n’était pas assez bien (en qualité) ou en trop faible quantité? Et pourtant, Jésus nous le redit par sa demande : chacun à quelque chose de précieux à offrir pour nourrir le peuple de Dieu ! Pas besoin d’aller encore chercher ailleurs, dans un supermarché de nourriture spirituelle par exemple, seule la confiance en cette demande de Jésus suffit.

Alors cette semaine, suivons cette invitation de Jésus à notre égard et « donnons nous-mêmes à manger » ! Ce que nous avons à offrir est précieux, alors allons-y ! Par une action concrète de notre part (prière, visite, lecture commune de la Parole, signe à faire pour quelqu’un qui en a besoin, etc.), allons et nourrissons une personne. Nous sommes sel de la terre, nous sommes lumière du monde, nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir notre prochain. Allons, car Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres, pour nourrir son peuple.

3e dimanche de Carême – A

« Si tu savais le don de Dieu ! » – Jn 4, 10a

> En adressant cette phrase à la Samaritaine au bord du puits de Jacob, Jésus lui parle en fait de la grâce de Dieu dispensée à chacun d’entre nous. La grâce, un mot dont on ne saisit plus bien le sens ni la portée pour nos existences. La grâce, c’est un don, un cadeau. Un cadeau dont nous n’avons pas besoin pour vivre biologiquement, pour respirer ou manger, mais qui nous est absolument nécessaire pour vivre avec Dieu. Sauf que nous n’en mesurons pas toujours la portée! « Si tu savais le don de Dieu!… » Si tu savais quel cadeau Il te fait à toi chaque jour qui te permet de te (re)lever chaque matin et de continuer à avancer! Oui, Dieu se tient discrètement au creux de ta vie, dans ce regard ou ce sourire qui t’est adressé par un inconnu, dans ce qui fait pétiller ta vie, dans la nature qui t’entoure, dans l’affection de tes proches, dans les talents qui dorment en toi et qui ne demandent qu’à être réveillés… Dieu nous a librement créés à son image. Librement nous pouvons L’accueillir et accueillir Sa grâce en nous qui nous transforme et nous aide à porter Dieu aux autres.

Cette semaine, comment allons-nous accueillir le cadeau que Dieu nous fait gratuitement juste parce qu’Il nous aime? Comment allons-nous le transformer pour les autres? Qu’allons-nous en faire?