4e dimanche de Pâques – 3 mai 2020

« Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. »

(Jean 10, 3)

> Il y a dans ce verset deux éléments forts.
D’abord, « appeler par son nom ». Par-là, Jésus nous donne une identité, créé un lien, il n’est pas un inconnu. « Donner un nom » a une signification profonde pour les juifs, ça permet d’exister, de sortir du lot, d’être mis à part. Ne dit-on pas « Baptiser » ?Puis, « faire sortir », pour nous mener vers de verts pâturages, comme le rappelle aussi le psaume 22/23. Ce n’est pas sans rappeler la sortie d’Egypte vers un lieu qui permet la vie et de grandir, manger et être abreuvé.Ce n’est pas juste « suivre comme DES moutons », comme une foule indéfinie, mais chacune et chacun appelé personnellement et se met à suivre volontairement avec la certitude que c’est une bonne chose.

> Cette semaine, tournons-nous vers Jésus. Demandons-lui encore et toujours de nous appeler. Mais pour entendre la voix de Celui qui appelle, faisons silence dans notre cœur, et passons par la seule porte qui mène vers la liberté et la vie.

4e dimanche de Pâques – C

Mes brebis écoutent ma voix. Moi, je les connais et elles me suivent. (Jean 20,27)

> Jésus connaît ses brebis – une connaissance, au sens biblique, qui n’est pas un savoir intellectuel mais repose sur une expérience vécue. “Moi, je les connais”, une phrase qui valorise la dimension personnelle, plus qu’un simple “je les connais » ! Comme il est bon d’entendre que nous ne sommes pas des numéros pour Jésus !

Dans les hôpitaux où je travaille, j’entends si souvent cela : « Oh je suis juste la pneumonie de la chambre 234 ! Les soignants font leur boulot et sont gentils, mais je n’ai pas l’impression qu’ils savent ce qui a du poids et de la valeur pour moi…. » Même si nous pouvons avoir le sentiment d’être une île oubliée et qui si souvent peine aussi à nous comprendre nous-même, nous savons que Jésus lui, a de nous une connaissance sensible et intuitive. 

A nous de nous mettre à la suite de cet appel à nous aimer nous-même … puis les autres.

4e dimanche de Pâques – B

« J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger. » (Jean 10, 16)

> On t’a donné bien des noms dans ta vie, qui chaque fois parlaient autant de la personne qui te nommait que de toi. Qui chaque fois peut-être disaient quelque chose de vrai sur toi, mais qui jamais ne disaient qui tu étais vraiment. Dieu te nomme lui aussi. Il dit simplement: tu es mon enfant. Et derrière ces mots se dit un lien unique et précieux, une tendresse et un soin immense, tout l’amour du monde…

Et Jésus, lui, dit: tu es comme une brebis, je suis comme un berger, c’est ensemble que nous avançons, je prendrai soin de toi, je prendrai soin de cette Eglise, mon Eglise, non pas comme quelqu’un qui le ferait par intérêt personnel. Mais au nom de ce qui nous lie, au nom de l’importance que tu as, que mon Eglise a, à mes yeux.

Et si notre prière est d’être ce seul troupeau du seul pasteur, si notre prière est de vivre enfin l’unité et non la division, alors il est temps de réfléchir aux noms que nous nous donnons. Avec ce qu’ils véhiculent d’images. Et de recevoir non seulement pour soi mais aussi pour l’autre différent, ce nom que Dieu donne. Quand nous saurons nous appeler non du nom que nous nous donnons, mais de celui que Dieu nous donne à toutes et tous, alors nous serons uns.

4e dimanche de Pâques – C

« En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle.» (Jean 10, 27-28a)

> « Nous ne sommes pas des moutons ! (et encore moins noirs !) » Aujourd’hui dans notre société, les moutons et les brebis ont une connotation négative. Comme s’ils n’avaient plus de liberté. Comme s’ils n’avaient pas d’esprit critique. Et pourtant. Les moutons, les brebis, ont surtout cette confiance en leur berger qui leur font, en toute simplicité, le suivre.

Qu’il est difficile pour nous aujourd’hui de retrouver cette simplicité de la brebis qui lâche tout pour suivre avec confiance et simplicité le berger. Oui, vraiment, nous pouvons suivre avec confiance notre Berger, le Christ, car il nous connaît, mieux que quiconque, et il nous donne la vie éternelle. Alors même s’il est difficile de lâcher nos peurs et nos angoisses, même si nous tenons à notre liberté et notre esprit critique, soyons des brebis !

Cette semaine, nous nous proposons donc de déposer devant notre Berger une peur, une angoisse, pour dans la prière, individuelle ou communautaire, nous engager, nous ré-engager, à le suivre avec confiance et simplicité. Car il nous donne la vie éternelle. Ainsi nous pourrons dire, écrire ou twitter, avec confiance et simplicité : ‪#‎JeSuisUneBrebis‬.

Avent 2013 – Jour 10

« Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? » (Matthieu 18, 12)

> Statistiquement, j’ai plus de chance de faire partie des 99. Et si, au lieu de rester « bêlement » dans le troupeau, je partais avec le berger pour l’aider à chercher la brebis égarée ? Montre-moi, Seigneur Jésus, qui est-ce que je peux aujourd’hui aider en ton nom, visiter, appeler, réconforter, et peut-être même ramener un peu plus proche de toi.

 

24e dimanche – C

« Si l’un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve?

Quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : ‘’Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’’ » – Lc 15,4-6

> Il arrive qu’on se sente comme la brebis perdue qui s’est éloignée du troupeau. On fait toujours partie du peuple des croyants, mais on a pris de la distance. Pour diverses raisons. Parfois, nous nous sentons si indignes d’être avec Dieu qu’on préfère fuir et se cacher. Ou bien c’est notre vie si pleine de choses à faire qui nous empêche de nous relier à Lui, et nous faisons route tout seuls. Mais Dieu part à notre recherche ! Toujours ! Car Il sait ce qui est bon pour nous. Seulement, est-ce qu’on accepte de se laisser (re)trouver par Lui ? Comment se laisse-t-on trouver par Dieu ? Est-ce qu’on accepte facilement qu’Il nous retrouve ?

Avons-nous envie d’oser nous laisser retrouver par Dieu ? De goûter à Sa joie et à celle de nos amis ? Rien de terrible ne nous arrivera… aucune punition, aucun reproche… Car Dieu nous aime comme nous sommes. Alors aidons-Le un peu, sortons de notre cachette, allons au-devant de Lui ! Soyons attentifs à travers quoi ou qui Il nous retrouve et nous ramène dans le troupeau pour cheminer avec nous. Et réjouissons-nous avec Lui de ces retrouvailles pleines de promesses, de joie et de plénitude !