Vendredi 20 mars 2020

« Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger. »

Marc 12, 34

> Tu n’es pas loin du Royaume ! Que dois-je faire de plus ? J’ai tout suivi, comme le jeune homme riche qui s’en va tout triste de ne pas pouvoir donner tous ses biens. Malgré sa fidélité aux commandements.

Mais… si je ne suis pas loin, c’est que je suis sur le bon chemin.

Méditons donc sur le manque, le presque.  Donnons, acceptons, offrons et partageons le peu qui nous reste. Notre cœur, notre personne.  Que Dieu prenne forme dans l’humain que nous rencontrons : toi, lui, elle et que nous l’aimions à travers le visible de Sa créature.

Mais, m’aimer MOI ? Avec respect pour Qui je représente ou avec idolâtrie pour l’image que je voudrais donner ? Ai-je de la patience, de la compassion et de la délicatesse pour cet enfant que je suis : prétentieux et fragile à la fois. Jésus s’est montré bienveillant vis-à-vis d’un scribe éveillé et cependant, Il se méfiait de leurs manipulations…. Tous méritent la grâce de Dieu, il suffit de se laisser transformer à l’image du Christ… Tout un programme de Carême et d’une vie.

3e dimanche de Carême – C

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » – Lc 13, 3.5

> Nos fils d’informations regorgent de « faits divers » plus ou moins graves. Quelques uns heurtent davantage notre sensibilité par leur côté tragique, le mal radical poussé à l’extrême au cœur des attentats, des guerres, des scandales financiers ou de la maltraitance physique et psychologique. D’autres relèvent des catastrophes naturelles, des accidents et des maladies qui frappent « à l’aveugle ».

Jésus affirme deux fois dans le passage de Luc 13, 1-9 qu’aucun lien n’existe entre le malheur et la mauvaise conduite. Le mal n’est pas une punition ! Qu’on se le dise et le redise !

Il ajoute cependant cette phrase qui peut paraître assez mystérieuse à nos intelligences modernes : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Se convertir, ça sonne assez pieux, et on n’aime pas trop ça. Etymologiquement, le verbe « métanoien », en grec, signifie « tourner son regard ». Sur quoi tourner son regard, au juste ?

Eh bien vers Jésus. Vers celui qui est venu nous dire que la miséricorde de Dieu est infiniment plus grande que nos manquements, que nos échecs, que nos maladies, que nos séparations. Rester immobile, replié sur soi-même, tétanisé par le mal, c’est stérile. « Se retourner » vers Jésus, se laisser aimer par lui, c’est croire qu’il n’y a aucune situation sans issue, même au cœur du pire qui peut nous étrangler et nous empêcher d’avancer.

Cette semaine du Carême est un bon moment pour libérer nos peurs. En nous tournant vers Jésus, dans la prière, seul dans notre chambre, ou en franchissant la porte d’une église pour un temps de recueillement ou de célébration, ou en concevant tout simplement que ce qui paraît stérile pourrait un jour donner du fruit (cf. v. 9). Regardons notre vie d’un œil extérieur, avec compassion et bienveillance. Rien n’est perdu. Tout est possible. Avec Jésus.

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Jean 17,11b

> Etre unis dans le nom du Christ, voilà un vaste programme. Est-ce que j’y pense à chaque fois que je critique l’autre, simplement parce que sa façon de penser, de faire, d’exister ne me revient pas ?

Nous nous proposons, tous, cette semaine, de rester dans l’unité, de ne pas critiquer ou juger notre frère, notre soeur en Christ. Cela commence au fond de nos coeurs… et cela va jusqu’aux claviers de nos réseaux sociaux.

Pas facile ? C’est vrai. Mais si cette petite piste empêche ne serait-ce qu’une seule critique dans les jours qui viennent, nous aurons fait ensemble un petit pas de plus vers l’unité.