2e dimanche de l’Avent – A – 4 décembre 2022

« Produisez donc un fruit digne de la conversion. »

Mt 3,8

> Lorsque Jean le Baptiste prononce cette phrase à l’intention des Pharisiens et des Sadducéens, il vient de les traiter d’engeance de vipère ! On pourrait donc être tentés – de prime abord – de ne pas prendre cette injonction à la conversion pour nous.

> Cependant, c’est effectivement en actes qu’il nous vivre notre foi. Les fruits « dignes de conversion » sont des actes qui montrent aux autres que nous suivons Jésus. C’est loin d’être une affaire privée, il s’agit d’un mode de vie.

> Demandons donc au Seigneur de nous aider à produire de bons fruits, dignes de conversion, non pas pour convertir les autres mais pour poursuivre notre propre conversion, jour après jour, en actes plutôt qu’en belles paroles.

5e dimanche du temps ordinaire – B – 7 février 2021

« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »

Marc 1, 38

> Après plusieurs miracles, Jésus a besoin de se mettre en retrait, de prendre du recul. Puis, à la demande implicite des disciples, Jésus manifeste son autorité par le choix d’une autre voie. Son but est une prédication très large de l’Evangile, non plus centrée sur une seule ville, mais sur la Galilée entière. Aux attentes de guérisons, Jésus pointe sur le message, l’Evangile, sur la Parole. Ainsi, Jésus « dézoome » en quelque sorte, il prend de la hauteur pour élargir son champ de vision, c’est pourquoi il dit aux disciples : « Allons ailleurs ».

« Allons ailleurs », comme un appel qui résonne encore aujourd’hui avec force. Allons proclamer l’Evangile, en paroles et en actes. Allons vers ceux qui sont malades. Allons vers ceux qui sont exclus. Allons vers ceux qui en ont besoin. Mais plus encore, essayons de penser à ceux à qui nous ne pensons pas d’habitude, allons… ailleurs ! Voyons plus loin, plus large, « dézoomons ». Quand nous avons la tête dans le guidon, le Christ nous invite à relever la tête, prendre de la hauteur, et aller, avec confiance, ailleurs, pour annoncer l’Evangile. Une invitation à chacune et chacun cette semaine : allons ailleurs ! 

15e dimanche – C

« Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.» (Luc 10, 33-34)

> Dans cette parabole, le Samaritain, qui représente l’exemple à suivre, fait comme un détour. En route, il décide en effet de changer ses plans pour prendre soin de l’homme blessé. La raison ? Il est « saisi de compassion ». Littéralement, il est « ému aux entrailles », qui est le siège de l’amour et de la pitié pour la culture de l’époque de Jésus. Ce mot grec « Splagchnizomai » se retrouve aussi dans la parabole dite du « fils prodigue » quand le père voit son fils perdu revenir à la maison (Luc 15, 20). Ce mot souligne combien le Samaritain et le père sont remués, touchés si profondément, à un tel point que cela inverse tout comportement qu’on aurait pu attendre de l’un et de l’autre. Ce verbe dit simplement que le Samaritain, lui l’étranger qui aurait dû passer tout droit, s’est laissé toucher au plus profond de son être par l’homme blessé, ce qui le conduit à agir en dépit des conventions.

Et nous, quand nous sommes en route, osons-nous changer nos plans et nous arrêter auprès de ceux qui en ont besoin ? Nous laissons-nous, en dépit des conventions, toucher au plus profond de notre être par ceux que nous rencontrons de manière inattendue et allons-nous ensuite prendre soin d’eux ?

Cette semaine, nous nous proposons d’essayer de nous laisser toucher « aux entrailles » et, une fois au moins, de changer nos plans pour prendre soin d’une personne qui en a besoin. De manière spontanée, sans planifier, mais simplement faire un détour pour mettre en pratique nous aussi, sur notre chemin, cette parole de Jésus du verset 37: « Va, et toi aussi, fais de même ».

8e dimanche – A

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent (Mamon). » (Mt 6,24)

> « Mamon » vient de la racine Aman (comme notre « Amen » final des prières) qui indique la stabilité, la fermeté. Ainsi, le dieu « Mamon », le dieu « Argent », se présente comme une garantie de stabilité, digne de confiance. Dans ce passage, Jésus nous met donc en garde contre l’idole de l’argent qui est en fait une illusion sécuritaire. Au lieu de cela, le Christ nous invite à placer notre confiance pleinement en Dieu. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.

Cette semaine, réfléchissons donc à notre rapport à l’argent. A contre-courant de notre société surconsommatrice, remettons pleinement notre confiance en ce Dieu qui nous aime inconditionnellement et renonçons à l’illusion sécuritaire que l’argent peut offrir. Pour cela, osons cette semaine des actes « gratuits », à l’image de la grâce de Dieu pour nous elle aussi gratuite. Offrons, donnons, partageons, ce que bon nous semble. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.

Avent 2013 – Jour 15

« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont rendus purs, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Matthieu 11,5

> Jésus répond à la question « Es-tu le Messie ? » avec une liste de tout ce qu’il a fait de pratique. Le salut est annoncé par les œuvres et pas par la théorie ou la contemplation, la parole, le prêche. Nos actes sont l’évidence de notre identité comme chrétiens.

Et nous ? Que faisons-nous chaque jour de pratique pour manifester notre appartenance au Christ ?

5e dimanche de Carême – C

‎ »Dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi (Jésus), qu’en dis-tu ? » (Jn 8, 5)

> Quel sens donnons-nous à nos actes? Sont-ils simplement un respect de la Loi ou s’ancrent-ils plus profondément en Dieu? Nous nous proposons cette semaine de réfléchir justement au sens de nos actes et de nos choix. Qu’est-ce qui occupe la première place dans notre vie, dans notre cœur… ?